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Keller & Schonwalder › Concerts

  • 2006 • SynGate CD-R 2082 • 2 CD

5 titres - 155:52 min

  • CD 1 (76:05)
  • 1. Knust Part Two (28:56)
  • 2. Knust Part Three (26:52)
  • 3. Satzvey Castle Part One (20:17)
  • CD 2 (79:47)
  • 1. Stammheim Part Two (73:09)
  • 2. Satzvey Castle Part Two (6:38)

informations

line up

Detlev Keller :Synthétiseur Waldorf Q, Kurzweil K2500, Roland JV-2080 & Roland SH 101, Virus, Séquenceur Korg Wavestation Mario Schonwalder: Waldorf Q, Kurzweil K2500, Roland JV-2080, Séquenceur Korg Wavestation & Minimoog

chronique

  • musique Électronique berlin school

Keller Schonwalder, c’est la fusion des mouvements mélodieux aux spirales hypnotiques. En solo, ils sont très bons, ensemble, ils sont encore mieux. Parus en 1998, soit deux après les débuts du duo, Concerts démontre que la chimie entre les deux amis étaient déjà à son paroxysme. Initialement paru sur Manikin Music, Concerts est réédité sur Syngate Music. En prime, nous avons droit à près de 30 minutes supplémentaires de musique enregistrée en concert en 2006. Une façon très originale de nous faire entendre l’évolution de ce duo, malheureusement trop méconnu.
Un petit vent doucereux souffle les premiers mouvements de Knust Part Two. Un premier long titre qui se moule sur des notes nerveuses. Tranquillement, ces notes imposent un rythme qui progresse sur des synthés enveloppant qui valsent avec grâce dans un univers cosmique. Keller et Schonwalder s’échangent les solos avec complicité, quoique parfois j’aie l’impression qu’ils improvisent, sur un tempo qui devient lourd et hypnotique. Toujours minimalisme, le mouvement se développe sur des percussions séquentielles qui roulent telles des billes sur une peau extrêmement tendue. Un peu comme Peter Baumann l’avait élaboré sur ses premières œuvres solos et Chris Franke sur Poland. Des percussions qui deviennent plus humaines lorsqu’elles martèlent un beat plus frénétique, dont les lignes ressemblent un peu à Fade to Grey de Visage. Du grand Keller Schonwalder. En ouverture de Knust Part Three, le duo nous en met plein les oreilles avec des notes qui tourbillonnent. Indisciplinées, elles s’entrecroisent en écho sur un fond atmosphérique pour créer un rythme lourd et langoureux. Cet étrange maelström cosmique s’enroule autour d’une ligne hypnotique qui est labouré de sulfureux solos de synthés à la sonorité si personnelle au duo Allemand. Des chœurs synthétiques et des percussions bien dosées viennent approfondir une structure sonore déjà bien remplie, qui se termine dans la quiétude d’un souffle somptueusement vaporeux où les premières notes viennent chercher ressource dans une ambiance métallique. Avec Satzvey Castle Part One, on a l’impression d’entrer dans un sarcophage intemporel où les pulsations défilent nerveusement. Un gros gyrophare sonore pulse un beat hypnotique aux influences très techno, surtout quand les cymbales embarquent avec leurs ‘’tchiketi’’ incessants. Des notes aux sonorités très ‘’dance’’ prennent le plancher sur des synthés hésitants qui survolent un atmosphère endiablé. Soutenu, le rythme progresse aux travers des percussions aux souffles métallisés jusqu’à ce qu’un synthé aux effluves spectraux prennent les commandes et nous fait visiter le Château de Satzvey. Un voyage musical fantomatique où les ondes synthétiques se déguisent en superbe mélodie qui accroche tant l’ouïe que les pieds. Avec un titre semblable, Keller Schonwalder démontre un esprit vif qui s’adapte à toutes situations. Stammheim Part Two est la pièce à entendre sur Concerts. Un long titre, qui évolue couches par couches avec des synthés aux harmonies superbes. Hypnotique, le tempo est suave et brillamment assaisonnée par des belles percussions et de doux, voire nostalgiques, solos de synthé. Tout au long, nous sommes saisi par cette immense mer minimalisme où le duo vogue aux grés des souffles et des harmonies qu’il crée. Des chœurs s’y promènent et chantent des vers cosmiques aux chaleurs intemporels. On croirait entendre Schulze, tant c’est brillant. Vers la 30ième minute, le tempo s’essouffle sur des notes désordonnées qui se perdent dans les profondeurs d’une flûte spectrale à la mélodie hésitante. Doucement, nous versons dans une ambiance atmosphérique où percussions séquentielles se perdent dans des notes égarées qui tournent dans un vide placide. Et, tel un phénix, le mouvement se reforme sur des synthés aux souffles sinueux, qui se relèvent avec harmonies sur des choeurs abyssales, des solos intenses, qui ne sont pas sans rappeler les fresques synthétiques de Schulze sur Body Love, sur un rythme d’enfer. Un excellent moment musical. Un incontournable dans la discographie de Keller Schonwalder. Pleine de sensualité, Satzvey Castle Part Two, défile avec harmonie sur des chœurs soufflés à la Schulze et un superbe passage de piano. Très différente de la 1ière partie, elle confirme l’évolution du duo vers des sphères plus exponentielles aux limites des courants musicaux actuels. Si vous avez manqué la 1ière parution de Concerts, vous n’avez aucune raison de manquer celle-ci. La fusion entre Keller et Schonwalder coule avec harmonie, même sur des mouvements minimalistes. Le duo à l’art de monter des structures musicales imprévisibles, qui hypnotisent et envoûtent avec un superbe jeu de percussions et des solos aussi déchirants que délirants. Un incontournable pour amateur de MÉ, style Berlin School. Et si vous êtes un amateur de Klaus Schulze, des années 70, Concerts (de même que la majorité des œuvres de Keller & Schonwalder) devient un essentiel.

note       Publiée le jeudi 17 août 2006

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    Des grands bonhommes de la scene electronique.
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