Vous êtes ici › Les groupes / artistesMLizzy Mercier Descloux › Press Color

Lizzy Mercier Descloux › Press Color

Édition ze records 1979 • 8 titres • 22:46 min

  • Face A
  • 1Jim on the Move2:29
  • 2Aya Mood 3.52:50
  • 3Torso Corso1:48
  • 4Wawa2:18
  • Face B
  • 5Fire5:11
  • 6Mission Impossible2:35
  • 7No Golden Throat2:38
  • 8Tumour2:57

rééditions ze records 2003 • 18 titres • 44:44 min

  • Press Color
  • 1Fire5:11
  • 2Torso Corso1:48
  • 3Mission Impossible2:35
  • 4No Golden Throat2:38
  • 5Jim on the Move2:29
  • 6Wawa2:18
  • 7Tumour2:44
  • 8Aya Mood2:50
  • Bonus Track
  • 9Mission Impossible 2.02:22
  • Rosa Yemen
  • 10Rosa Vertov1:40
  • 11Decryptated1:19
  • 12Herpes Simplex2:01
  • 13Larousse Baron Bic1:33
  • 14Tso Xin Yu Xin1:20
  • 15Niña con un Tercer Ojo0:55
  • Bonus Tracks
  • 16Birdy Num-num3:33
  • 17Hard Boiled Babe4:25
  • 18Morning High (Duet with Patti Smith)3:03

informations

Album original (1979) enregistré aux Blank Tape Studios par Joe Arlotta. Arrangé, mixé et produit par D.J. Banes (Didier Esteban), Erick Elliason et Lizzy Mercier Descloux. Fire, mixé par Savarese.

Les rééditions ZE Records de 2003 (CD et LP) incluent le EP sorti sous le nom et le titre Rosa Yemen, qui fait l’objet d’une chronique dédiée. Le titre Morning High, avec Patti Smith, également présent sur ces rééditions, est une adaptation du poème Matinée d’Ivresse, d’Arthur Rimbaud.

line up

Lizzy Mercier Descloux (voix ; guitare sur Mission Impossible 2.0 et sur la partie Rosa Yemen des rééditions)

Musiciens additionnels : Jody Harris (guitare sur Mission Impossible 2.0), Bill Laswell (musique sur Morning High), Patti Smith (voix sur Morning High), Christine Wiltshire (chœurs sur Fire), Mary-Jo Kaplan (chœurs sur Fire), Ramona Brooks (chœurs sur Fire), Ken Smith (basse sur Fire), Jack Cavari (guitare sur Fire), Bud Maltin (saxophone sur Fire) Allan Wentz (synthétiseur sur Fire et Mission Impossible), Erik Elliasson (batterie sur Wawa), John Rome (guitare et chœurs sur Tumour), Lenny (basse sur Mission Impossible 2.0), Bill Perry (batterie sur Mission Impossible 2.0), Oliver Ray (guitare sur Morning High)

