Ondskapt › Arisen from the ashes

Après deux premiers albums aussi tonitruants que différents l'un de l'autre, on pouvait se poser la question de ce que les Suédois d'Ondskapt allaient bien pouvoir nous proposer de nouveau. La première impression que laissent l'introduction et les premières notes de l'album sont prémonitoires et ouvrent la voie à un retour vers l'obscurantisme et l'opacité de "Draco sit mihi dux". Exit donc la folie furieuse vocale et l’avalanche de riffs très orthodoxes de "Dödens evangelium", retour aux sources du Mal avec un grand S. L'utilisation de samples est bien moindre, puisque seul "Vehicle of stone" nous en présente ici de manière très discrète, mais ce qui nous frappe surtout, c'est ce son de guitare cristallin, et cette voix totalement possédée. L'ambiance vient de là, et elle fait 90% de l'album qui nous colle à la peau telle une matière poisseuse et gluante. Ce qui est embêtant avec cette sensation, c'est quand elle s'étend au delà du raisonnable, ce qui arrive malheureusement un peu trop fréquemment sur cet opus. Prenons par exemple à nouveau "Vehicle of stone", plutôt correct dans son genre tout du long, mais qui se laisse aller à quelques longueurs un peu fades dans sa conclusion. Et cette absence de saveur se fera sentir épisodiquement au milieu d'un océan de riffs pourtant parfaits comme sur "Impaled by the fundaments of our time". Ceci dit, même si j'ai toujours jugé cet album inférieur aux deux précédents, il n'en demeure pas moins très plaisant à écouter, à l'image de morceaux tels "Arisen from the ashes", le meilleur d'entre eux, ou bien encore "A graveyard night" qui nous présente des riffs de grande qualité et une ambiance générale qu'on aurait aimé présente tout au long des quarante minutes d'écoute. Quelques regrets donc.