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Erkin Koray › Meçhul: Singles & Rarities

cd • 11 titres • 42:58 min

  • 1Yeraltı Dörtlüsü - Meçhul3:47
  • 2Yeraltı Dörtlüsü - Ve...3:31
  • 3Yeraltı Dörtlüsü - Kendim Ettim Kendim Buldum3:27 [reprise de Neşet Ertaş]
  • 4Yeraltı Dörtlüsü - Gün Doğmuyor2:52
  • 5Süpergrup - Goca Dünya4:01 [reprise de Orhan Gencebay]
  • 6Krallar4:01
  • 7Cümbür Cemaat4:40
  • 8Hadi Hadi Ordan3:35
  • 9Düşünüş4:05
  • 10Erkin Koray Tutkusu - Olmayınca Olmuyor4:51
  • 11Sevdiğim4:08

informations

line up

Erkin Koray (chant, guitare électrique, bağlama), Sedat Avdikoğlu ((Sedat Avcı) batterie, percussions 1-5), Aydin Buyar Şencan (basse 1-5), Ataman Hakman (guitare rythmique 1-4), Nihat Örerel (batterie 6), Jerzy Ziembrowski (guitare rythmique 5), Rauf Ülgün (basse 6), Akay Temiz (batterie, percussions 10), Ohran Unal (guitare rythmique 10), Harun Kolçak (basse 10)

chronique

Encore une compilation de singles de Erkin Koray. Inédite cette fois. Et de la part de Sublime Frequencies, label fondé entre autre par l’ex Sun City Girls Alvarius B, on ne peut s’attendre qu’à de la qualité et de la pertinence, ce qui est le cas, cet album ne contenant que des titres jusque là jamais intégrés aux deux recueils sortis à l’époque. Dans une discographie aussi florissante que celle du père du rock turc, y a toujours de quoi partir au ramassage de pépites. Beau travail éditorial qui vient combler quelques lacunes laissées par les éditions précédentes réunissant des faces A ou B, de façon toujours autant pêle-mêle. Avec une transcription phonétique anglo-saxonne des titres dans les notes pour aider les amateurs à prononcer la difficile (pour eux) langue turque, et des photos d’époque tirées de la collection personnelle de Koray. Du travail soigné à une erreur de date près (Goca Dünya datant de 1972 et non 74). Balayant les années soixante-dix, on peut recouper cet assemblage en deux périodes avec d’abord quatre titres du groupe emblématique Yeraltı Dörtlüsü et un du Supergrüp (en fait la même formation à un membre près), époque rock psyché en diable et malaxage du patrimoine à coup de riffs imparables. Comme il se doit, s’y trouve une reprise du troubadour folk Neşet Ertaş, « Kendim Ettim Kendim Buldum », contemporaine de celle de Cem Karaca mais plus aérienne et électrique; aussi une sorte de ballade garage qui fleure encore bon les sixties. Et surtout le 45t éponyme « Meçhul », petite tuerie d’anatolian pop lancinante à haut taux d’acidité, dont la face B est un instrumental tout aussi perché tout la haut dans les flocons chimiques, avec une guitare qui sonne comme un bağlama, ou le contraire, le tout sur un groove propice aux saccades corporelles, toujours imprimé par le tandem Aydin Buyar Şencan/Sedat Avcı. Ce sont eux qu’on retrouve au sein du Supergrüp pour une autre marque de fabrique d’Erkin Koray, une version toute personnelle d’un morceau de son ami Ohran Gencebay, l’inventeur malgré-lui de l’arabesque, envoutant comme une danse ophidienne et enquillant les riffs orientaux comme des perles. Avant de passer plus distinctement dans sa phase « arabesque rock », c’est une dernière dose frénétique de hard-garage avec « Krallar », enregistré au milieu de la décennie. Koray ne cessant d’évoluer au fil des ans, la compilation rejoint ensuite sa période arabesque où il travaille avec Özer Şenay, avec une version de « Cümbür Cemaat » acoustique, dépouillée des cordes emphatiques qui seront présentes sur l’album « Tutkusu », invitant ainsi presque encore plus directement à la danse avec ces clappements de mains incessants. Une sobriété absente de la face B placée ici tout à la fin, pathétique chanson d’amour aux arrangements de violons lyriques, modèle du rock arabesque que Koray expérimentait à l’époque avant de revenir à une approche plus rentre-dedans sur ses derniers 45t, tel la tournerie de folk-rock électrifié de « Hadi Hadi Ordan ». C’est avec la formation qui l’accompagne sur son deuxième album que Erkin Koray enregistre son dernier format single avant de disparaitre pour quelques années, passant alors une partie de son temps entre l’Allemagne et les Pays-Bas, la face B « Olmayınca Olmuyor » faisant alors office de tiré de rideau sur la période historique de la plus grande figure du rock turc. Avec son bağlama acoustique et sa mélodie terriblement folk, y compris dans le chant de Koray, c’est comme un magnifique et respectueux salut à toute une tradition d’aşık qui ont inspiré et nourri l’anatolian pop, dont Erkin Baba fut le précurseur et le représentant le plus flamboyant.

note       Publiée le lundi 13 novembre 2017

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