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Rajna › Ishati

cd • 11 titres

  • 1Kahar
  • 2Yak
  • 3Silnen Kempur
  • 4Rajna
  • 5Sanctuary
  • 6Ophelia
  • 7Nomineum
  • 8Lahul Nati
  • 9Nundré
  • 10Traghodhia
  • 11Sharanghi

informations

Enregistré et mixé «à la maison» entre 1997 et 1998.

line up

Gérard Chambellant, Jeanne et Fabrice Lefebvre (Santoor, balalaïka, mandoline, claviers, yang T’chin, dulcimer, shakers, percussions, cymbales, gong, tambours tibétains, bols chantants, flûtes, fram-drum, carillon, tambour, clochettes, darbouka, claquettes métal, clay-pot, djembe, arghul)

chronique

  • heavenly gothic

En seulement trois ans, mais déjà trois albums, le groupe français Rajna est devenu la formation la plus respectée et saluée du Heavenly acoustique. Sûr de sa personnalité dès ce premier album, le trio force de fait le respect par sa capacité à ne tomber dans aucun des pièges innombrables du genre : «Rajna est né d’une passion pour les instruments de musiques ethniques et d’une expérience musicale spontanée. Une musique teintée de sonorités tant occidentales qu’orientales, tibétaines que du moyen-orient… », ainsi parle le livret de «Ishati». Par sonorités, entendez le mot au sens large du terme, car en matière de sons, Rajna n’est même pas teinté d’occidentale. La matière instrumentale de la musique du groupe est en effet exclusivement orientale, et ce ne sont pas les lourdes nappes de claviers dark qui peuvent détourner la texture résolument acoustique et éthnique du son du trio. Mais il y a en effet dans «Ishati» une dimension dark gothique typiquement occidentale («Rajna», «Kahar»). Comme de bien entendu, les pièces instrumentales et chantées alternent. Le chant féminin de Jeanne Lefebvre est sobre et beau et ne cherche pas à atteindre la complexité technique dangereuse de Lisa Gerrard, fort heureusement. Sur un canevas aérien d’instrument à cordes, Dulcimer, Mandolin ou encore Santoor, structuré et maintenu par les percussions les plus diverses et les plus roots possibles, la voix typiquement heavenly de la jeune femme se promène sans parole, librement, éthérée, un peu hypnotique. «Nundré» qui lorgne vers l’afrique la révèle soudain plus cultivée, plus habitée aussi. Les structures assument le principe de linéarité ; c’est une musique lancinante, envoûtante, dont la force prenante vient justement de ce côté obsédant. Chaque pièce n’évolue réellement qu’en terme d’arrangements, le fonctionnement essentiel restant basé sur la répétition d’un motif mélodico-atmosphérique exprimé dès l’intro (d’ailleurs, à ce niveau là, il n’y a pas d’intro). «Ophelia» et sa montée dark lente et régulière en est la parfaite illustration. «Traghodhia» est un tension pure, créée d’une corde japonisante lentement régulière et qui ne bougera pas, et sur laquelle les textures sombres et la voix de Jeanne Lefebvre s’installent et s’épanouissent . Ce premier album est non seulement solide en terme d’identité mais aussi joliment inspiré. La qualité sonore, toujours remarquable chez Rajna, et d’ores et déjà à la hauteur. Rarement sublimes, les mélodies et harmonies sont toujours séduisantes et parfois belles. «Nomineum» croise très habilement les principes mélodiques Indiens aux harmonies classiques gothiques, et cette capacité très rare à fusionner les cultures mélodiques sans être ridicule, qualité récurrente chez Rajna, est un des deux talents, avec l’intelligence sonore, qui font du trio français un groupe largement au dessus de la mêlée. Et ce dès «Ishati».

note       Publiée le dimanche 5 mai 2002

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