Minimal Compact › The figure one cuts

C’est fou comme le couplet de ‘Nil-Nil’ dégage quelque chose de Joy Division, en moins torturé et plus lent…Pardon, vous étiez là ? Bonjour, alors voilà, je vous présente ‘The figure one cuts’, un autre bon album du groupe Minimal Compact. Pour la version résumée, sachez qu’il inclut un paquet des incontournables du combo: ‘New clear twist’, ‘Piece of green’, ‘Inner station’, ‘Nil nil’ notamment. Pour développer davantage, je le décrirais comme assez typique du style des Israéliens, à savoir une cold wave dépouillée à la rythmique marquée enrichie d’éléments orientaux dans l’agencement et l’écriture (les musiciens n’utilisant pas d’instruments traditionnels). Cependant, je le trouve moins sombre et plus apaisé comparé aux autres disques; il dégage certes une certaine grisaille mais le chant de Samy Birnbach est moins grave, parfois limite paisible (‘Fading light’ qui évoque beaucoup ses travaux en solo pour la collection ‘Made to measure’), certaines chansons dégagent une émotion intimiste touchante (‘Piece of green’, ‘Fading light’, ‘Is it so ?’). Ce sentiment résulte d’une production moins rêche qui paradoxalement fait perdre au groupe une touche mystique nettement plus présente sur d’autres albums et pour être honnête, quelques compositions, aussi bonnes soit-elles, gagnent une vraie pêche en live (‘New clear twist’, ‘Inner station’). ‘The figure one cuts’ est une galette sympa mais légèrement trop engluée dans une certaine paresse qui l’empêche d’atteindre tout son potentiel malgré le paquet de hits qu’on y trouve et l’excellente reprise de Led Zeppelin, claquante à souhait, arrive à point nommé pour secouer la torpeur légèrement ennuyeuse qui s’installait. Dommage. 3,5/6