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Klaus Schulze › Dreams

6 titres - 79:05 min

  • 1 A Classical Move 09:40
  • 2 Five To Four 07:57
  • 3 Dreams 09:25
  • 4 Flexible 04:16
  • 5 Klaustrophony 24:40
  • 6 Constellation Andromeda 23:52 Studio recording from 2003 (Bonus Track)

informations

Enregistré à l'été 86 à Hambühren, Allemagne

line up

Klaus Schulze (claviers, synthétiseurs et effets), Andreas Grosser: Keyboards Nunu Isa: Guitare acoustique Ulli Schober: Percussions Ian Wilkinson: Voix Harald Asmussen: Basse

chronique

  • musique Électronique berlin school

C’est dans un gros fracas orchestral qu’ouvre A Classical Move. Un violon s’en échappe et flotte lascivement sur un mouvement mélodieux. Une séquence vrillée se prépare en arrière plan. Agile et discrète, elle supporte le mellotron violoné qui gonfle ses accords jusqu’à ce que le mouvement explose avec une batterie lourde qui martèle et résonne la cadence. Cette 2ième partie de A Classical Move est superbement arrosée de mellotrons aux souffles violonés et flûtés. Le rythme est lourd et dévie, pour un court instant, sur un mouvement plus sinueux et plus doux, avant de reprendre son tempo assommant. Moins sombre et plus tempéré, Five to Four est un léger mouvement spiralé à la sonorité orientale. Sur une séquence minimaliste, Schulze fait voltiger de suaves notes qui agrémentent un mouvement atonique. Malgré de superbes arrangements, et les courtes déviances du mouvement redondant, où l’atmosphère prend une légère teinte jazzy, Five to Four ne décolle pas et sombre dans une indifférence grandissante, tout en nous conduisant à Dreams, la pièce titre.
Une longue intro atmosphérique pave la voie à Dreams. Un titre flottant, aux intonations sombres, qui augmente en intensité sur un mouvement qui crescende avec émotion. Du vrai Schulze, aux instincts mystérieux, qui entoure Dreams d’une structure musicale riche. Un titre trop court, car dès que les percussions, les arrangements orchestraux et les chœurs virtuels se gonflent, on souhaiterait un mouvement sans fin. Flexible détonne avec son beat hachuré et pesant. Les arrangements orchestraux insufflent un mouvement funky, alors que la guitare sonne comme du country rock. Mettons que ça doit être ça, la flexibilité.
Klaustrophony est la pièce maîtresse de Dreams et, honnêtement, l’une des très bonnes dans le répertoire de Schulze. Un croisement entre Timewind et Moondawn avec la sonorité et les technologies d’aujourd’hui. Des tintements flottent dans un univers obscur, supportés par une fine ligne séquencée très subtile, qui joue avec les réverbérations des notes tintantes. Un synthé pulse des notes qui s’entremêlent aux strates violonées et aux chœurs aux multiples intonations vocales. Happé par l’œil du cyclone musical, on remarque à peine que Klaustrophony s’habille des mêmes accords qui ponctuent l’ensemble de Dreams. Le mouvement crescende en intensité avec des gerbes de violons plus dense et des percussions qui martèlent et roulent avec délicatesse, comme pour préserver un mouvement qui me rappelle Crystal Lake. Dans la densité harmonieuse de Klaustrophony une guitare acoustique fait son apparition. Nunu Isa pince ses cordes avec émotion et sensibilité lorsque la batterie devient plus incisive et martèle ce passage avec résonance. L’apothéose est à son comble. Schulze délivre ici un titre grandiose. La voix de Ian Wilkinson est à point et s’insère admirablement bien au milieu des strates violonées et des orchestrations croissantes, enrichissant une structure musicale qui avale chaque note avec avidité pour la faire rouler inlassablement dans une spirale harmonieuse. Un grand titre qui vaut l’achat de Dreams. Bien qu’écrite en 2003, Constellation Andromeda est une superbe pièce. Composée dans le cadre d’un salon musical pour les synthés Alesis, les bootlegers s’en sont vite acquis les droits pour vendre le titre à prix d’or. N’ayant aucune autre pièce écrite dans la période de Dreams, Schulze trouvait qu’elle avait une certaine similitude avec la structure de Dreams et l’a insérée comme titre en prime sur la ré édition de Dreams. Décision judicieuse, car c’est un excellent titre qui flue fort bien sur Dreams. Des notes spiralées roulent sur un mouvement rotatoire qui crescende sur des tonalités plus basses et des percussions pulsatives. Un titre qui ressemble étrangement à Totem. En fait, on dirait une version modernisée de cette brillante pièce qui figure sur Picture Music. La 1ière édition de Dreams valait déjà le coût en 1986, Klaustrophony et A Classical Move figuraient déjà parmi les incontournables de Schulze. Cette ré édition, avec une structure sonore améliorée, un beau livret et un titre en prime qui est au-delà des attentes, vaut définitivement l’investissement. Si l’ensemble de Dreams n’est pas un chef d’œuvre, Klaustrophony, A Classical Move et Constellation Andromeda en sont trois vrais. Une œuvre indispensable du catalogue de Klaus Schulze.

note       Publiée le samedi 11 novembre 2006

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    ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

    Merci pour Babel car je ne le connais pas !

    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Pour les curieux, Andreas Grosser qui joue sur cet album (et avait précédent collaboré avec KS sur l'excellent et trop souvent oublié Babel) a sorti en solo une petite K7 en 81, Venite Visum, finalement éditée en CD/LP en 2018, et que je recommande chaudement à tous les amateurs de KS.

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    Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

    Un disque qui démarre curieusement, avec ces grosses notes vulgaires directement tirées de Dziekuje Poland, c'était pénible à l'époque, ça l'est toujours ici. Je n'aime pas vraiment la première face en dehors du morceau titre finalement, pas mauvais mais encéphalogramme plat. La deuxième face démarre de manière plaisante, mais à mi route le morceau se perd complétement. Un album de cette période avec les meilleures moitiés d'Inter*Face et de Dreams aurait pu être une belle réussite.

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    Jacques Capelovici Envoyez un message privé àJacques Capelovici

    Retenté dernièrement, il ne passe décidément pas

    snooky Envoyez un message privé àsnooky

    Cet album n'est ni plus mauvais, ni meilleur que les deux précédents.Pour le pire, je citerais "Five to Four",une "chinoiserie" sans grand intérêt, "Flexible",qui ferait pâlir d"envie Edgar Froese(c'est vous dire...heureusement que quatre minutes), et "Klaustrophony"( qui , par instant, m'évoque les premières expériences, géniales certes, mais un peu laborieuses d'Ash Ra Tempel) que je trouve un peu longuet.Reste le très bon "Classical to Move" et sa structure très néo classique( sans surprise), le bonus intéressant et surtout l'excellentissime "Dreams"(beaucoup trop court), à mon avis, la pièce maîtresse de cet album.Si "Dreams"eut été suffisamment développé ,cet album , à mon avis, n'aurait pas été loin du chef d'oeuvre.Mais, certes, l'originalité n'est pas une fin en soi...Ceci étant dit, tout cela ne reste que mon avis...humble, au demeurant !

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