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Ondskapt › Dödens evangelium

cd • 12 titres • 53:37 min

  • 1Djävulens ande
  • 2Feeding the flames
  • 3Revelations of another time
  • 4Lord of all unclean spirits
  • 5Akilkarsa
  • 6I kristi skugga
  • 7Fienden hungrar
  • 8Interlude
  • 9The fires of hell
  • 10Blessed by demoniac wrath
  • 11Beast of death
  • 12Witch

informations

Enregistré aux Necromorbus Studios en janvier 2004. Produit par Ondskapt et T. Stjerna.

line up

Acerbus (guitares et leads vocals); Wredhe (guitares, Backing vocals, vocaux sur 1) Basse (SB); Nabemith (percussion, vocaux sur 4, narration sur 6)

chronique

Après un premier album à l'esthétique générale soignée jusqu'au bout des ongles, Ondskapt se lâche et laisse tomber son masque. Artwork classique, pseudos et visages révélés, le groupe n'est plus cette entité opaque et indéfinie, tenu dans un son de blockhaus et une esthétique du basique qui aurait montré rapidement ses limites. D'une noirceur extrême, la nouvelle offrande d'Ondskapt explose plus ouvertement à la gueule grâce à ses riffs terrifiants et sa production apocalyptique : véritable fournaise sonore où s'accumulent les guitares et les reverb' nocturnes sur fond de powerchords jouissifs et de basse des abîmes. La voix n'est plus cette majesté toute puissante autour de laquelle le reste s'incline et s'articule : hurlante atroce, vénéneuse et hallucinée, elle maintient plus volontiers son registre pour mieux se fondre à des pièces plus richement composées, plus denses et plus profondes qui n'éprouvent plus le besoin de se larder de ponts, d'accalmies ou de gouffres soudains : c'est d'une pièce à l'autre, plutôt qu'au sein d'une seule, qu'Ondskapt varie ses rythmes et module ses vitesses... du black metal furieux au doom dévastateur d'un "Feeding the flames", où rythme de pachyderme et riffs en triples croches s'unissent pour nous plomber le crâne et la dorsale sous une tonne de boue noire... le blast n'apparaît plus alors que comme le coup de grâce qui nous saisit la tête pour nous la foutre au feu. Tout au long de l'album les pluies de notes aiguës déferlent dans nos oreilles comme des appels au meurtre; leads sorciers, riffs incantatoires; entre enfer et glaciers, "Dödens Evangelium" ouvre à son auditeur les portes d'un monde d'horreurs et de grands messes de mort. Porté sur le lourd et les riffs d'épouvantes roulant comme des motrices, le groupe nous promène de violences presque aveugles en cathédrales de sons dramatiques et sordides, menées de mains de maîtres par des leads jaillissants et des mélodies glauques parfaitement cadencées. Mais vous allez errer, aussi... à poil et dans le froid au milieu d'un marais qui chlingue les corps pourris et où tout est silence, nuit opaque et terreur : "Witch". Acerbus surpuissant, glaçant et terrifié, l'alternance de vocalistes permet l'ajout de narrations, déclamations et autres grognements qui s'insinuent dans les structures en compensation de l'éclat capiteux des guitares... L'album dans son ensemble subissant la domination horrible et sans pitié d'Acerbus le malade. La perversité est poussée à son comble par l'utilisation résolument vicieuse du silence, du petit son... de l'attente. A l'image d'"Interlude", dont l'enchaînement avec "The fires of hell" demeurera à jamais insupportable, la maîtrise des moyens employés dans "Dödens.." est tout bonnement parfaite. Le black y est furieux, brutal et sale; il y est aussi superbe, sonore, pesant et mélodique, il y est vicieux et inhumain, terrifiant et addictif. Cimetières, caveaux, forêts damnées et lune de sang, le voyage sent la mort et la haine mal vomie.


Largement dépressif dans ses leads et soli sordides et cristallins, le black metal d'Ondskapt n'a ainsi rien perdu de sa personnalité, malgré ce deuxième exercice aux contours plus conventionnels. Sans doute plus sincère, plus violent et plus noir, plus apocalyptique, "Dödens Evangelium" se présente comme une nouvelle référence du black metal occulte tant par la qualité de ses riffs que par la cohérence totale de ses constructions, choix sonores et autres terreurs harmoniques. L'épreuve est garantie totale et sans pitié de la première seconde, jusqu'à l'ignoble dernière. Près d'une heure chez les morts... ceux qui vous veulent du mal.

note       Publiée le dimanche 9 octobre 2005

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    noktu, dans mon bureau !

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    Lord Tom Envoyez un message privé àLord Tom

    C'est quand même pas mal du tout, y'a d'la substance la

    Nokturnus Envoyez un message privé àNokturnus
    avatar

    Ptain, j'ai été vache de lui foutre 2 à celui là. Mais ça reste quand même vraiment indigeste...

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    arckanum Envoyez un message privé àarckanum
    Bon album, mais à l'aune du precedent je m'attendais à mieux...
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    juj Envoyez un message privé àjuj
    non
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