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Aceyalone › A Book of Human Language
- 1998 • Project blowed PBR0002-2 • 1 CD
cd • 20 titres • 68:46 min
- 1Forward
- 2The Guidelines
- 3Contents
- 4The Balance
- 5The Energy
- 6The Hurt
- 7The Hold
- 8The Walls & Windows
- 9The Jabberwocky
- 10The Grandfather Clock
- 11The Reason
- 12The March
- 13The Vision
- 14The Faces
- 15The Hunt Prelude
- 16The Hunt
- 17The Catch
- 18The Thief In The Night
- 19Human Language
- 20Afterward
informations
line up
Aceyalone (MC), Mumbles (production)
chronique
« When they come they come, like a thief in the night...» Hip-hop trouble et nocturne ? Vous y êtes. Oui-ja ? Oui-da... Hip-hop spectral, même, quand le flow, que certains esprits chagrins trouveront parasite, s'éclipse pour laisser s'épanouir la musique de Mumbles dans toute sa délicate et versatile beauté, à travers ses boucles-volutes. On savait Aceyalone rompu dans l'exercice, mais ce sophomore (je trouve dommage de ne pas avoir de traduction en français pour ce mot que je trouve superbe, je l'utilise donc tel quel) prouve qu'il est capable de se plonger sur un album entier dans des ambiances des plus feutrées, voire profondément oniriques, les meilleures passages évoquant quelque cauchemar cotonneux d'opiomane. Hormis des interludes comme "The Reason", qui rompent un peu le charme le temps d'une minute, tout dans cet album n'est que sublime fugue jazz rap, dans une pénombre intemporelle... Le flow métaphorico-occulto-technico-intello-tiède de Aceyalone, qui est du genre à utiliser un skit pour annoncer la tracklist dans un écho d'une solitude pathétique, évoquer halluciné le souvenir du tic-toc de l'horloge de son grand-père, ou réciter un poème de Lewis Caroll en voix trafiquée, se fond parfaitement dans ces instrus intimes, petit chat anonyme rampant dans le gris de la nuit, sur des beats comme autant de toits et de gouttières, miaulant ses contes à quelque oreille badaude... Ce hip-hop est vivant, il respire, il est à la lisière de deux mondes... C'est une nuit vaporeuse, une cavale bavarde et fantôme... « The walls have ears, the windows have eyes, and a wise man tells no lies. The walls have ears, the windows have eyes, and a dead man tells no lies »... Aceyalone nous prend par la main et nous invite dans ses ruelles secrètes, loin de la violence de la banlieue, là où les chats deviennent ombres... Là où tout n'est que menace et murmures... Là où les brèches dans le béton laissent passer le vent, les regards... Lâchez un peu les Roots un instant, et tempérez vos ardeurs sur les sorties les plus envoûtantes de chez Anticon : c'est par ici que ça se passe, dans la brume, dans les bas-fonds... Hip-hop de minuit...
note Publiée le jeudi 9 avril 2015
Dans le même esprit, Raven vous recommande...
Nobody
Soulmates
Un des rares qui soient au même niveau d'envoûtement...
cLOUDDEAD
cLOUDDEAD
...celui-là aussi...
Cypress Hill
III : Temples Of Boom
...j'allais oublier que les chicanos étaient passés dans l'Interzone avant...
Kill The Vultures
The Careless Flame
Etape suivante dans le quartier des putes, nettement plus stressant : outrage jazz, rues bondées, tripots puants le wok graillon, course-poursuite...
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- necromoonutopia666 › Envoyez un message privé ànecromoonutopia666
vu l'heure tardive du post il mérite mon label Album Nocturne. Y a juste flow un peu lisse qui me laisse de marbre mais sinon, night music über alles
- Note donnée au disque :
- Ntnmrn › Envoyez un message privé àNtnmrn
Je n'ai travaillé pour l'instant que l'album sans le MC : "A Book of Human Beats" - de toute façon, pas de pb, les instrus de Mumble fonctionnent en toute autonomie, comme un excellent disque de trip-hop ; cependant ça reste un peu en-dessous du "Soulmates" à mon goût, même si ça lui guilite largement les arpions. Mention spéciale à "The Thief in the Night", tout aussi exquise et cotonneuse en version muette-hantée qu'avec l'autre excentrique qui l'habite... "Ladies and gentlemen... today subject is... death !"
- Raudus › Envoyez un message privé àRaudus
Bien meilleur que leur "All balls don't bounce", plus introspectif aussi. J'adore "The grandfather clock", dont le thème me rappelle celui de "Stand" d'Illogic (comment ça je racole?). Je connais pas le suivant par contre, ça vaut le coup de le tenter?
- Note donnée au disque :