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Section 25 › Always now

  • 1981 • Factory 1 LP 33 tours
  • 2000 • LTM Records Ltmcd 2308 • Remaster • 1 CD digipack

cd • 19 titres

  • 1Friendly fires
  • 2Dirty disco
  • 3C.P.
  • 4Loose talk (costs lives)
  • 5Inside out
  • 6Melt close
  • 7Hit
  • 8Babies in the bardo
  • 9Be brave
  • 10New horizon
  • 11Haunted
  • 12Charnel ground
  • 13Human puppets
  • 14Knew noise
  • 15Up to you
  • 16Girls don't count
  • 17Oyo Achel Ada
  • 18After image
  • 19Red voice

extraits vidéo

informations

Britannia Row Studios, Islington, Londres, Angleterre.

Les titres 11-18 sont des bonus tirés des premiers singles du groupe.

line up

Lawrence Cassidy (chant, basse), Paul Wiggin (guitare), Vincent Cassidy (batterie)

chronique

Ok, je suis tout sauf un spécialiste, limite un néophyte, concernant Section 25 mais j’ai quand même une annonce à faire dans le mégaphone sans piles: ‘Hé, les hispters ! Si vous cessiez de suivre la trend qui vous enjoint de porter le t-shirt ‘Unknown pleasures’ (celui-là uniquement, bordel, les autres sont trop goths ! ) ainsi que le ‘Substance’ de New Order (le blanc, malheureux ! ) et qu’une saine curiosité musicale vous prenait, vous pourriez, au lieu de vous branler la nouille en décortiquant chaque version démo de Joy Division parue sur bootleg (exercice qui n’intéresse…personne, pas même vous), épater les potes en leur parlant de ce premier Section 25’… Le souci est que là, on tient de l’extrême à tous les niveaux. Minimalisme grinçant, grisaille paresseuse, groove post punk, c’est un drôle de foutoir. Évidemment, c’est pas de bol de sortir son premier skeud un an après la mort de Ian Curtis surtout quand on sonne ‘comme’, avant que Martin Hannett ne gomme la brutalité du son (qu’on soit au clair, j’adore Joy Division et tout commentaire sur leurs skeuds n’a RIEN de péjoratif). Ian Curtis, selon les notes de cd, aurait même un peu produit pour eux, c’est dire si effectivement filiation spirituelle il y a; de toute manière, c’est estampillé Manchester 80’s, un endroit où on ne rigole pas vraiment, sorti chez Factory, un label qui avait au départ une ligne éditoriale claire. Niveau production, l’ami Hannett privilégie la rythmique avec une batterie sèche, une basse jamais ronde, ce qui permet à la guitare de jouer la carte du rêche et de la dissonance. ‘Friendly fires’ donne le ton… Rythmique minimale qui ne varie que peu, lit de crissements de guitares en arrière-plan en continu, chant peu expressif; imaginez ‘Atmosphere’ accéléré qui se roule dans un buisson de ronces et vous aurez un début d’idée. Clinique, tendu sans l’être, sans une once de chaleur, hypnotique pourtant dans ce minimalisme désabusé. Avec ‘Dirty disco’, on nous leurre avec un groove inconfortable, un peu comme si Joy Division jouaient Sex Beat (le groupe), et l’absence calculée de variation. Là où Ian Curtis & Co avaient tendance à privilégier une rythmique saccadée, Section 25 la reprend version continue, avec toujours cette guitare tapissant le fond de la scène de ses dissonances. Inutile de jouer au chat et à la souris, ils ont autre chose à offrir que des versions interlopes de Joy Div’. Ainsi ‘C.P.’, un truc torve instrumental, ambient mais du genre indécis, flottant dans des vapeurs de colle trop cheap pour faire tripper. Que dire de ‘Melt close’ si paresseux et lent qu’il ferait passer les Jesus and Mary Chain pour des hyperactifs ? Et le bouleversant ‘Hit’ arborant la même panoplie de clown funèbre que l’album ‘Seventeen seconds’ des Cure ? Pour résumer (car l’heure passe et j’en suis pas à la moitié de l’album), si personne ne porte de t-shirts de Section 25, c’est parce qu’avec eux on louche davantage du côté de P.I.L., Jesus and Mary Chain, le krautrock même m’a-t-on suggéré…Oui, ils changeront pas mal de style, de line-up mais sans jamais vendre leur âme ni sucer des bites. Ils auraient dû peut-être car ils ont acquis un statut de seconds couteaux injuste mais indécrottable. Et puis, regardez la gueule des zigues interprétant le poignant ‘New Horizon’, tout est dit…Inexpressifs, le regard voilé d’une indicible tristesse, répétant cette stance alors qu’il est évident qu’ils n’y croient pas… A noter que les bonus, soit les trois premiers singles du groupe, valent plus que leur pesant de cacahuètes avec cette rage clinique jouée devant un miroir pour se donner la haine de soi-même pour supplanter le manque d’estime de soi-même… Oui, Ian Curtis, le seul vrai obscur de Joy Division, devait les kiffer à fond…

note       Publiée le dimanche 9 octobre 2022

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Hé hé, ils sont dans ma liste proche de sessions, eux.

    ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

    Groupe Cult !!! Album Cult ! section 25 c'est du lourd , c'est pas pour rien qu'ils ont intéressé Hannet ! et oui je vois une vraie filiation moi aussi avec le Krautrock pour le coté planant et répétitif de certains titres , il y a un vrai coté 70ies chez Section 25 , le suivant est aussi fort "The Key Of Dreams" , après on passe a une musique plus electronique et plus pop qui reste intéressante avec "From The Hip" and "Love & Hate".

    Message édité le 10-10-2022 à 16:33 par Progpsychindus

    Note donnée au disque :