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Produit par J.P. Plunier, enregistré par Todd Burke à Grandmaster Recording. Mixé par Eric Sarafin à Capitol Studios.
Ben Harper (Guitares, Weissenborns, saz, voix), Juan Nelson (basse, chœurs sur Mamma’s trippin’), Eric Person (saxophone sur Mamma’s trippin’ et Ashes), Dean Butterwoth (batterie) - Alan Anderson (Guitare sur Jah work, guitare nylon sur Faded) ; Patrick Brayer (Fiddle sur I shall not walk alone et Glory and consequence, Mandoline sur Ashes) ; Rock Readrick (percussion sur Jah work, Mamma’s trippin’ et Homeless child) ; Agnes Baddoo (chœurs sur I want to be ready) ; Amy Piatt (Chœurs sur Ashes, The will to live et I want to be ready) ; Quatuor à cordes sur Roses : Daniele Charles (violon) ; Louis Allen (contre basse) ; Emily Wright (viloncelle) ; Brett Banducci (alto)
Le troisième recueil de Ben Harper le révèle pour de bon : l’homme en question est habité, imprégné, pétri de sa musique. Troisième album, troisième livraison stupéfiante… troisième offrande. Dans un registre aussi sensible et risqué que le sien, tout en feeling, groove, sincérité, pincé de cordes et émotion, tout en voix fragile et chargée, Ben harper se montre constant dans l’excellence, dans la finesse, la délicatesse, la pureté de ses émotions tristes ou révoltées. Rares, très rares même, sont les artistes musiciens comme Ben Harper, dont l’inspiration, la vérité, l’intégrité et la noblesse ne semblent pas susceptibles d’être un jour pris en défaut. Harper se ballade toujours sur les routes du blues et de la folk, du rock aussi, avec sa guitare plus saturée à l’occasion, plus dramatique, un dramatisme qu’il n’hésite plus à exprimer comme en témoignent ces cordes Zeppeliniennes du merveilleux «Roses from my friend». Retrouvant plus volontiers la sensibilité acoustique et ballade de «Welcome…», «The will…» témoigne aussi de cette constante recherche sonore, cette progression vers l’arrangement, la richesse, la dentelle blues de son inimitable Weissenborn. Ben Harper continue mais ne lasse pas, malgré l’enracinement de sa culture (plurielle certes), la régularité de son approche, l’immuabilité de son matériau de base. Il ne lasse pas car il travaille dans l’essentiel, l’originel, le vital. On ne se lasse pas du sang qui coule dans nos veines, on ne se lasse pas de respirer… on ne se lasse pas de cette impulsion groove, de cette voix qui crie au désespoir, à la révolte, qui en appelle à l’amour ou qui murmure avec fragilité et génie comme sur le joyau «Widow… ». Après «Welcome to the cruel world», «Fight for your mind», «The will to survive» affirme dès son titre que l’inclination spirituelle de l’homme est toujours la même. Un saxophone à l’occasion, quatuor à cordes, rythmes divers… mais la musique vient toujours du même endroit, du même homme, du même cœur. Ben Harper continue de chanter les douleurs, les peines et les difficultés de ceux dont il se sent le descendant, le fils, et dont il est aussi devenu le porte-parole. Ballades parfaites, protest-songs coup de poing, Blues rock et guitare acoustique à tous les étages : la voix de Ben couvrant le tout comme un velours protecteur et bienveillant. «I shall not walk alone» clôt l’album avec sensibilité et une grâce inimitable… «Alone» sera pourtant le titre d’ouverture du quatrième et somptueux album du bonhomme…
note Publiée le dimanche 26 janvier 2003
Note moyenne 14 votes
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un des premiers disques que j'ai écouté, je me rappelle de la claque sur "faded" dans le balladeur de mon père... à l'époque j'aimais surtout les morceaux éléctriques de cet album. en le réecoutant j'apprécie vraiment les nombreux morceaux acoustiques qui sont vraiment très beaux. les amateurs de neil young devraient aimer, entre perles folk et tentatives éléctriques très réussies, un bien bel album.