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Trance To The Sun › Via Subterranea
- 2016 • Below Sea Level B.S.L. 141 CD • 1 CD digipack
cd • 10 titres
- 1Max mystic
- 2Railcar Tasmania
- 3Lost garden gnome hotline
- 4Eons & ions
- 5Mammoth capsule
- 6Loch Ness Square
- 7Aviattrix (the sudden birds)
- 8Where smoke blows across
- 9Purple mushroom house
- 10Sleep divination
extraits vidéo
informations
Magic Closet, Portland, Oregon, USA, Space Dog, Santa Barbara, Californie, USA.
https://trancetothesun.bandcamp.com/
line up
Ingrid Blue (chant), Ashkelon Sain (guitares, basse, claviers), Daniel P. Henderson (batterie)
Musiciens additionnels : Ashe Ruppe (synthé additionnel)
chronique
‘Il n’y a pas de labyrinthe, juste une première porte à franchir’…Je ne sais plus qui a écrit ça, je crois que je viens juste de l’inventer en fait, en écoutant ‘Via subterranea’ un album dont le titre résume à lui-seul le concept de Trance to the Sun. Un hiatus de près de treize ans et pourtant les murs du labyrinthe n’ont pas bougé. On ne sait jamais trop s’il faut chercher la porte entre les algues, les lianes, à moins que ce ne soit entre les ronces ou les nuages ? Peut-importe, on finit toujours par trouver si on a l’âme ouverte (le Graal ne se trouve pas dans une pochette-surprise non plus). C’est un disque rusé qui cherche d’emblée à nous piéger avec son premier morceau, il est très beau mais c’est de la pop heavenly, où sont passées les circonvolutions luxuriantes et toxiques, les vapeurs douceâtres et opaques, l’obscurité lumineuse, d’antan ? Pas aussi loin qu’on ne pourrait le penser. Il y a bien quelque chose d’aquatique dans ces sonorités mais celles et ceux qui s’arrêteraient sur la plage ne font pas partie des élu(e)s, il faut s’aventurer dans l’eau, laisser les vagues progressivement nous engloutir, se sentir pousser des branchies, des nageoires, laisser le bleu-émeraude devenir notre azur…Les mouvements sont fluides mais légèrement plus lents, des forêts d’algues nous ouvrent leurs rameaux, des sirènes porteuses d’élixir nous charment, nous guident et la mutation s’achève sur le splendide (malgré son titre assez naze) ’Lost garden gnome hotline’. La batterie est moins lourde mais toujours aussi complexe dans ses arrangements, les lignes de guitare sont simplement splendides, le chant féminin faussement éloigné agit comme une lumière. Oui, nous sommes bien dans un disque de Trance to the Sun et c’est fabuleux. Les sonorités sont définitivement moins âpres, plus fluides mais cette ambiance de mystère, cette impression de luxuriance trouble (même si aujourd’hui moins vénéneuse) perdure. Quels arrangements subtils ! Quelle richesse de sonorités ! Quelles mélodies fascinantes, truffées de recoins tantôt sombres, tantôt luisants. Ashkeleton Sain est un génie du détails, toujours apte à nous placer une suite de notes irrésistibles (‘Eons & Ions’, ‘Aviatrix’), quelques sons bizarres (‘Max mystic’) et la voix de la sorcsirène Ingrid Blue fait le reste, jamais inquiétante mais jamais féérique pour autant. Voilà qui explique la durée de plusieurs chansons, chacune d’entre elle se présentant comme une malle au trésor qui nous avale et grandit démesurément comme dans l’univers d’Alice au Pays des Merveilles. Même des compositions plus rapides dans le temps telles que ‘Loch Ness square’ n’y échappent pas, on est happé, balloté par des courants qui nous emportent vers des rivages inconnus jamais cartographies d’avance. On finit par s’endormir enfin sur le sable humide, bercé par le ressac, sur une plage à l’aube naissante, comme orphelin…
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- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Merci pour ces lignes, j'étais passé à travers la sortie de cette galette.