Boy Harsher › Yr body is nothing

Puisque vous êtes là, prenez place mais je n’ai plus de chips ni de biscuits et il ne me reste qu’une canette de bière sans alcool…C’est que je ne sais pas trop quoi vous en dire de cet album de Boy Harsher, moi. Il est typique du son du groupe, minimal wave avec de forts relents 80’s (‘A realness’ sonne presque comme une version expurgée de ‘Behind the wheel’ de Depeche Mode), une chant féminin évanescent, fantomatique, pour des atmosphères dancefloor aux parois tapissées de PVC, ce n’est pas mauvais mais comparé à d’autres de leurs oeuvres, ça sonne relativement fade malgré tout. Du déjà entendu, une voix qui semble lasse, une boîte se traînant dans les épures de l’orchestration, des chansons quelque peu dénuées d’âme aux mélodies moins prenantes…Même l'orthographe parait paresser. Pourtant, il s’agit du premier LP du duo ! Oui, ‘Last days’ est bon quand Jae Matthews se lâche dans le chant, oui les vagues remugles technoïdes de ‘Suitor’ font leur petit effet, oui, le départ de ‘Save me’ est beau, rien n’est réellement mauvais dans ces compos. Seulement, coincé entre les EPs ‘Lesser man’ et ‘Country girl’ et en regard du second album trois ans après, ‘Yr body is nothing’ tient mal la comparaison. Que puis-je ajouter ? C’est comme ça et la faute à personne. Il me reste des olives mais non dénoyautées, vous en voulez ?