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Pika › Ryu No Sumika

cd • 10 titres • 62:30 min

  • 1Ryu No Sumika8:35
  • 2Mermaid6:50
  • 3Tau Hito7:25
  • 4Onnanoko Yurayura5:25
  • 5Reason6:09
  • 6Soro Wo Mitara4:05
  • 7Okaasan7:54
  • 8Sen7:36
  • 9Nagi No Tsuki : Akaine1:48
  • 10Shiawase No Kashi6:43

informations

line up

Yuji Katsui (violon sur 3), Makoto Kawabata (guitare sur 8), Nasuno Mitsuru (basse sur 1, 2, 4, 5, 7, 10), Pika (voix, batterie, guitare, percussions, casiotone, marche, textes), Sachiko M (ondes sinusoïdales sur 8), Hiromichi Sakamoto (violoncelle et électronique sur 1, 4, 7, 10, scie musicale sur 7), Otomo Yoshihide (batterie sur 3), The Gooch (chœur sur 1), Tatsuhisa Yamamoto (batterie sur 1, 4, 5, 10), Maki (batterie sur 2), Yoshinari Sato (ami du triton sur 2, voix et guitare sur 6), David Duval-Smith (le triton sur 2, clarinette sur 6), Tonchi (steel drums sur 2), Tomoyuki Mihara (trombone sur 2), Yuko Kreyama (musique sur 3), Eiko Ishibashi (piano sur 5), Minakumari (sitar sur 7), Tavito Nanao (voix sur 8), Mayumi Saeki (lecture sur 9)

chronique

Ryu No Sumika – la chanson – et son clip-vision. L’image gorgée de couleurs – de bouffe, d’enfants, de champs ; des changements de focales ; Pika qui marche dans la rue, de nuit, les néon derrière alors qu'elle défile, caméra qui la suit en la précédent, de face ; Pika qui mange un jaune d’œuf marbré d’entrelacs chocolat ; les teintes qui vibrent ; une gamine en kimono qui est peut-être Pika ; Pika qui martèle toute en joie sa batterie ; les épis qui bruissent au vent ; le ciel – immense, lumineux, rayonnant. L’entrée en matière est puissante – montée, et boucle (le titre peut s’écouter ainsi, la césure, le retour au début du cycle se remarquera à peine). Chose rare : cette plage intense, son contraste profond, son électricité, est toute tendue d’un psychédélisme… Heureux. Pas d’arrière pensée, de peur du mauvais trip. Peut-être même pas l’idée de la drogue, d’ailleurs – peut-être pas besoin de ça. L’ouverture soudaine et pleine de l’esprit, seulement, de la perception, des sens – qui prend et lève en pleine mélancolie légère, nostalgie douce. Le retour à la pleine disponibilité de l’enfance – fraîcheur, matière non figée.

Pika, avant – à la batterie, au chant – était la moitié (avec Oni – guitare et chant) d’Afrirampo, duo débordant, musique free-form, maquillages corporels, station debout sur les fûts, cris et riffs, déchaînement et murmures. Pika (et cette même partenaire, d’ailleurs), a joué, aussi, avec Acid Mothers Temple – sur disque, sur scène. On retrouve bien sur cet album – Ryu No Sumika : la Maison du Dragon – cette liberté de trajectoire peu commune, ces courses qui se jouent des limites, sautent les frontières de genres, les supposés impossibles, incongrus. La forme, pourtant, est plus tenue – que dans le duo, que dans les improvisations sans fins de Kawabata & Co. Les compositions, ici, sont des chansons, véritablement – mais vastes, pleines de recoins, pourtant jamais « à tiroirs » (pas de lourdeurs d’un prog grandiloquent). C’est une espèce de pop, de J-pop, oui, même, par moments – mais aux horizons élargis ; étendue, foisonnée. Les arrangements regorgent – de timbres, de motifs, d’accents. Des voix dialoguent comme dans un conte – Sen, avec un certain Tavito Nanao. Les invités – si prestigieux soient-ils – ne viennent jamais pour l’ornement, la gloire un peu vide d’avoir de « grands noms » sur la liste. Ils jouent, eux et elles aussi – fondent leurs contours et substances à celles des chansons. Kawabata, donc, en retour ; Sachiko M et ses suraigus qui excitent et percent en même temps l’oreille ; Otomo Yoshihide – curieusement ici à la batterie sur Tahu Hito (qui semble une chanson d’énumération, si on en juge par la récurrence rapprochée de son rythme, du Hito de son titre... au fond, logique que celui-là s’y colle, alors). Difficile de tout saisir, au départ – tout arrive de partout. Mais rien n’écrase, rien n’étouffe, tout de suite. Tout est juste – même quand la voix se voile ou que des étincelles floutent, giclées ou filets de paille de lux. Tout tient éveillé – accueillant mais pas aplatissant, qui absorbe mais n’englouti pas mollement.

C’est une course longue – les éléments y perlent, déferlent, dessinent, bruissent, crissent, flambent, font courants. C’est un moment court, sous une autre perspective - il faut, on peut aussi se laisser porter à mesure que, le disque tournant, on voit de l’intérieur ses parois, ses enveloppes et volumes qui prennent le large en nous invitant.

note       Publiée le samedi 17 novembre 2018

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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La phase/face j-pop... Je pense qu'à une époque j'aurais eu beaucoup de mal, j'avoue. Mais depuis quelques années que j'ai décliqué sur certains trucs fouillés du (euh, disons) secteur - Hoaiho puis After Dinner (donc), Tujiko Noriko... Plus récemment ce que j'ai pu entendre de Jun Togawa par exemple... Ben je prête une oreille bien plus consentante à ce genre de disques (ou aux parties "contrastées avec des trucs plus expé" sur ce genre de disques...). Le truc étant surtout qu'en fait, maintenant, je n'entends plus ces parties "pop" - qui en vrai restent assez bizarroïdes - comme fatalement moins "expé" (ou intéressantes, comme tu dis, hein, simplement) que le reste. Après oui, comme d'hab' : question de goûts, de trucs qui peuvent ou pas faire barrière ou envie selon chacun. (Mais donc je trouve qu'avec celui-là par exemple ça vaut le coup de passer outre). (Et puis faudra que je vous cause de son disque bien plus axé impro en trio avec Yoshihide et Yuji Katsui (le violoniste ici aussi présent)).

Note donnée au disque :       
Procrastin Envoyez un message privé àProcrastin

Le clip de ryu no sumika est sacrement cool et c'est gentiment bourrin/barré! La phase la plus popesque à l'air moins interessante. A creuser.