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Crime And The City Solution › Room of lights

cd • 14 titres

  • 1Right man, wrong man
  • 2No money, no honey
  • 3Hey sinkiller
  • 4Six bells chime
  • 5Adventure
  • 6Untouchable
  • 7The brother song
  • 8Her room of light (for Lisa)
  • 9Rose blue
  • 10The coal train
  • 11Five stone wall
  • 12The wailing wall
  • 13Trouble come this morning
  • 14The dangling man

informations

Les titres bonus 9-13 sont extraits du mini 'Just south from heaven' et le titre 14 du mini 'Dangling man'

line up

Simon Bonney (chant), Epic Soundtracks (batterie), Rowland S. Howard (guitare, piano, orgue, saxophone), Mick Harvey (piano, guitare, violoncelle, batterie)

chronique

La ville grise nappée de ses linceuls de béton en guise de décor alors que la nuit est tombée sous les lumières pâles; c'est au fond des cafés sales et enfumés dans un verre de wiskey qu'il tente d'oublier, oublier cette blessure indéfinissable, cette douleur un peu trop près de l'âme...Et un groupe joue, un groupe qui a su capter ce spleen urbain, la caresse rugueuse de cette tristesse brumeuse, un groupe aux guitares lentes et écorchées, aux orgues maladifs, à la rythmique plombée, berçant une voix cassée et grave qui tente encore de décrocher une étoile dans ce gris absolu...Ce groupe, c'est Crime and the Solution; cet album, c'est Room of lights. On songe à Birthday Party, Inca Babies, aux premiers Nick Cave...et pour cause puisque ce sont justement des ex-Birthday Party qui sont à la base de ce projet. Leur musique est profondément urbaine car elle sait capter les souffles, la souffrance à vif qui se traîne le long des murs; puisant ses racines dans le spleen du blues et le désespoir du punk qu'elle a tenté de noyer dans quelques larmes gothiques, elle a cette noirceur et cette intensité profonde qui se glisse à l'intérieur et donne envie de pleurer. Essayez donc de résister au magnifique 'Six bells chime' (oui, oui, les cinéphiles ne se trompent pas, c'est bien ce morceau que le groupe interprète dans 'Les Ailes du désir' dans un club berlinois), à la colère grinçante de 'Hey sinkiller', la poésie funèbre de 'The brother song' (aaah, ce piano) ou le rock presque 'Crampisant' de 'Her room of lights'. Et le whiskey est amer, et la fumée âcre...mais comme cela fait du bien de pleurer, de croire qu'il reste une étoile à contempler au bout de cette nuit sans fin...Et quand on sait que la version cd propose six bonus...Crime and the City solution ou la beauté mise à nu.

note       Publiée le mardi 10 janvier 2006

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    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Quel superbe album, et c'est clair que "Rose Blue" t'emporte loin !

    Note donnée au disque :       
    spock27 Envoyez un message privé àspock27

    comme tu l'as fait remarquer "Twilight", les morceaux "# Rose blue # 10 The coal train, # 11 Five stone wall, # 12 The wailing wall # 13 Trouble come this morning # 14 The dangling man

    sont extrait de l'EP : Just south of heaven qui date de 1985; "Room of lights", lui date de 1986

    C'est un peu dommage sous prétexte de remplir le CD de mettre des morceaux de 86 avant ceux de 85. d'autant que, comme moi j'ai pu le faire à l'époque, on aurait pu découvrir ces morceaux dans l'ordre et donc pas leur chef-d'oeuvre "Rose blue"

    il faut bien dire que si ce morceau ne vous touche pas, ce n'est plus vraiment la peine d'écouter le reste. tout y est. lyrisme, émotion, souffle et surtout grandeur d'âme. les albums qui suivent sont aussi bons mais moins 'rough'. là, on touche à l'os et ma foi, comme ce n'est pas nous qui souffrons, c'est vraiment pas mal :)

    simon bonney a continué une carrière solo qui a dérouté pas mal de fans, même si ces fans n'étaient pas si nombreux. parti avec sa famille à L.A., il se tourne vers une country rock plus lente et plus symphonique. très beaux albums "forever" et le plus complexe "everyman" en 1995. Un album aurait dû sortir vers 1998 mais lâché par Mute, S.B. laisse tomber la musique et continuer à chercher du boulot pour nourrir sa famille. on perd un grand musicien cependant; surtout qu'avec le renouveau du folk, Simon Bonney aurait eu plus de chance.

    Note donnée au disque :       
    Captain_Flambé Envoyez un message privé àCaptain_Flambé
    Crime&the city solution est l'archétype du groupe maudit... malgré un parcours parrallèle entre le/les groupe de Simon Bonney et ceux de son compère Nick Cave, le second a décroché la reconnaissance là où l'autre fini oublié de tous... Et c'est bien dommage car les albums de Crime, que ce soit ceux de la première formation avec les frères Howard, ou ceux de la seconde avec l'inclusion de bronwyn adams au violon regorge de pépites. Même si je préfère les albums de la seconde formation, ou le chant et le génie créatif de Bonney ayant les coudées franches peut enfin se déployer pleinement, ce "Room of light" (avec en bonus la presque totalité de l'labum précédent) offre un rock/blues/punk écorché, possédé, porté par la guitare abrasive de Rowland Howard...Le chant de Simon Bonney est ici encore brut mais déjà saisissant, la musique noisy fait parfois penser aux birthday party ou officient également Rowland Howard et Mick Harvey... ici la beauté se traine rugueuse et désoeuvrée avec pour cimes des morceaux tels que "six bells chime" du film de Wenders, le punk "her room of light", le poisseux "brother song" ou le blues tordu de "The dangling man", morceau qui sera complétement réinventé par la seconde formation... Même si pour moi le meilleur est encore à venir, un album à écouter impérativement !!!