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Crime And The City Solution › The Bride Ship

cd • 8 titres • 36:11 min

  • 1The Shadow Of No Man5:24
  • 2The Greater Head4:22
  • 3Stone4:11
  • 4The Dangling Man4:28
  • 5Keepsake4:39
  • The Bride Ship
  • 6The Bride Ship6:23
  • 7Free World3:12
  • 8New World3:28

extraits vidéo

informations

Plages 2, 3, 4, 7 et 9 enregistrées par David Heilman en juin 1988. 1, 5, 6, 8, enregistrées par Victor Van Vugt au Hansa Studio, Berlin, en août 1988. 5 et 6 mixées par Crime et Victor Van Vugt au studio Worldwide International, Londres, en septembre 1988. 1 à 4 et 7, 8, mixées par Crime et Gareth Jones aux Preussen Tonstudios en novembre 1988. Production des voix par Gareth Jones.

L’édition CD ajoute – sous le titre «The single ‘B’ Side les plages Three/Four et (à nouveau) The Bride Ship.

chronique

Toujours ce paradoxe, cette polarisation, plutôt : le sens des abysses sans lumière, celui des élévations. Sans qu’on sache surtout, de ces cieux et ces fonds, lesquels sont rêvés, lesquels sont cauchemardées. Toujours ce sens du récit, de la narration, propre, exceptionnel – toujours aucune linéarité littéraire, la poésie, le couleur pas enfermées dans les mots. La musique certainement pas prétexte ! Le titre qui cette fois induirait que c’est un cycle – une seule histoire. Un personnage qui dit – mais au début c’est annoncé : « Nous ne nous tiendrons/Dans l’ombre d’aucun homme ». Bon… The Bride Ship : le Vaisseau des Fiancées. Ça pourrait parler des Amériques d’antan – Simon Bonney en rêvera tant, lui qui cette année là est encore à Berlin, qu’il finira par partir y vivre vraiment, aux États, par y enregistrer (American Twilight – album « de retour » en 2013, avec entre autres David Eugene Edwards de Sixteen Horse Power et Wovenhand). Les États, libérées de l’emprise anglaise, des treize colonies. Le peuplement – d’autres frontières pas encore faites, la libération d’une Europe en train de se couper en nations, en empires coloniaux dont il fallait se défaire. Nouvel Eden. Nouvelles Èves appointées. Nouvelles amours originelles – mais préparées, expédiées, pragmatiques pour la table-rase. Ça pourrait causer de l’Australie – et serait-ce une Amérique ratée, le détachement à jamais avorté, le reste du Commonwealth à jamais tendant un doigt moqueur en ricanant : « Bagnards, damnés, filles et fils de Parias » ? Province à jamais d’un autre empire – celui-là défait lui-même, réduit, et qui l’aura lâché ? Autre écart, autre dénivelé, vertigineux : Crime… chante l’espoir des horizons vierges avec toujours, douce ou rudoyée, une infinie mélancolie. Simon Bonney crache du noir, toujours, avec une sorte de jubilation, d’extatique tranquillité. Ces gens suent dans l’air glacé – ça fait un halo. Le violon d’Adams sonne plus fort, toujours – plus présent, plus sensuel, plus coupant ; la réverbération le fait plus clair et c’est là que la voix se fait la plus sinistre, menaçante ; Bonney chemine, flotte vers l’ouest – « is this the Bride Ship for the Free World » – en mélismes d’un exotisme symétrique, arabisants, ni plus ni moins fantasmé, au fond, que cet "ouest lointain" dont ça cause, où ça implore d'arriver enfin. (Et rien au fond n’est pur – mais eux distillent et cristallisent). Une autre ville viendra, dans leurs contes, leurs récits. Ils lui donneront le titre d’un lieu de plaisir – et les lumières seront cette fois multiples, les faisceaux différents, moins diffus, les images moins suie. La voix ici résonne encore. Et de quoi tombera bientôt ce Nouveau Monde clamé ?

note       Publiée le mardi 9 octobre 2018

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