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Wreckage Dance › Wreckage dance
- 2021 • Autoproduction 1 CD digipack
cd • 10 titres
- 1Talk too much (intro)
- 2Talk too much
- 3Employment misery
- 4Weddings and funerals
- 5Irony
- 6Stonewall was a riot
- 7Hungry lungs and thirsty heart
- 8Never fall in love again
- 9All the best
- 10Feast to feast (fragment)
extraits vidéo
informations
https://wreckagedance.bandcamp.com/music
line up
Julian "James" K (chant, basse), Henrick (guitare), Friedi (batterie), Tayo S. (saxophone)
chronique
27 juin 1969, New York, USA, la descente, de trop, le ras-le-bol, ça dégénère. A une époque où ‘travestissement, danse entre hommes, servir de l’alcool à des homsexuels’ sont interdits, le Stonewall Inn, unique bar à clientèle majoritairement gay, ne survit que grâce aux pots-de-vin versés par le patron (qui n’a pas la licence adéquate) pour être tolérés par la flicaille qui ne se gène pas pour effectuer descentes, contrôles d’identité, avec le lot d’humiliations, injures, rackets qui va avec. Mais ce soir-là, ça pète, les clients se rebiffent, puis à leur suite tout le quartier. Les émeutes dureront plusieurs jours et aboutiront notamment à la création du Gay Libération Front. Un an plus tard a lieu in extremis la première marche pour revendiquer les droits des gays, ancêtre des gay prides… ‘Stonewall was a riot’, c’est clair et les Allemands de Wreckage Dance se font fort de le rappeler au travers de leur post punk old school. Rien de lisse chez eux, la rythmique sonne vraie, la guitare dégage un grain authentique, il y a même un peu de saxo et avec le chant, on devine les mecs qui ont traîné dans la zone punk dans son sens le plus large, celle qui draine autant des goths vieille école que des aficionados alternatifs. Pas besoin de jouer vite, d’être agressifs pour revendiquer, il suffit d’être fermes, de reprendre un état d’esprit et d’y mettre les formes. C’est tout l’héritage de Wire, The Jam, Joy Division, les Cure du début même (avec une voix moins plaintive) qui s’est impliqué dans l’écriture de ces morceaux incisifs tout en conservant un sens mélodique puissant nappé d’un halo de grisaille. La batterie privilégie une cogne directe, pas spécialement tribale, enrobée de basse, d’où cette impression de cold wave qu’un discret saxo appuie de temps à autre; la guitare vêtue de réverbération complète le tableau. Parfois, le groupe se laisse aller à une certaine mélancolie (le lent et superbe ‘Irony’ avec ses accords de guitare poignant), ce qui lui va fort bien. La qualité de l’album est à saluer doublement, les musiciens ayant dû enregistrer leur part chez eux en raison du confinement, ce qui ne se ressent nullement tout au long d’un solide disque, cohérent, fluide, puissant, fort en mélodie et en intentions. Wreckage Dance, un nom qu’on espère entendre davantage à l’avenir qui joint la parole aux actes puisqu’une part des t-shirts ‘Stonewall was a riot’ est reversée à des associations pro LGBT+ afin de perpétuer l’héritage spirituel des pionniers…
note Publiée le mercredi 28 septembre 2022
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Wire
Pink flag
Minimal Compact
The figure one cuts
Joy Division
Unknown pleasures
The Cure
Boys don't cry
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commentaires
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- Shelleyan › Envoyez un message privé àShelleyan
Je n'en serais pas autrement surpris honnêtement...je ne connais pas assez Hüsker Dü pour juger à 100% mais je suis certain que Wreckage Dance connaissent bien
Message édité le 29-09-2022 à 22:14 par Shelleyan
- Note donnée au disque :
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo Dioneo est en ligne !
Jamais entendu parler de ce groupe mais cette pochette à la classe-crasse m'intrigue bien... (Un hommage forestier à l'arcade zen d'Hüsker Dü ?)