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Ground Zero › Revolutionary Pekinese Opera, Ver. 1.28

cd • 16 titres • 49:15 min

  • 1Opening / Flying across the J.P.YEN9:29
  • 2Consume Mao1:33
  • 3Rush Capture of the Revolutionary Opera 12:05
  • 4Red Mao Book by Sony4:23
  • 5Crossing Frankfurt Four Times2:02
  • 6The Glory of Hong Kong / Kabukicho Conference4:53
  • 7Paraiso 17:03
  • 8Anouncing Good News from the West0:40
  • 9Revolutionary Enka 20011:15
  • 10Grand Pink Junktion Ballad1:27
  • 11Crossing Snow Mountains with Yamaha Bike1:29
  • 12Rush Capture of the Revolutionary Opera 20:51
  • 13Yellow Army, Beloved of the Various Nationalities0:52
  • 14Triumphant Junction (Grand Finale)1:07
  • 15International / Epilogue2:49
  • 16Paraiso 25:36

informations

GOK Sound, Tokyo, Mars 1995 par Yoshiaki Kondo. Masterisé le 4 avril 1995 par Allan Tucker au Foothill Digital, New York. Remixé et remasterisé en janvier 1996 par Yoshihide Otomo au Sank-ohso Studio et Kojima Recordings, Tokyo. L'édition Locus Solus de 1996 comporte les notes en japonais de Yoshihide Otomo.

line up

Steve Beresford (voix [2]), Christian Marclay (record without cover [15, 16]), Kikuchi Naruyoshi (saxophone ténor [9, 12, 13, 14]), Sachiko M (samples, voix [10]), Otomo Yoshihide (guitare, turntables), Yasuhiro Yoshigaki (percussion, voix [10, 11]), Kazuhisa Uchihashi (guitare, effets), Mitsuru Nasuno (basse), Masahiro Uemura (batterie, claviers [9] - Musiciens additionnels : DJ-MAO (samples [1, 2, 10, 12, 13, 16], Kazuhiro Nomoto (clarinette [1]), Aya (voix [4]), Mao Singers (Haruna Ito, Tsuguto Tsunoda, Masahiro Uemura, Yasuhiro Yoshigaki, Mitsuru Nasuno, Kazuhisa Uchihashi, and Yoshihide Otomo [13, 14]) - Invités samplés : Original Pekinese Opera groups, Heiner Goebbels (piano, etc.), Alfred 23 Harth (saxophone, etc.), Jon Rose (violin, etc. [2, 10]), Norimizu Amaya: telephone samples [1]), Osamu Hashimoto (voix [2]), Rudolf Ebner (voix, etc. [10, 11]), Yumiko Tanaka (voix, shamisen [1, 13, 14])

chronique

Ils sont fous ces japonais ! Quand Ground Zero entre en studio, au printemps 1995, nul ne se doute encore que le groupe va accoucher d'un disque énorme ! Une sorte de pot pourri dément des multiples facettes de la culture japonaise. Tout commence par une intro lente et cyclique à souhait qui monte progressivement en puissance sur près de 10 minutes, puis... on bascule dans le monde fou fou fou de Yoshihide Otomo : des samples (voix, combats d'arts martiaux, bruitages divers, instruments) qui partent dans tous les sens. Et quand je dis dans tous les sens c'est vraiment dans tous les sens, en haut, en bas, devant, derrière, sur les côtés ! Bref : partout quoi ! On a l'impression de se retrouver en compagnie d'une fanfare histérique de musicos hallucinés sous exitants ! Ca explose de partout, avec des ruptures contantes de rythmes, le tout enchainé comme pas croyable... Mais dans cet exercice délicat du sampling à l'excès où bon nombre de formations se sont cassé la gueule, Ground Zero débarque avec ce petit truc en plus qu'on appelle la classe. Le groupe fait monter l'intensité, explore de multiples voies avec de multiples voix, réussi à créer de la mélodie à partir de bribes d'éléments complètement disparates, bref ils jouent avec les samples là où d'autres le font avec des notes. Ground Zero aura finalement réussi à échapper aux influences de Naked City pour accéder à un style propre, assez extrême à sa façon mais qui reste étonnemment très écoutable et surtout particulièrement jouissif ! Mon plus grand regret est que je ne comprend rien à la langue du soleil levant... Avec ce disque vous n'êtes pas au bout de vos surprises, attention : la cavalerie débarque (c'est pas des conneries en plus...) ! Décidément, ils sont fous ces japonais !

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le vendredi 8 novembre 2002

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Merci Saï de nous avoir redonné l'envie d'écouter ce groupe ! :)

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Pour rebondir sur un post de Saï, le batteur de Cassiber, effectivement fondateur de ReR, est Chris Cutler qui officiait aussi chez Henry Cow et Art Bears, entre autres. Le catalogue de ce label regorge de pépites dont un fascinant "Fluvial" de Catherine Jauniaux avec Tim Hodginkson (qui lui a joué dans..... Henry Cow et Art Bears). Je viens de le réécouter d'où cette intervention sans intérêt (ce disque aurait sa place sur le site, voilà).

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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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D'ailleurs, Otomo n'est jamais réellement passionnant lorsqu'il se prend au sérieux (je trouve que ses meilleures oeuvres post-GZ sont notamment son dyptique "deux guitares deux amplis deux larsens", ses "solos" déconstruits reconfigurée, son délire au piano ou son récent duo avec Kawashima Makoto, un héritier Takayanagi / Abe vraiment génial). Je sais pas si tu savais, mais il est devenu une star au japon, en composant l'opening d'une série télé ultra populaire (c'est de là que viens la vidéo où Otomo passe des disques de noise et de free jazz lors d'une émission télé de prime time, quand les animateurs ont eu la bonne idée de lui demander quels étaient ses gouts musicaux, le con...)

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cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

Haha, ouais Goebbels ça m'a fait un peu bugger aussi ! Cool, merci pour l'histoire, effectivement bien dommage que Yoshihide l'ait vécu comme ça, la dichotomie entre la virtuosité du projet et l'art du sabotage dans lequel il se laisse digresser est clairement ce qui fait tout son charme, notamment sur Play Standards, me concernant

saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Oui, d'ailleurs l'anecdote c'est que Heiner Goebbels (ce nom quoi) et Alfred Harth (que j'ai eu la chance de voir avec Otomo en live en 2005), tout deux chez Cassiber (dont le boss du label ReR Megacorp, éditeur de cet album, n'est autre que le.... batteur), sont deux bons amis d'Otomo. Alors que celui-ci débutait son délire sur les samples (sampling virus) début 90's, l'idée post-moderne potache, comme une blague, a été de sampler des samples samplés par ses potes. Comme pour "Play Standards", Otomo avoue avoir été dépassé par le principe de plaisir. La blague est devenue monstre. Y'a qu'à voir la pochette du single pour s'en convaincre. Otomo disait d'ailleurs que c'était intenable, ces deux pôles chez Ground Zero, qui pour lui ne pouvaient cohabiter : à la fois l'extrême sérieux et le totalement débile (car, si on va par là, Consume Red est lui aussi un sommet de connerie). C'est de la tension que nait le meilleur, donc ce sera dommage pour nous...

Message édité le 19-10-2022 à 14:53 par saimone

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