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Cecil Taylor › Live in the black forest
informations
SWF-Radio Jazz Concert, Kirchzarten, Allemagne, 3 juin 1978
Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité
line up
Jimmy Lyons (saxophone alto), Cecil Taylor (piano), Raphé Malik (trompette), Ramsey Ameen (violon), Sirone (contrebasse), Ron Jackson (batterie)
chronique
- free jazz
Enregistré en public dans les studio de la radio allemande, "Live in the Black Forest" donne l'impression de nous narguer. En effet, voilà un disque qui semble vouloir nous montrer derrière son sourire insolent ce à quoi devrait ressembler tout disque de jazz, et pas seulement free. Une véritable leçon. Bien qu'en comité réduit, Cecil Taylor peut compter ici sur les fidèles parmi les fidèles ; le saxophoniste Jimmy Lyons, quasi indissociable de son univers tourmenté, mais aussi le trompettiste Raphé Malik qui intégra le Unit dès 1976. A leurs côtés, on trouve également un violoniste, en la personne de Ramsey Ameen, et enfin un certain Ron Jackson - pas encore Shannon - au siège de batteur, juste après le Prime Time d'Ornette Coleman et juste avant sa Decoding Society. En n'oubliant pas de citer Sirone, le contrebassiste, j'aurais ainsi fait le tour complet du Cecil Taylor Unit. Et bien que ce dernier soit tout aussi talentueux que les autres membres du groupe, il serait malhonnête de ma part de vouloir occulter le fait que la performance des cinq autres musiciens se déroule simplement dans une toute autre catégorie, presque de l'ordre du surnaturel. On sait à quel point le pianiste s'est toujours fait un honneur de constituer autour de lui des ensembles où l'osmose toujours prévaut. Cette profession de foi est ici plus infaillible que jamais, même si les différents soli qui se succèdent ont de quoi donner le tournis. Outre Cecil Taylor, égal à lui-même, Jimmy Lyons se fait à peine entendre sur "The Eel Pot", mais se rattrape d'emblée sur la seconde improvisation collective. Sur "The Eel Pot" toujours, c'est Raphé Malik et Ramsey Ameen qui lui volent la vedette. Un violoniste décidément très en verve et qui taquine tout le monde sur "Sperichill on Calling"". Ronald Jackson, quant à lui, impose un rythme puissant et souple à la fois, presque rock, qui s'accorde à merveille avec la musique de Cecil Taylor. Mais au-delà des prouesses individuelles, la grande force de ce disque réside dans les zones de silence savamment négociées et les respirations que le groupe s'octroie. Ce sont ces interstices qui permettent à la musique d'exister, et lui donnent à la fois profondeur et tension. Une chose que certains bruitistes pas forcément qualifiés omettent trop souvent. Cecil Taylor peut donc continuer à poser les bras croisés ; c'est pas demain qu'on va venir l'inquiéter...
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commentaires
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Traine sur YT une performance à Copenhague datant de 1969 avec l'éphémère formation à deux soufflants, Jimmy Lyons et Sam Rivers, avec Andrew Cyrille à la batterie (dont il n'excite qu'un seul enregistrement officiel). 36mn de furie harmonieuse. Pour ceux que ça intéresserait.
- Note donnée au disque :
- Khyber › Envoyez un message privé àKhyber
Fais un tour sur eBay, une occasion comme neuve autour de 20€ en cours jusqu'à ces trois prochains jours
- Eas › Envoyez un message privé àEas
putain, introuvable en CD ce live... pourquoi diantre ce monstre n'a t'il été réédité qu'une fois ?!
- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
oui le vinyle est facile à trouver comme souvent les MPS et pas chère. Les galettes étaient pas de qualité extraordinaires cela dit. A ma connaissance il n'existe qu'un pressage CD japonais qui doit coûter un bras aujourd'hui. Pour le duo Taylor/Roach, il s'agit d'un concert donc c'est en continu en fait mais c'est découpé d'après mes souvenirs ainsi: un long solo de Roach/ un long solo de Taylor et ensuite un duo encore plus long.
- Note donnée au disque :
- Seb de Super › Envoyez un message privé àSeb de Super
En CD il est pas raisonnable, mais en vinyle un peu plus.