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Rudy Adrian › Coastlines

cd • 10 titres • 57:51 min

  • 1Coastlines 3:40
  • 2Clouds over the Horizon 2:15
  • 3Mists from the Sea 3:50
  • 4Pebbled Beaches 4:32
  • 5Tussen De Monsters 7:41
  • 6Theme from SubAntarctica 5:10
  • 7Message of Dolphins 9:32
  • 8Languid River 5:59
  • 9Thursday's Legacy 10:04
  • 10Evening on Pohara Beach 5:12

informations

On peut avoir des informations supplémentaires sur cet album, de même qu'entendre des extraits, en visitant le lien Bandcamp suivant: https://ambientelectronic.bandcamp.com/album/coastlines

line up

Rudy Adrian (Clavier, piano, synthés, orchestrations et effets)

Musiciens additionnels : Nick Prosser (Flûte sur Message of Dolphins)

chronique

Des vents azurés et des brises chaudes, des mistrals sibyllins comme oniriques, des clapotis de vagues sur les rivages comme les chants du soleil qui y rayonnent, des chants d’oiseaux et des bruits d’insectes insulaires ; “Coastlines” est une faramineuse ode à la sérénité où les mélodies suspendues traînent comme des perles soniques dans des eaux turquoises. Très lyrique, cette dernière œuvre de Rudy Adrian atteint les profondeurs de nos émotions avec un régal aussi intense que le majestueux M’Ocean de Michael Stearns. Le jeu des eaux est moins intense et les harmonies plus lunaires avec leurs airs égarés mais Rudy Adrian atteint son but visé, soit mettre en musique les panoramas de sa jeunesse avec une étonnante dextérité pour dégager des harmonies en mouvement. Ici, le rythme est totalement absent. Si on a l’impression de rythme ce sont les modulations des vents et des harmonies qui trompent l’ouïe. Dans les faits, ce 15ème album du musicien néo-zélandais est un récit narré en musique. En belle musique d’ambiances…
La pièce-titre amorce cette collection de poésie sonique avec les bruits d’une eau que l’on caresse avec un aviron. Un rameur pensif fait flotter sa pirogue sous l’œil attentif d’oiseaux de la mer et des vents tatoués par des voix de sirènes astrales. Des arpèges tintent comme une romance avec la nature. Une romance inachevée comme ces petits vers d’une poésie abandonnée sur les rivages. Les ambiances, quoique moins intenses, rappellent un peu ces mouvements aquatiques de M’Ocean, vagues océaniques et clapotis en plus. Très court, "Clouds over the Horizon" offre ces petits contes soniques avec des arpèges qui scintillent parmi de discrets carillons dans une masse de vents sombres. Sibyllines ou oniriques, les ambiances et les harmonies de ce “Coastlines” se disputent cette perception de naviguer entre deux anti pôles. "Mists from the Sea" accentue cette perception, alors que "Pebbled Beaches" est de loin le titre le plus ténébreux de cet album. Les mélodies bougent au gré des vents, portées comme des poussières d’étoiles parmi le grand labyrinthe bleu dont les cumulus, et leurs formes allégoriques, tracent de fascinants corridors. "Tussen De Monsters" est le titre le plus intense ici, avec de belles modulations d’ambiances qui sont générées par de denses nappes gorgées de chants. C’est le titre qui se rapproche le plus des essences du splendide M’Ocean de Michael Stearns. "Theme from SubAntarctica" est un autre titre très calme avec un banc de brises sibyllines qui caressent les doux reflets d’un soleil de glace. Les lignes de synthé soufflent des harmonies flûtées qui brûlent comme les flammes d’une chandelle protégée par un banc de brises sombres. "Message of Dolphins" débute dans les clapotis d’eau laissés par sa finale. Ce titre dévoile un paisible rayon de perles soniques qui scintillent comme ces grains de poussières dans le temps. Le synthé recueille cette fable éthérée, en compagnie de la flûte de Nick Prosser, avec des vents harmoniques qui réchauffent une nuée d’insectes solaires dont les chants recouvrent d’un bruit paisible une délicate berceuse morphique qui fait chanter ses accords sous les douces caresses d’ambiances de vents astraux. "Languid River" est tout aussi sombre que "Theme from SubAntarctica", mais avec un décor d’île paradisiaque comme fond de thème. "Thursday's Legacy" est un autre petit bijou de sérénité avec une approche ésotérique très accentuée. La mélodie traverse le temps avec des formes qui épousent des contrastes et les souffles du synthé malmènent les ambiances pacifiques avec des effets de modulations sombres. La musique est dense avec une nuée d’effets, comme ces brises saccadées qui invitent un rythme à se former, et de lignes de synthé qui versent une couleur écarlate à "Thursday's Legacy" qui utilise assez bien ses 10 minutes. "Evening on Pohara Beach" termine ce dernier opus de Rudy Adrian avec des vents sombres qui perpétuent leurs échos au travers les ossements des coquillages. Ça fait très Steve Roach !
Rudy Adrian fait de la musique ambiante, de la musique d’ambiances, où tout flotte autour de nous. “Coastlines” est un album tranquille. Très tranquille où les ossatures d’harmonies peinent à traverser cette séduisante muraille d’ambiances tissée par des synthés aussi à l’aise avec une approche sibylline qu’une approche éthérée. C’est ce séduisant combat qui fait foi de tout ici. Un bel album qui va séduire les amateurs de musique d’ambiances où on a l’impression que les étoiles dansent et que les vents chantent sur les eaux des océans.

note       Publiée le jeudi 10 novembre 2016

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