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Pink Turns Blue › The Aerdt-Untold stories
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informations
Orden Studios, Berlin, Allemagne, 2014-2015
line up
Mic Jogwer (chant, guitare, piano), Ruebi Walter (basse, clavier), Paul Richter (batterie)
chronique
Quand le culte devient ringard…Qui a envie de retrouver l’agent Dale Cooper et Laura Palmer (Twin Peaks) trente ans après, idem pour Renton, Spud et Sick Boy (Trainspotting) et je ne parle même pas de ce bon Fox Mulder ? Ah ? Ca vous tente ? Pas moi en tout cas au risque de jouer les grincheux. Quand un truc est culte, je n’aime pas trop qu’on écorne sa légende surtout pour de mercantiles raisons, sans compter que ça pue quand même salement le manque d’imagination et de créativité, non ? Pareil pour les albums. Ca me fait toujours bondir quand Robert Smith affirme que le poussif ‘Bloodflowers’ conclut une trilogie amorcée par le génial ‘Pornography’ et je n’ai toujours pas compris pourquoi Jean-Michel Jarre revisite ‘Oxygène’ trente ans plus tard (même si Phaedream l’a très bien expliqué dans sa chronique). C’est dire si j’ai accueilli avec circonspection ce ‘The Aerdt-Untold stories’ d’un groupe que je chéris pourtant beaucoup. C’est qu’à l’époque, pour Pink Turns Blue, ‘Aerdt’ faisait presque figure de ‘Pornography’ à l’échelle Cure (un poil moins que ‘Eremite quand même). On y sentait un Mic Jogwer au bout d’un cheminement pénible, rescapé d’une descente aux enfers avec pour effet un disque urgent, dépouillé, torturé et génial. Comment oser prétendre y revenir tant d’années après ? Ok, le retour en grâce du groupe ne date pas d’hier et si ses sonorités sont moins glauques, plus post punk/dark wave, il a prouvé par ses trois derniers bons essais qu’il avait encore bien des choses à raconter et plus rien à prouver. Si ce ‘Untold stories’ est moins bon (disons, moins pénétrant), cela ne signifie donc pas que les Allemands ont perdu le mojo, je n’ai rien à reprocher à l’écriture, les chansons sont bien composées, bien produites, riches dans les orchestrations (sans perdre une forme d’essentiel) mais moins fortes dans l’émotionnel. L’impression générale est plus posée et à dire vrai, les deux titres d’ouverture aussi efficaces soient-ils (la ligne de basse de ‘Dirt’ notamment) se ressemblent un poil trop pour bien démarrer le disque. Voilà pour l’aspect ‘ronchonnade’ parce que si je ne comprends pas le pourquoi du ‘Aerdt’ volume II, je ne déconseillerais pas l’achat pour autant vu que ce cd s’inscrit parfaitement dans le style du groupe sur ses derniers enregistrements et ne démérite pas. Parfois proche d’un Interpol cold wave (‘Give me your beauty’, ‘The clown’), Pink Turns Blue ne joue pas la nostalgie, ses chansons se révélant bien dans leur époque, intemporelles (le beau et mélancolique ‘Tomorrow never comes’, par exemple), certaines porteuses d’une fraîcheur punchy (‘NYC breakdown’, ‘Roads’, ‘Devil’) d’autres plus recueillies (‘I believed’ et son piano). Mic Jogwer (flanqué du complice Ruebi Walter) n’a rien perdu de son talent ni de sa sincérité et cela s’entend avec à l’arrivée un solide album qui n’avait nul besoin du clin d’oeil aux 90’s pour affirmer son identité. Après tout, qui sait ? Notre Allemand avait peut-être des raisons personnelles bien nettes pour vouloir baptiser cet opus ainsi. Tout sauf ringard en tout cas, contrairement à ce que laisserait supposer ma première phrase…4,5/6
note Publiée le samedi 11 mars 2017
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Pink Turns Blue
Aerdt
Une bonne occasion d'y revenir par ricochet...
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