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Jolly Rogers Studio, USA, février 1998
Guy Picciotto (voix), Kazu Makino (guitare, chant), Amedeo Pace (guitare, chant), Simone Pace (batterie, percussions, claviers)
Tout comme le laissait déjà transparaître des titres comme "Ego Maniac Kid" ou "Bipolar", Blonde Redhead est tout doucement en train de reconsidérer son approche musicale. A la recherche d'autres modes d'expression capables d'apporter ce petit plus à leurs compositions qui fera toute la différence. Et de fait, les onze titres de leur nouvel album ont un petit côté étrange que l'on ne retrouvait pas nécessairement sur leurs précédentes livraisons. S'il y a bien des choses que "In an expression of the inexprissible" n'a aucune peine à exprimer, ce sont ses doutes, ses craintes et ses peurs. Pour autant, Blonde Redhead ne fait preuve d'aucune hésitation dans ses choix, qu'il s'agisse, comme sur "Missile", de légères percussions façon "Requiem pour un con" ou d'un clavier vaseux sur "Speed x Distance = Time", jusqu'à l'expérimentation pure et dure de sa plage titre. En abandonnant définitivement la basse, le groupe des frères Pace se facilite la tâche et troque l'assise purement rock de leurs publications juvéniles pour se laisser emporter par un besoin impérieux de se mettre en danger. Aucun des titres présents ici ne possède l'immédiateté de "Fake Can Be Just As Good", et ce même s'ils viennent donner une suite à "Futurism vs Passéism" en compagnie de Guy Picciotto, guitariste de Fugazi... "Suimasen" ou l'instrumental "Justin Joyous" les rattachent à leur manière à une certaine idée du math rock, mais c'est bien peu de chose finalement face à cette collection de titres tiraillés de l'intérieur par leur besoin d'exister au point d'apparaître non finis, tels des écorchés vifs. Kazu Makino semble désormais prendre seule en charge les parties vocales, accentuant d'avantage l'aspect si insaisissable de leur musique. Si le quatrième Blonde Redhead est sans conteste leur disque le plus audacieux, il est aussi de loin leur plus impénétrable. "In an expression of the inexprissible", avant d'être plaisant, est avant tout un disque intéressant. Il faudra un certain temps avant de rendre les armes face à son charme trouble.
note Publiée le lundi 27 juin 2005
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