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Laurie Anderson › Mister heartbreak

cd • 7 titres

  • 1Sharkey’s day
  • 2Langue d’amour
  • 3Gravity’s angel
  • 4Kokoku
  • 5Excellent birds
  • 6Blue lagoon
  • 7Sharkey’s night

informations

Ingénieur : Leanne Ungar. Enregistré à The Lobby. 1,4, 7 produit par Bill Laswell et Laurie Anderson. 2 et 6 produit par Roma Baron et Laurie Anderson. 3 produit par Laurie Anderson. 5 produit par Peter Gabriel et Laurie Anderson

line up

Laurie Anderson, Adrian Belew, William S. Burroughs, Anton Fier, Peter Gabriel, Bill Laswell, Daniel Ponce, Nile Rodgers, David Van Tieghem, Bill Blaber, Michelle Cobbs, Connie Harvey, Brenda Nelson, Sang Wong Park, Phoebe Snow, Janet Wright, Atsuko Yuma

chronique

  • bidouillage pop

Drôle de personnage que Laurie Anderson… grande prêtresse de spectacles visualo-musicaux fascinants, musicienne étrange et toquée, reine d’un phrasé parlé au feeling pourtant mélodique et rythmique puissant et improbable, sorcière des arrangements bizarres et épouse de l’invivable Lou Reed. Ce «Mister Heartbreak» fait partie des albums les plus accessibles de la dame, sans pour autant présenter autre chose que du bizarre. Mais du bizarre ludique, léger, délicat et poppy/jazz : on y retrouve Bill Laswell aux manettes, Nile Rodgers… Peter Gabriel et W. S. Burroughs prêtent leurs voix caractéristiques à ce monde sonore déjà bien déjanté. Percussions sèches, basse ronde et funky, sons à bulles de toutes sortes et une collection de mélodies chantées dont la subtile incongruité fascine encore, 20 ans après. De l’ensoleillé «Sharkey’s Day» on passe à «Langue d’amour» l’aquatique. Sur un canevas simple de percussions, Laurie parle sans rythme apparent d’une voix passée à l’effet robot, un thème totalement antimélodique de fausse flûte un peu débile passe dans le fond comme une bestiole bizarre qui se serait perdue là. Laurie bidouille. Steel drum, bambou, soprano, guitares, synclavier, Vocoder, Woodblock et Kayagum. Un sens unique de la séduction auditive, par sa manière de parler, de chantonner, de construire ses pièces à l’aide de boucles de sons faussement plastiques et balsa, et d’un feeling rythmique imparable et sans équivalent de style. «Kokoku» la japonisante, «Blue Lagoon» la grotesque, entièrement construite sur un rythme cassé, une pattern mélodique au son poilade, le tout calmé, unifié, magnifié par la voix douce et rêveuse d’une Laurie en plein ciel. Il y a quelque chose de minimaliste chez Laurie Anderson… car comment expliquer autrement ce sentiment de richesse, de profondeur, de délicatesse travaillée et d’atmosphères parfaitement distillées, alors qu’à bien y écouter, il n’y a réellement que peu de choses à entendre dans la musique qui se déroule. Petits sons, petites mélodies, dynamique légère… à l’exception de quelques agressions saturées, «Mister Heartbreak» est une invitation à la contemplation sonore, simple et apaisante. Chacun de ses cliquetis, chacune de ses notes est un relief nouveau, un palmier sur la plage, un piaf tout déplumé qui s’amène en sautant. Ce disque est comme un grand verre d’eau petillante aux bulles multicolores… et aux substances cachées.

Très bon
      
Publiée le dimanche 31 août 2003

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notes

Note moyenne        5 votes

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commentaires

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asharak Envoyez un message privé àasharak

Le premier album, Big Science, vaut aussi le détour.

nicola Envoyez un message privé ànicola

Oh la belle pochette d’époque.

Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

C'est génial. Du début à la fin, ça t'envoie ailleurs, c'est solide, c'est doux, c'est jeté... Que du bonheur!

Note donnée au disque :       
LANARPHABETE Envoyez un message privé àLANARPHABETE

Un Objet Musical Difficilement Identifiable

Telle est laurie Anderson dont Mister H.est pour incontestablement un chef d'oeuvre La preuve ? Un pote qui ne jurait à l'époque qu'en Charlie Parker et autres "fantaisies" jazzéistes ne cessant d'écouter le disque en question en se demandant ce qu'il l'amenait, lui, grand pourfendeur de ce qui n'était pas du jazz, à écouter et réécouter cette oeuvre... peut-être parce que, à l'instar d'un rock Bottom, d'un passion ou autres In camera ou Pawn hearts, Mister H. est un chef d'oeuvre, tout simplement.

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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oh, excellent birds !! c'est pas tombé dans l'oreille d'un Prince (ou d'une Wendy ou d'une Lisa) pour rien ça, vu "If I was your Girlfriend"... quoique c'est surtout le motif de synthé, donc ça pourrait bien être coincidentiel...