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Erkin Koray › Tutkusu

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Klarinetthor      lundi 23 octobre 2017 - 14:06

cd • 11 titres • 37:57 min

  • 1Allah Aşkına2:35
  • 2Mağarada Düğün2:54
  • 3Sandalcı2:50 [reprise de Johnny Cash]
  • 4My Delight3:19
  • 5Bir Olasılık2:03
  • 6Cümbür Cemaat4:55
  • 7Sanma3:37
  • 8Suskunluğun Ötesi5:05
  • 9Blond Man3:45
  • 10Geliyor1:46
  • 11Yalnız Sen Varsın5:08

informations

Enregistré à Stüdyo Elektronik Sıtkı Acim et à Yeni Stüdyo Esat Kral, Istanbul; 4 et 9 enregistré à Soundpush Studios, Hollande.

line up

Erkin Koray (guitare électrique, chant), Akay Temiz (batterie, percussions), Ohran Unal (guitare électrique, choeurs), Harun Kolçak (basse, choeurs)

Musiciens additionnels : Ahmet Güvenç (basse 4, 6, 9), Rauf Ülgün (basse 1), Korkut Koray (batterie 4, 9)

chronique

Il aura été le premier, il restera le dernier. Premier rockeur de Turquie, Erkin Koray n’est pas du genre à céder aux modes et alors que tout le monde s’est converti au progressif à synthétiseurs, il ressort ses riffs les plus acérés, de son garage. Pour son deuxième album seulement, après toutes ces années à inventer puis révolutionner le rock turc à coups de singles ahurissants, Koray semble revenir à ses racines pour balancer quelques bon brûlots d’anatolian rock zeppelinien, aussi bien dans sa langue natale qu’en anglais, où contrairement à quelques uns de ses contemporains, ils ne démérite pas. A nouveau en formation qu’il affectionne le plus, basse, batterie, guitare rythmique pour l’accompagner, Tutkusu fait presque office d’album rétro, avec encore des traces de psychédélisme sixties, un son brut de décoffrage, une influence blues-rock voire même country, alors qu’il reprend sans avoir à en rougir le « Walk the Line » de Johnny Cash, adapté en Turc mais facilement reconnaissable pour les fans de l’homme en noir. Outlaw Erkin Koray ? Sans aucun doute, lui qui se faisait casser la gueule à cause de ses cheveux longs, il semble alors chevaucher un peu solitaire sur la piste d’un hard-rock anatolien avec gros riffs et soli cinglants, à l’image des titres qui ouvrent et clôturent l’album, avec force tempête. Chemin faisant, Koray aura encore traversé des territoires hallucinants où éructent animaux et sauvages, voix et bandes à l’envers et folk psychédélique moyen-oriental pur-jus, "Mağarada Düğün", produit des instrumentaux enfumés et planants où les cordes de guitares prennent des allures de volutes, "Suskunluğun Ötesi », avec une touche presque jazz-rock due notamment au percussionniste Akay Temiz, frangin de Okay, lui-même figure du jazz-fusion turc. Dans la lignée de ses derniers singles, le monumental « Cümbür Cemaat » voit s’adjoindre au rock puissant du quator les cordes arabesques arrangées par le compositeur Özer Şenay, pour l’apex de l’album, au souffle dramatique des vers scandés en choeurs. Tirant au contraire vers l’Ouest, malgré la teneur orientale du jeu de Koray, les titres en anglais redoublent d’efficacité, entre grandiloquent mais généreux appel à l’universalisme sur « Blond Men », avec son solo à double guitare rappeux et ses touches psychées, et classique love-song bien sixties sur le délicieux, très justement, « My Delight », lui aussi orné de cascades de riffs concentrés en épices. Moins progressif dans l’approche, une sorte de « back to basics » bien goûtue, ce deuxième album mérite amplement de sortir de l’ombre de son glorieux prédécesseur et des compilations de singles certes fantastiques qui émaillent la carrière de Erkin Baba. Si les synthés alors en vogue à Istanbul ne sont pas au goût des incorruptible rockeurs, voilà bien le remède, une vraie dose d’anatolian rock pur et dur.

note       Publiée le samedi 21 octobre 2017

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Je dirais que c'est plus la faute au cadrage qu'à la pose du poseur, mais... ça se discute (et je vois bien la magnifique prise de Cem dont tu parles).

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    Tout le monde ne peut pas poser comme Cem Karaca et avoir la classe.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    et puis cette pochette sans complexe...

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    Pour la ptite histoire (osef, ouais), c'est mon premier koray, cause il avait dejà été réédité début 2010s, contrairement à E Turküler. Y avait Meçhul aussi qui trainait. Un peu inégal et un ptit son douteux, mais il vaut quand meme largement le coup pour la piste du milieu (et son solo psych60s as fuck) entre autres.

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