chronique

Celui-là aussi est fou, sous l’air doux, la fraîcheur. Unique, moment passé à jamais – qui ne mourra pas vraiment puisque le voilà. Sous l’air de rien… Tout était là, parfaitement improbable – parfait et impossible. Le disco, la no wave. Une Française à New York, la tête allumée, la faim peut-être bien au ventre, en débarquant, l’appétit multiple et partout. Un autre arrivé plus tôt – Michel Esteban. Un Anglais, aussi, avec lui, Michael Zilkah. Ensemble, les deux, qui avaient créé leur label, ZE – à l’impromptu pour que le rêve sorte au jour, y arrivant sans se demander le temps que ça durerait, ne sachant pas qu’on ne faisait pas comme ça. Ce disque est fantastique. Incroyablement touchant, simple, audacieux, frondeur et léger. Lizzy Mercier Descloux mâche et mêle encore les langues – comme sur le très court EP sorti peu de temps avant sous le nom de Rosa Yemen. Joue avec tout. Cette fois le son s’étoffe – basse, batterie, chœurs… Ça se danse la bouche étirée de joie, de plaisir, le visage baigné – ça illumine une nuit. Un club, une boîte où rien ne va droit – et que ça rend beau, dingue de vie vibrante, libérée pour ce moment là. Lizzy reprend Lalo Shcifrin, deux fois. Elle chope le Fire d’Arthur Brown – et c’est tellement moins cramé, dans cette bouche, jouée par ce groupe, avec elle, funk à facettes, disco, décidément, soudain sans paillettes, le corps en effet embrasé, un vent givrant qui caresse, souffle la sensation qu’on ne va jamais mourir… Cet accent qui charme – sans bêtise, cette fois, sans cliché misogyne sur les mignonnes immigrées d’Amérique. Regardez donc la photo – cette femme-là n’avait pas besoin de ça. Elle rit, c’est dans l’œil, elle s’amuse, elle va aussi loin qu’elle le veut. C’est tout proche. Ça vous prend dans son souffle, son mouvement. Elle dit – c’est une sorte de curieux calypso, mento, reggae de paillotte au fond d’une cave – qu’elle n’aura jamais une gorge d’or. Tu parles ! Tout ce que ce qu’articule et brouille cette voix tourne là à l’enchantement. Elle peut même singer l’étrangère qui se dépatouille comme elle peu avec notre français, ça tourne moins farce que bonne blague entre bonnes connaissances. On tiquera une seule fois peut-être bien – avec le recul, se rappelant que Descloux mourra d’un cancer, à même pas quarante huit ans, en 2004 – en entendant Tumour, version à l’humour tors et noir du fameux Fever (rendue célèbre surtout par Peggy Lee, mais repris avant et après par d’innombrables autres). Même – pour une fois – on ne se détournera pas à chaque fois des bonus présents sur les dernières rééditions (sans parler bien-sûr du merveilleux EP déjà cité, inclus dans celles-ci, le Rosa Yemen… Celui-là est – encore et pour longtemps – à part). On se prendra peut-être à trouver que même Patti Smith et Rimbaud et Laswell lui vont bien. Et puis j’en suis fou à mon tour – toujours et depuis le début –, de cet air fier, défiant, amusé. Appuyez sur COULEUR, oui. Vous les verrez, les sentirez qui naissent dans l’œil et tout à coup circulent.

Très bon
      
Publiée le mardi 12 juillet 2016

Dans le même esprit, Dioneo vous recommande...

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Press Color" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Press Color".

    notes

    Note moyenne        9 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Press Color".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Press Color".

    WZX Envoyez un message privé àWZX

    Découvert "par hasard", un retour sur son parcours dans le journal CQFD.

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Eh eh... Eh oui. Sûrement son plus gros (seul vrai, en fait) succès "grand-public". L'album d'où c'est tiré est pas trop mal d'ailleurs - dans ce même registre sud af' tout le long (les gazelles, c'est une reprise/adaptation du Kazet de Mahotella Queens, groupe célèbre là-bas) - mais bon, celui-là c'est tout autre chose, hein !

    Note donnée au disque :       
    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

    Ça fait des jours que je me dis que ce nom Lizzy Mercier Descloux me rappelle kèt chose de manière très lointaine. "Mais où sont passées les gazelles ?" c'était elle !

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Le seul que je possède mais il vaut le coup, franchement...

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Comme on disait - des fois que d'autres se soient demandé : en plein et en aucune. (Appelons ça le dialecte herpes-simplex). Ne pas se fier trop aux temps reportés, sinon - qui peuvent varier légèrement selon les sources, les lecteurs de CD ou fichiers... D'après la description que tu m'en a fait, ton édition est probablement la dernière en date, sortie par Light in the Attic en 2015, avec à priori les mêmes titres et dans le même ordre que la réédition ZE Records de 2003.

    Note donnée au disque :