Nappes grinçante qui s’élèvent comme un banc de brume, le genre de son qui t’évoque des mecs chevelus posant devant des croix de marbre en arborant fièrement leurs t-shirts ‘St Vitus’ ou ‘Black Sabbath’. Normal, Iron Void, c’est du doom typé old school, du genre qui a beaucoup écouté les formations mentionnées (où croyez-vous qu’ils ont piqué la police de leur logo ?). Lambda donc. Oui. A jeter ? Non. Nos Anglais ont des atouts. D’accord, c’est un peu scolaire, un peu propre dans la production mais c’est plutôt bien écrit. Qui plus est, leur vocaliste est bon avec son chant à la Wino teinté d'une légère pointe mélancolique; avoue-le tout net, il contribue beaucoup dans le rendu émotionnel de ce disque, épiçant les mélodies efficaces mais un brin génériques de ses comparses. Autre bon point à signaler, le combo varie ses ambiances en explorant les différentes nuances du genre, s’offrant des moments funèbres Sabbathiens (‘Conflict inside’), des accélérations (‘Demon drink’), des passages plus dépouillés, de bons soli. Du coup, ce mini s’écoute sans temps mort, dans un climat hivernal. Produit à l’origine comme un 4 titres, ‘Spell of ruin’ se voit augmenté de deux chansons supplémentaires de bonne facture qui prolongent le plaisir de l’écoute. Si tous les ingrédients sont présents pour créer un bon élixir, il reste encore au groupe à travailler un peu plus ses atmosphères pour rejoindre le niveau supérieur mais c’est déjà franchement prometteur.