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Glenn Branca › The Ascension
informations
USA, 1981
Cette édition comprend une courte vidéo d'une performance solo de Glenn Branca en 1978
line up
Glenn Branca (guitare), Jeffrey Glenn (basse), Lee Ranaldo (guitare), David Rosenbloom (guitare), Ned Sublette (guitare), Stephan Wischerth (batterie)
chronique
La musique de Glenn Branca, à l'aube d'une nouvelle décennie, ne ressemble à aucune autre. Déjà ici, les guitares, à l'accordage si particulier, ne sonnent plus vraiment comme des guitares... Venez et tendez l'oreille ; elles ressemblent à autant de rouages d'une mécanique contre laquelle toute résistance semble futile. Quelque chose de très métallique et de très sournois. Tellement brouillon dans leur distorsion que toute définition semble impossible. Les médiums aigus à fond de balle. Quelque chose de finalement très indus dans la forme. Proche de Rhys Chatham, autre trouble-fête qui émerge de la même scène pratiquement au même moment, je ne trouve pas exagéré du tout de considérer Glenn Branca comme le père de la scène rock alternative. Et les gens qui viendront l'épauler au cours de sa longue croisade expérimentale aux proportions de plus en plus gargantuesques ne me feront pas mentir. Lee Ranaldo y officie déjà. Bientôt, ce sera au tour de Thurston Moore (avec qui Ranaldo fondera Sonic Youth), mais on verra aussi s'y croiser Michael Gira (Swans) ou encore Page Hamilton (Helmet). Avec "Lesson N°1", "The Ascension" constitue la rampe de lancement d'une carrière et d'un projet sans égal que les symphonies à venir vont pousser dans leurs derniers retranchements. Ici, Glenn Branca élargit d'ores et déjà son ensemble à quatre guitares mais demeure malgré tout encore rattaché à l'école no wave ne serait-ce que par l'entremise de ce rythme martial inébranlable, assuré par les fidèles Jeffrey Glenn et surtout son batteur, Stephan Wischerth. En injectant à ses prétentions contemporaines les éléments de base éprouvés avec The Static (la formation punk dans laquelle il évoluait précédemment), à savoir pulsation, rythme et volume, Branca invente un concept nouveau. Si les riffs hachurés de "Structure" réveilleront sans aucun doute en vous les attaques du Crismon double trio, "The Spectacular Commodity" et surtout sa multi-texturale plage titre, ne manqueront pas de vous prouver que l'apocalypse avait déjà été mis en musique, bien avant "Enemy of The Sun" ou "F#A#infinity". Nous sommes alors en 1981 ! Un album séminal que l'on recommandera en priorité à celles et ceux effrayés par l'apparente opulence des futurs travaux de l'artiste.
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notes
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commentaires
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- nicola › Envoyez un message privé ànicola
J’irai voir ça un de ces jours, en attendant les symphonies no4 et no7.
- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Je conseil absolument "The Ascension : The Sequel" qui est absolument démentiel ! Lesson No. 3 (Tribute To Steve Reich) est une montée de 12 minutes vers la folie totalement hallucinante !
Message édité le 23-11-2021 à 21:07 par SEN
- Note donnée au disque :
- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Fuck la mort !
- Note donnée au disque :
- (N°6) › Envoyez un message privé à(N°6)
aka "Mogwai, tu sers à rien"
- empreznor › Envoyez un message privé àempreznor
- cet album est totalement dément.
- Note donnée au disque :