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Coroner › Coroner

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Seijitsu      samedi 11 mars 2017 - 20:23
taliesin      lundi 19 avril 2021 - 17:17
Jeff 242      lundi 29 juillet 2019 - 13:28
Bernard      lundi 13 mars 2017 - 09:41
Dead26      samedi 11 mars 2017 - 15:15
torquemada      samedi 11 mars 2017 - 08:40
Rastignac      samedi 11 mars 2017 - 00:49

cd • 16 titres • 73:04 min

  • 1Benways World00:49
  • 2The Favorite Game04:31
  • 3Shifter04:50
  • 4Serpent Moves06:13
  • 5Snow Crystal00:37
  • 6Divine Step (Conspectu Mortis)06:23
  • 7Gliding Above While Being Below03:39
  • 8Der Mussolini03:39 [Reprise de Deutsch-Amerikanische Freundschaft]
  • 9Last Entertainment (T.V. Bizarre)03:52
  • 10Reborn Through Hate04:02
  • 11Golden Cashmere Sleeper, Part 104:57
  • 12Golden Cashmere Sleeper, Part 205:51
  • 13Masked Jackal05:02
  • 14I Want You (She's So Heavy)07:17 [Reprise de The Beatles]
  • 15Grin (No Religion Remix)08:27
  • 16Purple Haze (Radio Live Cut)03:45 [Reprise de Jimi Hendrix]

informations

Pistes 2, 3, 7, 11, 12 et 15 : inédits enregistrés en janvier 1995. Pistes 1 et 5 : enregistrées en février 1992. Pistes 4 et 8 : enregistrées en avril 1993. Piste 9 enregistrée en juin 1989. Piste 10 : enregistrée en mars 1987. Piste 13 : enregistrée en mai 1988. Pistes 6 et 14 : enregistrées en juin 1991. Piste 16 : enregistrée en septembre 1993.

Serpent Moves, Divine Steps, Reborn through Hate, et Masked Jackal ont été modifiées dans cette édition (intro différentes, versions abrégées...). Les samples qu'on entend dans "Shifter" sont extraits du documentaire "The Killing of America" (1982). Ceux présents dans "Gliding above while Being Below" sont extraits du film "Altered States" (1980). Sorti en cd et cassette.

line up

Tommy T. Baron (guitare), Marquis Marky (batterie), Ron Royce (basse, voix)

Musiciens additionnels : Peter Haas (batterie [2, 3, 11]), Chris Vetterli (basse [12]).

chronique

Tout est histoire de contexte. Aujourd’hui, il est compliqué de retrouver des copies officielles de certains Coroner sans avoir à s’ouvrir un peu les veines. Pourquoi ? Pourquoi pas. Enfin, toujours est-il qu'après un Grin qui a semble-t-il bien divisé, rideau ! Et la dernière scène est close par cette compilation avant une mise en sommeil du groupe pendant de nombreuses années. Alors, pourquoi acheter cette compilation ? Je ne sais pas. Elle est maintenant assez chère à se procurer, elle aussi, dans une version autre que cassette ou russe fabriqué chez Dédé. Il parait qu’il y a des inédits dessus - en fait, le groupe ne voulait pas finir sur un vulgaire « le meilleur de » et donc a repris des hits antérieurs, pour la plupart retouchés, et a inséré de nouvelles et dernières compositions, ce qui donne une sensation particulière, j’imagine, au fan de Coroner : « putain, ils sont tellement bons. Ah ben non, ils arrêtent tout, super ! ». On trouve également des reprises extraites de ci de là, dont le reggae le plus squelettique du monde, à savoir ce qu’un groupe suisse de thrash mégatech peut produire en reprenant le Purple Haze de Jimi Hendrix version reggae ! On peut comparer ce genre de son avec les aventureuses pérégrinations en terres (symboliques) jamaïcaines d’un Bob Dylan un peu perdu dans certaines versions de ses standards ; on peut aussi bloquer et faire une crise de tétanie. Costauds les Coroner, et en plus c’est le morceau qui clôt la compilation, et, donc, leur carrière… enfin, jusqu’à aujourd’hui, car Coroner s’est reformé il y a peu, a fait quelques concerts, puis plein de concerts, a sorti une espèce d’archive archi best-of avec dvd et tout, et semble travailler sur un nouvel album ! Tout peut arriver ! Car à l’époque de ce best-of atypique, celui dont on parle dans cette chronique, mi cru, mi complet, Coroner : c’est cuit. Leur musique - bien extrême et particulière faut le dire - ne fait pas adhérer les masses, malgré un succès critique et d’estime chez les connaisseurs que l’on retrouvera jusqu’à aujourd’hui, oui, vous qui lisez cette chronique. Coroner, on est d'accord, ça déchire sa mère. J’ai lu dans une interview assez récente que Ron Royce regrettait maintenant un peu leur verdeur face au music business d’alors, mais aussi son impatience et colère face à l’attentisme de Noise Records et de contrats qui les liaient trop fortement, sapant le désir et la créativité face à l’inertie, la lose, le manque d’envergure… fougue qui s’est bien tassée depuis, même si, au moment de signer avec Century Media et Sony, ils firent bien gaffe, cette fois-ci, aux paragraphes écrits tout petit afin de les biffer ou les amender, car faut pas non plus refaire n’importe quoi. Tout le temps. Cette compilation donc, Coroner, est un album / best of / raretés / tout-en-un posthume d’un groupe ayant déjà splitté, on honore le contrat avec Noise Records, faut en sortir un dernier parce que c’est écrit en petit en bas à droite, donc il y a des inédits certes et de méga luxe bordel à broche de queue de calamar ! Mais aussi beaucoup de choses déjà entendues, même si, en enlevant les bizarreries en fin de disque (un remix techno de Grin vraiment détonnant et euh... enfin, écoutez vous me direz, le fameux reggae, la reprise des Beatles bien gaulée), quand ces petits bonus sont compris comme tels, alors une certaine harmonie ressort de cet ensemble froid, amer, plein de rage contenue, de colère et de douleur, tout en étant, comme vous avez déjà pu le lire ou écouter chez Coroner, virtuose, champion mélodique, carré comme un cube de laiton. Si vous êtes « complétiste », l’achat de cette compilation vaut donc le coup. Et même si vous n'êtes pas atteint de collectionnite comme beaucoup ici-bas, ça vaut le coup aussi, par la richesse de leur musique mise une dernière fois en boite, laissant songeur sur ce potentiel un peu gâché, les membres du groupe s’éparpillant ensuite aux quatre vents, voire même sur Stephan "déjeuner en paix" Eicher, comme quoi... Oh et merde. Cette musique reste tellement gutsienne… et sent tellement, véritablement, dans tous les sens sur cet éponyme la toute fin… à voir donc la suite, à l’aube des années 2020 ! Putain, plus les années passent plus je rentre dans des années SF. Internet. Les robots. Skype. Les voitures sans chauffeurs. Les drones tueurs. L'activité sans travail. Le travail sans activité. Et, en plus, Coroner s’est reformé !

note       Publiée le samedi 11 mars 2017

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    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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    Même si y'avait pas le reste, je crois que ça vaut le coup juste pour ce putain de "Shifter". C'est pas si fréquent de trouver une tuerie de Thrash depressif.

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Compil monstrueuse. Les inédits font regretter qu'ils n'aient pas pu sortir un album de plus.

    Note donnée au disque :