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Psychick Warriors ov Gaia › Record of breaks

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Wotzenknecht      lundi 10 avril 2017 - 06:39
Dariev Stands      lundi 10 avril 2017 - 05:29
taliesin      mercredi 31 août 2022 - 11:30

lp vinyle • 10 titres • 00:00 min

  • 1A Kind Of Prayer 17:23
  • 2Revelation 0:09
  • face 2
  • 3Truth 9:25
  • 4True 4:46
  • 5Revelation -0:55
  • face 3
  • 6Kraak 12:18
  • 7Revelation -0:25
  • face 4
  • 8Sheap? 9:34
  • 9Thru 9:22
  • 10Revelation 0:22

informations

"Recorded at home.Mastered at Prodam, Beveren, Belgium. " - Ingé-son/mixage : Joris Hilckmann, Tim Freeman

Sur le vinyle, les pistes sont dans un ordre légèrement différent du CD, chaque piste "Revelation" étant un sillon fermé à la fin de chaque face. Le timing indiqué correspond au temps écoulé avant que le saphir entre dans le sillon fermé. L'ultime morceau à sillon fermé nommé "revelation" est absent du CD. La version vinyle intervertit également la troisième et la neuvième piste du CD.

line up

Joris Hilckmann, Reinier Brekelmans, Reinoud Van Den Broek

chronique

  • techno lente intemporelle

Un pouls, lent, organique. Des sons de percussions sèches et comme provenant d’angles morts derrière nos oreilles... Des cymbales éparses, une construction patiente de nappes, oscillations, flux nerveux et poudre de résidus architecturaux... Filandreuse, la basse ne sortira pas de son ornière, rai lumineux nous guidant dans la pénombre de cet outre-espace hors du temps, seulement éclairé par les vols lointains de ces mini-drones, dont les gazouillis s’amplifient et se densifient à mesure que l’on arrive... Que l’on arrive où, au juste ? Au point de massage suffisant de notre cerveau pour recevoir les messages émiettés de cette voix, apparition secrète dont les marmonnements restent à décoder. Une chose est sûre, le son de cet album est d’une pureté rare. Minimal + abstrait, ça devrait faire astral, mais ça pourrait aussi bien être le son de l’eau dans les tuyaux. Ou la demi-vie de l’hydrogène d’azote dans les veines d’une étoile géante bleue. Sommes-nous, au juste, aux tréfonds des circuits électroniques d’un ordinateur géant, où dans l’estomac d’une baleine de l’espace, grand comme cent fois notre pauvre système solaire ? « C’est cosmique, ça aussi ? » dit le pèlerin perdu, effaré et démoralisé devant l’immensité de l’univers. Record Of Breaks porte assez mal son nom, le duo hollandais, très apprécié des connaisseurs, étant surtout un maître de la continuité et de l’art de pondre des plages dépassant le quart d’heure sans lasser une seule seconde. « Sheap ? » est ainsi une plongée dark-ambient qui par un contrepied (sans kick justement) mystique nous ouvre grand les possibles, déjà vastes après la rigueur basic-channelienne du premier titre, s’ourlant progressivement d’un piano minimal qui déploie doucement sa mélancolie d’hiver, avant qu’un écho du Chill-Out de KLF ne vienne bruisser dans l’espace intime ainsi créé entre nous et le disque. À ce stade-là, en général, soit vous serez déjà charmé, intrigué, captivé, soit vous serez déjà parti, mais dans tous les cas vous saurez à quoi vous en tenir quand à Record of Breaks. Sans ajouter la moindre couleur ou nuance à cette palette à la fois épurée et profonde comme une nuée d’étoiles, Truth s’installe dans un ballet étrangement torride qui ne forme, avec True, qu’une longue pièce de techno syncopée et fascinante, sorte de remontée introspective le long d’un kundalini hypnotique. À la fin le message audio contenu par la sonde de se dissoudre dans l’outre-espace, comme transféré dans une autre dimension. Quant à Kraak, elle révèle tout simplement le potentiel caché de cette techno aride et âpre du milieu des années 90 (pensez Daft Punk – Rollin’ and Scratchin’), loin des raves et plus près du sismographe de Yellowstone, ronronnant dans une bacchanale de sub-basses comme comprimées dans un sas hermétique. Rarement l’électronique n’aura su, dans une musique, se faire oublier à ce point pour ne garder que l’essence même du voyage rythmique, de l’élégance suprême à laquelle les vrais instruments semblent trop patauds pour arriver. L’oubli. Cette splendeur dédaignée des années 90 en art, est pourtant la seule qui permet de retrouver la pureté digitale et virginale de Thru , dernier marathon rythmé par le son du déplacement dans l’air d’un sabre laser, émettant une traînée boréale, déployant un prisme de lueur changeante. C’est en quelque sorte la version agrandie mille fois du beau break ambient de la première piste...Un son qui semble donner la note-clé de ce disque tout entier dédié aux rémanences du passage de la fée électricité, la version cd se terminant par un superbe son d’arc électrique au grondement cristallin au-dessus de notre tête.

note       Publiée le lundi 10 avril 2017

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

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On cherchera en vain un titre aussi félin que « Truth » sur le pourtant génial LSD, qui à mon avis n’arrive encore pas à la cheville de ce ROB.

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Note moyenne        3 votes

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Tu peux te lâcher sur Ov Biospheres And Sacred Grooves, leur épo, The Key ainsi que toutes les versions de Kraak (remixé entre autre par Coil et Plastikman)

Note donnée au disque :       
saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Je pensais que j'aimais pas la techno. Quel idiot

Copacab Envoyez un message privé àCopacab
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Ohlala... Je ne connais que leur (excellent) Ov Biospheres And Sacred Grooves, autant dire que je vais me jeter sur celui-là !

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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héhé, oui, j'avais cru comprendre ça. Possible qu'on les ai évoqués un jour d'ailleurs... Je n'ai pas parlé du TOPY à dessein (qui a pas mal d'adeptes en France, comme on peut le voir dans la rue : https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/236x/5d/8c/7f/5d8c7f9f07fdaa2674f50594fc808528.jpg ), gardant ça pour une autre chro d'eux, là il y avait trop à dire sur la musique et j'essaie de faire court. En sachant que j'ai toujours pas vraiment trouvé comment qualifier le TOPY ou du moins ce que j'ai cru en comprendre (le docu sur eux est-il déjà sorti d'ailleurs ?). Perso, musicalement, j'entends plus de liens avec Coil période acid qu'avec Psychic TV toutes époques. Une question de consistance et de parcimonie, aussi. "Themes" me paraît aussi faible que cet album est succulent. Mais possible qu'ils vénèrent Genesis P-Orridge et sa musique, oui ;)

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Aaaaah dans mes tuyaux depuis des siècles !!

Ajoutons que - ainsi que leur nom le révèle - les membres faisaient partie du TOPY, et que leur concept s'inspire à l'origine des 'Themes', mais avec ce hollandisme électronique qui leur va à ravir.

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