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Nick Drake › Five leaves left
informations
Angleterre, 1969
line up
Nick Drake (guitare acoustique, piano, chant), Danny Thompson (UK) (basse), Richard Thompson (guitares), Rocky Dzidzornu (percussions, conga), Tristan Fry (batterie, vibraphone, choeurs), Paul Harris (piano), Robert Kirby (direction orchestrale), Clare Lowther (violoncelle)
chronique
Pour ceux qui s'apprêtent à faire le chemin à rebours, sachez que l'on retrouve chez Nick Drake le même feu qui a consummé Jeff Buckley. L'un comme l'autre se sont vus débarqués dans un monde dans lequel ils ne sont jamais parvenus à s'épanouir, pour disparaître aussi vite qu'ils étaient venus. Certaines étoiles brillent plus que d'autres, c'est vrai. Mais il y en d'autres qui ne s'éteignent jamais. Contrairement à Buckley, il n'est pas question ici de rock héroïque, ni de prouesse vocale à vous arracher les tripes. C'est tout en retenue que s'exprime la musique de Nick Drake, presque sur la pointe des pieds. Si de Jeff Buckley, vous n'avez pas retenus que la puissance mais êtes également tombés sous le charme de la délicate beauté qui s'échappe de titres comme "Lilac Wine" par exemple, c'est avec la même larme à l'oeil que vous découvrirez un auteur à la sensibilité exacerbée qu'une disparition aussi rapide qu'inattendue a sublimé le désespoir en socle de bronze pour figure dorénavant culte. Contemporain de Van Morrison, les deux hommes sont clairement à rapprocher, même si la noirceur et la mélancolie ineffable des mélodies de Drake semblent ne souffrir aucune autre comparaison. Tout son univers est déjà là, sur "Five Leaves Left", son premier disque en 1969. Le choix du tout à l'acoustique, annonçant les futurs disques de Led Zeppelin ("III"), John Martyn ou Richard Thompson des Fairport Convention (que l'on retrouvera par ailleurs toujours aux côtés de Nick Drake, et dès à présent), recentre l'attention de l'auditeur sur cette voix fragile et timide qui se fait violence à travers une colère contenue. Sur une belle quantité de titres, nous sommes témoins d'un romantisme poignant qu'on n'avait plus entendu aussi bouleversant depuis, allez lâchons nous un peu, disons... la cinquième symphonie de Mahler ("Way to Blue") ! "Day is Done", et son violon poignant, ou "Fruit Tree" sont encore d'autres plages pétrifiantes de beauté qui s'extrayent de ce recueil pour se loger en plein coeur, et pour longtemps.
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Note moyenne 30 votes
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commentaires
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- Coltranophile › Envoyez un message privé àColtranophile
Le mystère demeure entier et quiconque a lu les derniers commentaires ne pourra plus écouter ce disque comme avant; de même pour la discographie de Robert. Le passé est imprévisible.
- Note donnée au disque :
- Aladdin_Sane › Envoyez un message privé àAladdin_Sane
Disque fascinant et intemporel qui est une grande source d'apaisement en ce qui me concerne.
- Richard › Envoyez un message privé àRichard
Une chose demeure certaine, Smith n'a jamais caché le respect qu'il portait à Drake. Il voulait d'ailleurs une production à la Drake entre autres pour Seventeen Seconds. Quant au nom du groupe (mais est-ce vraiment l'essentiel), c'est du Smith tout craché. Après la première mouture Easy Cure, les membres inspirés par le cut-up Bowie-Burroughs auraient trouvé The Cure. C'est certain, la différence saute aux yeux:) Puis demain, le Robert aura une autre raison...
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo
Oui, d'ailleurs l'album The Head On the Door devait au départ s'appeler The Head On Macca's Bazarre, en référence à cette photo, mais la maison de disque a instamment demandé à Smith d'en changer...
- Note donnée au disque :
- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
sans compter que la tête de bébé posée sur l'entrecuisse de Macca c'est bien sûr Robert Smith.