Vous êtes ici › ArticlesConcerts › Inquisition, Divan du Monde, Paris, 28 janv. 2015

Ce document est lié :
 - aux groupes / artistes Inquisition, Ondskapt, Blackdeath, Archgoat

Inquisition, Divan du Monde, Paris, 28 janv. 2015

par Nicko › dimanche 1 février 2015


Style(s) : metal extrême / black metal

Ce soir, pour moi, il s'agit du premier concert de l'année 2015. Je pense qu'on peut difficilement avoir une meilleure affiche pour débuter une année de concert. 4 groupes sont à l'affiche dont 3 véritablement cultes dans la scène black metal. Honnêtement, Inquisition, Archgoat et Ondskapt, ça a de la gueule !! Tout ce joli petit monde se retrouve à Paris,au Divan du Monde avec 500 fans acquis à leur cause ! La salle est ultra-pleine et à mon avis, peu de metalheads ont été déçus de la soirée.

affiche tournée

Ça commence avec les russes de Blackdeath dont le but est de chauffer un peu la salle. Avec eux, on se prend 20 ans dans la gueule ! Le quatuor joue du black metal totalement inspiré des années 90. Il n'y a pas d'originalité, mais ça reste écoutable malgré tout. On ne peut pas vraiment dire que c'est l'enthousiasme délirant dans la fosse, de très polis applaudissements concluent chacun de leurs morceaux, mais peu d'activité dans le pit. Je n'ai pas gardé un souvenir impérissable de leur prestation. J'attendais vraiment la suite avec impatience.

Les choses sérieuses commencent véritablement avec les suédois d'Ondskapt. Il s'agit de leur deuxième passage dans la capitale en moins d'un an. Ce coup-ci, le groupe joue avec une seule guitare (qui sera doublée), mais surtout, il interprétera l'intégralité de leur chef d'oeuvre "Draco sit mihi dux". L'atmosphère est noire, forcément. Le groupe, au sein duquel on retrouve deux membres de Valkyrja ainsi que le batteur de Nifelheim, est bien en place. Le son n'est pas encore optimal, il subsiste quelques imperfections. La batterie est un peu trop mise en avant (alors qu'elle devrait moins claquer) et le chant est trop en retrait, même si, heureusement, ce dernier possède une réelle profondeur, qui donnait tout son cachet à l'album, sorti en 2002. Peu de temps mort, le groupe a juste 45 minutes pour tout interpréter. Au final, je trouve que c'est une réelle réussite, même si une deuxième guitare n'aurait pas été de trop, pour donner encore plus d'amplitude et de profondeur. L'atmosphère générale était vraiment réussie, ultra-sombre, grâce notamment à une basse bien présente. J'ai bien plus apprécié ce soir que l'année dernière, au même endroit. Voilà pour moi, le concert a véritablement commencé à ce moment-là !

Ça enchaîne avec les finlandais d'Archgoat. A partir de là, on atteint un niveau de raffinement proche de zéro ! Rien que le maquillage des 3 gus est totalement arraché. Le trio est un véritable rouleau compresseur avec un son bien massif et un chant, mon dieu..., guttural et plus outre-tombe que ça tu meurs ! Lord Angelslayer est vraiment impressionnant ! On reconnait rapidement la patte du groupe, fait d'alternances entre mid-tempos, up-tempos et blast-beats ultra-bestiaux. C'est pas dur chez eux, il n'y a que trois types de rythmes différents. Mais niveau atmosphère, Archgoat, c'est Satan !! J'ai rarement entendu un groupe avec un son si massif et noir. Archgoat, ça pue le bouc à plein nez, c'est bestial comme jamais, c'est 45 minutes d'odes au Malin, rien de moins. C'est redondant, c'est pas fin du tout, c'est bœuf, c'est ultra-grave, mais quelle intensité et quelle atmosphère ! Dans ce style si primaire et peu varié, voilà ce qui fait la différence entre un groupe moyen et un groupe comme Archgoat, leur capacité à transmettre une atmosphère malsaine et macabre. Un putain de set accrocheur et gras.

Maintenant, place est faite sur scène au duo américano-colombien d'Inquisition. C'est quand même impressionnant de la part d'un groupe aussi jusqu’au-boutiste, avec un style si singulier et pas franchement mainstream d'avoir autant de succès. Le groupe est ultra-professionnel, on sent vraiment la maîtrise chez eux. Dagon est vraiment à l'aise sur scène, entre ses deux micros placés de chaque côté de celle-ci. Ils ont clairement le meilleur son de la soirée, avec un excellent équilibre entre la batterie et la guitare, toujours très ample (il faut bien contre-balancer l'absence de basse dans leur musique). Avec Inquisition, c'est une autre vision du satanisme qui nous est proposée. Leur musique est très cosmique, avec beaucoup de réverb' sur la guitare donnant un aspect très spatial à l'ensemble. Le rendu est bien moins brutal que chez les précédents groupes (et aussi moins brutal que sur leurs albums), mais l'atmosphère globale est impeccable, ample, nous enveloppant dans une transe assez mystique, avec ce chant si spécifique et monotone. On sent vraiment que la musique du groupe est totalement centrée sur la guitare de Dagon. Au final, l'heure et quart de concert sera passé super rapidement pour un résultat vraiment réussi.

C'est quand même assez rare maintenant de se retrouver en concert avec une telle qualité globale sur les trois quarts de l'affiche. Merci à eux ainsi qu'aux organisateurs d'avoir proposé une telle tournée. L'année 2015 commence de la meilleure des manières !

Mots clés : Nicko, Paris, black metal, bestial, concert et Divan du Monde

Dernière mise à jour du document : dimanche 1 février 2015

Si vous étiez membre, vous pourriez réagir à cet article sur notre forum : devenez membre