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Rudy Adrian › Distant Stars

cd • 6 titres • 75:43 min

  • 1Distant Stars 20:08
  • 2Trajectory 12:12
  • 3Le Songe Du Singe 15:08
  • 4Voyage Through Darkness 15:04
  • 5Netherworlds 4:57
  • 6Entering The Temple Of Haruka Kawagishi 8:05

informations

Pour en savoir plus sur Rudy Adrian et entendre des échantillons sonores, visitez le site de Spotted Peccary Music au http://www.spottedpeccary.com/details.php?page=LSM11 et le site de Rudy Adrian; http://members.lycos.co.uk/atmospheres/welcm.htm

line up

Rudy Adrian (Synthé Yamaha SY77, Kurzweil K2000 sampler, synthé Sequential Circuit Six-Track, Zoom 508 Digital Delay, Apple MacIntosh Plus computer et Mark of the Unicorn Performer 2.41 Software)

chronique

Voilà de la très belle musique ambiante et flottante! Loin de ses inspirations tribales, Rudy Adrian a plongé au plus profond de lui-même pour offrir un album aux émotions très introspectives afin de nous faire voyager parmi astres et autres constellations stellaires sur un fond musical riche en subtiles modulations. Distant Stars est une lente symphonie astrale où le synthésiste Néo-Zélandais moule ses émotions au travers de denses nappes synthétisées et mellotronnées où chœurs, souffles sidéraux et mouvements aux lourds bourdonnements métalliques avoisinent les superbes impulsions de Steve Roach et Michael Stearns.
Un lointain souffle cosmique ouvre l’introduction de Distant Stars. Un vent moulé dans les pénombres galactiques qui est propulsé par un synthé aux strates sombres et sobres. Tout comme ce qui se passe sur ce 13ième opus de Rudy Adrian, Distant Stars propose un lent voyage astral où les mouvements sont sculptés dans les oblongues modulations d’un synthé qui mélange superbement bien les hypnotiques nappes et chœurs à la dérive. Loin d’être monotone, l’intro de Distant Stars est ponctuée de douces notes carillonnées qui scintillent dans une gravité cosmique. Un peu comme si on pouvait entendre les étoiles. De fines modulations dévient le cours des strates qui flottent et se faufilent parmi des notes scintillantes et des souffles noirs, frappées parfois de fines explosions plongeant Distant Stars dans un culminant climat de tension cinématographique. Vers la 9ième minute, Distant Stars devient plus limpide mais reste tout autant atonique. Les strates de synthé sont plus claires et dégagent une ambiance moins anxieuse, étalant une 2ième partie qui reflète un voyage galactique amorcé péniblement. Certes, des orchestrations émotives se pointent ici et là, entourant le titre éponyme dans une constante dualité émotive qui atteint son paroxysme avec de puissantes strates d’un synthé hurlant sa frayeur de l’inconnu dans un délicieux parfum musical qui rappelle l’ultime œuvre d’un voyage cosmique; Chronos de Michael Stearns. Trajectory est tout aussi lourd que la pièce introductive. Un long titre atonal où les nappes de synthé flottent dans un syncrétique univers cosmique dont la frayeur accompagne l’inconnu. Un synthé qui dégage un mouvement linéaire traversé de subtiles modulations, tant au niveau sonore que sur l’impulsion de sa structure. Une structure imbibée de sonorités métalliques qui dessinent le mouvement d’une navette spatiale qui erre à la recherche d’une terre. Le Songe Du Singe trempe dans les mêmes atmosphères ambiantes que les 2 premiers titres de Distant Stars, sauf que le mouvement valse avec complaisance dans une luminosité naissante. Une effervescence sonore qui divise la nébulosité de cette œuvre intensément sombre, même si cosmique. Les élans de synthé valsent en harmonies avec des strates d’un mellotron imbibé de sources oniriques et poétiques ainsi que de chœurs libérateurs. Un superbe morceau de musique ambiante où les émotions se sentent et se vivent à fleur de peau.
Voyage Through Darkness est une ténébreuse litanie cosmique où les nappes de synthé bouillonnent et bourdonnent dans les confins d’un univers syncrétique qui dégage un étonnant parfum de paranoïa avec ses multiples strates qui s’enchevêtrent dans une étrange valse atonique où seules les fantaisies peuvent en dessiner les structures. Un long titre qui recèle de superbes clins d’œil musicaux au complexe univers ambiant de Steve Roach et où la beauté explose avec ses superbes mellotrons flûtés qui accompagnent un mouvement devenu plus limpide et superbement plus éthéré. Encore là, Rudy Adrian fascine par sa façon de sortir ses modulations des mares sombres qu’il tisse à chaque introduction. Doux et mielleux Netherworlds flotte dans un poétique univers musical qui est en contraste avec la lourdeur des 4 premiers titres. En fait, on pourrait avancer que Netherworlds et Entering The Temple Of Haruka Kawagishi sont le repos de la tourmente qui entoure la lugubrité de ce voyage astral aux intenses sonorités synthétisées. Plus loin des étoiles et plus près de la Terre, ses 2 derniers titres nous entraînent dans le délicieux monde tribal de Rudy Adrian. Lui dont il en est le seul à en dessiner tous ses canevas musicaux.
Distant Stars est un puissant album atmosphérique qui va plaire à coup sur aux amateurs de musique ambiante, planante et cosmique. Un superbe album où les émotions de Rudy Arian abondent dans un univers bouillonnant de syncrétisme et de dualités atmosphériques, même si le cosmos est un monde de froideur et de frayeur. Des sentiments forts bien étayés sur un album bien structuré, comme un long départ vers l’inconnu des espaces intersidéraux.

note       Publiée le vendredi 22 octobre 2010

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