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Nucleus › Alley Cat
informations
Phonogram Studios, Londres, Angleterre, 1975
Cet album est proposé avec "Direct Hits" dans une réédition double cd parue chez BGO en 2002
line up
Bob Bertles (clarinette, saxophones), Ian Carr (trompette), Geoff Castle (piano électrique), Roger Sellers (batterie), Ken Shaw (guitare), Roger Sutton (basse), Trevor Tomkins (percussions)
chronique
- fusion
Il aura fallu attendre relativement longtemps avant que la discographie complète de Nucleus puisse revoir le jour en cd. Ses accointances avec la scène jazz progressive et son lien ténu avec Soft Machine n'y sont sans doute pas étranger. Pourtant, cette remarque prévaut surtout pour leurs trois premiers disques, "Elastic Rock", "We'll Talk about It Later" et dans une moindre mesure "Solar Plexus", les plus connus, les plus célébrés. C'est stupidement pour cette raison qu'aucune considération ne fût jamais quasi jamais accordée au reste de leur discographie, pourtant bien plus conséquente et qui, finalement, est à même de nous en dire bien plus sur la nature véritable du groupe de Ian Carr, qui désormais n'a plus peur de s'afficher en toutes lettres. Capable de rivaliser sans problème avec la meilleure fusion jazz en provenance des États-Unis, à l'image de ce que pouvait faire quelqu'un comme Joe Henderson par exemple, Nucleus est rarement tombé dans des travers faciles dans sa seconde partie de carrière (de "Belladonna" à "Roots"). On l'a vu, ce fût moins évident en ce qui concerne la troisième, et "Alley Cat" en est un exemple éloquent. Puisque Nucleus a pu pour la première fois en cinq ans maintenir un line-up identique sur deux albums de manière consécutive, le temps était peut-être venu de consolider les bases et de revenir à une formule éprouvée depuis longtemps laissée sur le côté. Ainsi, à défaut de pouvoir se reposer sur des individualités fortes, il faut pouvoir se recentrer sur l'écriture. Et en effet, les compositions de ce nouvel album renouent avec une volonté évidente de revenir à quelque chose d'un tant soit peu personnel. Si peu pourtant. Certes, impossible de réfreiner ses vieux démons puisque l'esprit jam transparaît encore, et en particulier sur les deux longs morceaux de l'album (la plage titre et l'orgiaque "Splat"), mais les atmosphères esquissées et les thèmes dessinés donnent un léger contrepoids au disque, lui permettant d'échapper de sombrer définitivement dans ce côté stérile trop souvent lié à ce type d'exercice de style. En cela, "Alley Cat" est sensiblement mieux que "The Snakehips Etcetera".
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- dimegoat › Envoyez un message privé àdimegoat
Il n'y a que sur Guts que je peux trouver des chroniques de disques que l'algorithme YT me suggère pour me tester. Après le gorille au phallus-banane, le léopard funky. J'aime !