Vous êtes ici › Les groupes / artistesSKlaus Schulze › Timewind

Klaus Schulze › Timewind

cd • 2 titres • 59:13 min

  • 1Bayreuth Return30:25
  • 2Wahnfried 188328:37

informations

Enregistré entre Mars et Juin 75, dans les studios de Klaus à Berlin

line up

Klaus Schulze (orgue hammond, EMS VSC 3, synthétiseur ARP et percussions)

chronique

  • musique Électronique berlin school

Nous sommes en 1975, Pink Floyd pousse les délires de la musique progressive en utilisant une approche synthétique, atmosphérique et flottante avec Wish you Were Here. Le rock progressif prend plus de noblesse et le rock électronique continue sur sa lancée cosmique. Alors que Tangerine Dream sort le sombre Rubycon, Klaus Schulze moule ses ondes spectrales pour nous offrir une œuvre nette et sans bavure. Derrière une pochette stupéfiante, Klaus nous propose un voyage galactique à ailes du temps. Timewind, dédié à Richard Wagner, est un long voyage cosmique aussi enchanteur que sa pochette. Un vent métallique souffle sur une dune poussiéreuse, poussant de multitudes de parcelles sonores qui virevoltent dans l’air ambiant. Un air qui manque de souffle et qui vibre sur les énormes ondulations séquentielles de Bayreuth Return. Sur une basse lourde qui louvoie avec obscurité, Bayreuth traîne ses harmonies sur de ténébreuses strates synthétiques qui laissent leurs empreintes pour les passages à venir. Vent froid qui glace le temps, sur une basse minimaliste en boucle, le retour de Bayreuth se fait avec un cyclique tourbillon de couches synthétiques qui roulent avec des déviances subtiles, gardant la même finesse de son mouvement jusqu’à ce qu’il s’arrête pour contempler l’étendue de la route à suivre. Au loin, l’horizon est plat et désertique. Il est constitué de cette même abondance sonore hypnotique qui attire Bayreuth vers son interminable marche. Une marche en solitaire où lézards synthétiques poussent des souffles rauques, soulevant des poussières cosmiques qui s’évaporent sur des rythmes séquentiels qui dansent en boucle dans un abîme tourbillonnant. Et c’est ainsi que Bayreuth termine, abruptement, son odyssée sonore. Si vous avez aimé ce voyage galactique Wahnfried 1883, inspiré des œuvres de Wagner, poursuit dans la même lignée. Flottant, l’intro est imbibée d’un lourd synthé qui bouge à peine. Suspendu, il flotte avec passion mais avec un mouvement plus lent qui bouge à peine. Figé dans le temps, il est entouré de poussière d’ange synthétique qui voltigent sur de subtiles séquences qui se bougent avec la délicatesse d’une spirale en état d’apesanteur. Lent, souple et superbement riche, c’est un dense voyage aux confins d’un cosmos que l’on ne savait pas si louvoyant. Timewind est le cd qui révélera Klaus Schulze au public américain. Et c’est compréhensible. Schulze manipule les lourds rythmes et séquences avec plus de maturité et de profondeur. Si Bayreuth Return défonce les basses de nos hauts parleurs avec sa ligne basse, ondulante et rebelle, les strates synthétiques qui ornent la beauté sidérale de Wahnfried 1883 s’imprègnent avec toute la beauté que Schulze y a mis. Timewind, c’est la fusion des œuvres antérieures, avec la maturité croissante de Schulze qui impose son style et nous prépare encore d’autres grands crus. Pour l’époque, c’est une œuvre colossale qui allait débloquer l’inspiration et l’audace de plusieurs nouveaux venus.

note       Publiée le samedi 26 août 2006

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Timewind" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Timewind".

notes

Note moyenne        23 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "Timewind".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Timewind".

Popsi Envoyez un message privé àPopsi

Un voyage cosmique parmi les plus épique du 20e siècle, et l’une des plus belles réussites de KS...

Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Ce qui se construisait sur Blackdance et Picture Music arrive ici à terme, KS trouve sa voie. Excellent album, mais le meilleur reste à venir

Note donnée au disque :       
claudeorange Envoyez un message privé àclaudeorange

Un des meilleurs avec Moondawn .Ces années 70 m'ont bien marqué sur la Mé . Ricochet et Stratosfear de TD dans la même veine. Une époque ....

Note donnée au disque :       
NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

Jamais pu vraiment rentrer totalement le trip de ce disque. Intéressant , mais vite saoulant.

Note donnée au disque :       
zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

C'est quand même foutrement aristocratique

Note donnée au disque :