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Les Modules Etranges › Socially awkward

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Aplecraf      vendredi 9 juin 2017 - 09:24

cd • 16 titres

  • 1Arya
  • 2You. Me. Intercourse
  • 3Fire
  • 4Misanthropy
  • 5Trapped
  • 6Dweller On The Threshold
  • 7Sub-Woman
  • 8Drawkwa
  • 9Brother Beware
  • 10Time Flies
  • 11No One Is Safe
  • 12Surgery Girl
  • 13Doublequick
  • 14Sick Tribe
  • 15Crimson Rabbit
  • 16Drives

extraits vidéo

informations

Enregistré au Studio des Modules Etranges, Nantes, France, juin 2011-avril 2012

line up

Azia (chant), Jenn (guitare, programmation, clavier, choeurs), JRM (basse, choeurs)

Musiciens additionnels : Crimson Muddle: Hellebore (chant), Anne-Dog (harmonium), Abesada (violon), Gilbert Mudas (batterie)

chronique

Les Modules Etranges, entité ennemie de toute attitude statique, en perpétuelle reformulation artistique, nous livre sa quatrième galette. Préparez-vous un verre d'eau car sa production est sèche, très sèche. Les musiciens ont poussé plus loin encore la démarche du précédent en épurant (pour ne pas dire nettoyant) le son, en le ciselant dans ses aspérités aiguës, pour mieux vriller les nerfs. Car 'Socially awkward' est un disque intense, nerveux. Rien que ne laisserait supposer le bel instrumental 'Arya' rythmé par un martèlement sourd et lointain, baigné de rires d'enfants et de nappes mélancoliques...La bande-son proto-apocalyptique parfaite. 'You, me, intercourse', rectifie le tir d'un seul coup en injectant à grande dose beats secs, guitares tortueuses aux volutes de perceuses, vocaux combattants mais le propos sait se nuancer par quelques accords électroniques plus doux, des samples, avant de repartir de plus belle. Bon début. 'Fire' le confirme, les rythmes agissent comme des moustiques fous, sans cesse en mouvement, d'où cette impression de folie nerveuse dont je parlais plus haut...Une forme de punk synthétique à la production clinique. On songe volontiers à un certain nombre de formations américaines telles que The Vanishing, The Sixteens ou Adult qui mêlent la noirceur post-punk aux grésillements électroniques d'une new wave dopée aux anabolisants. Chez nos Français, le sujet est maîtrisé également, la production est impeccable, ce d'autant plus que ces ambiances sont entrecoupées de quelques interludes originaux comme 'Dweller on the threshold' avec son ambiance glaçante version science-fiction lo-fi, une reprise intéressante du 'Trapped' des sous-estimés Internal Autonomy, encore que la guitare soit un brin grésillante à mon goût. Elle n'est pas seule puisque le groupe propose également une version du 'White rabbit' de Jefferson Airplane relooké version écarlate ; je la trouve intéressante, groovy et inquiétante à la fois ; peut-être la pièce où le chant de Azia tire le mieux son épingle du jeu. Revenons à nos interludes, je signalerais encore 'No one is safe', instrumental sombre qui évoque certains essais de Cindytalk mais projeté dans un futur post-apocalyptique. Tiens ? Ne seraient-ce pas quelques vagues de deathrock que je perçois sur 'Doublequick' ? Pan ! Dans ta face, après deux minutes, le climat change, le grésillement de la guitare fait place à une new wave synthétique à la Epoxies, froide mais charmante, respiration passagère avant le retour au feeling punky plus caractéristique de l'album. Un album qui souffre d'un grave défaut, son uniformité de son...Autant les structures peuvent se montrer diversifiées, riches en coupures, ponts et autres altérations, autant au niveau sonorités, je suis plus mitigé...D'un côté, voilà qui participe clairement à l'ambiance générale d'asile post-atomique de 'Socially awkward'...Problème, mais seul le temps y répondra, je crains un disque qui glisse entre les doigts, à l'image de ces beats rapides en perpétuels mouvements, séduisant plus dans ses ambiances que dans ses mélodies (encore que certaines chansons soient très réussies comme 'Sick tribe', 'Doublequick' ou encore 'Misanthropy'), se dévoilant comme une formation d'attaque qui mitraille, laisse pantois mais également un peu dénué d'émotions après l'assaut. C'est du moins ce que je reproche souvent à la tendance synth-punk et m'empêche d'apprécier totalement des formations comme Adult. Une fois encore, les Modules Etranges sauvent la mise par les touches post punk et no wave qui confèrent une certaine texture aux tentations synthétiques. Si j'y vois une extension plus aboutie du précédent disque, je déplore tout de même une certaine longueur (due à l'uniformité de sons mentionnée ?), certains titres sans être mauvais n'étaient pas forcément nécessaires. Heureusement, ces vilaines pensées sont balayées par le morceau final avec Crimson Muddle, sorte de valse décadente pour robot en mode 'cyber-musette', une vraie réussite. Et pour la suite, un disque en acoustique ?

note       Publiée le mardi 3 juillet 2012

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