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Mike Oldfield › Heaven's Open

  • 1991 • Virgin CDV2653 • 1 CD

cd • 6 titres • 42:48 min

  • 1Make Make4:16
  • 2No Dream6:02
  • 3Mr. Shame4:22
  • 4Gimme Back4:09
  • 5Heaven's Open4:15
  • 6Music From The Balcony19:44

informations

line up

Anita Hegerland (harmonies), Sylvia Mason (vocales), Mike Oldfield (Michael Oldfield) (vocales, guitares et claviers), Simon Phillips (batterie et percussions), Dave Levy (basse), Andy Longhurst (claviers), Courtney Pine (saxophone et clarinette), Vicki St James (vocales), Dolly James (vocales), Debi Doss (vocales), Shirlie Roden (vocales), Valerie Etienne (vocales), Nikki 'B' Bentley (harmonies), Tom Newman (harmonies)

chronique

Parfois la musique se vit à travers son histoire. Une histoire qui donne une toute autre dimension à un album que l’on écoute les oreilles de haut. Heaven’s Open fait parti de cette catégorie d’œuvres carrément détestée, mais qui prend une toute autre tournure une fois que son histoire est étayée. Pour Oldfield, c’est l’album de la honte et de la colère. Branson et Virgin mettent une pression énorme pour qu’il produise une suite à Tubular Bells, histoire de mettre du blé dans les coffres qui ne se remplissent plus comme avant. En guise de réponse, Oldfield sort Amarok que Branson et Virgin désavouent, boudant même sa sortie. Depuis plus de 5 ans que Branson talonne la créativité d’Oldfield qui ‘’craque’’ littéralement sa coquille pour sortir l’album le plus personnel et le plus vindicatif de sa carrière. Personnel, car il chante tous les textes, après avoir suivi ardemment des cours de chants, et qu’il signe l’album de son vrai nom de naissance; Michael Oldfield. Vindicatif, car les textes sont crus et sont des directs au menton de Branson, mis à part la chanson titre qui est la renaissance d’Oldfield. Vindicatif, car Oldfield travaille aussi sur Tubular Bells II et décide de faire un pied de nez à Branson en bâclant un album qui n’aura mis que 8 mois à paraitre après la sotie du monstrueux et colossale Amarok. Et si vous doutez de la haine d’Oldfield à l’endroit de Branson, écoutez la finale du chaotique et névrosé Music From The Balcony, vous y entendrez des ricanements et des ‘’Fuck You’’ bien senti derrière de savants arrangements musicaux.
Un album à la hâte et de débarras veut implicitement dire un album vide de sens et d’émotions? Pas vraiment! Pour plusieurs, Heaven’s Open est le pire des albums d’Oldfield. Je ne partage pas vraiment cet avis. Je lui trouve une coche supérieure à Earth Moving, de même que le côté pop d’Islands, à cause de l’émotion qui en découle. Je dirais même que je suis très étonné par la voix d’Oldfield qui est assez mélodieuse, notamment sur la belle ballade No Dream qui inclut un énorme solo d’une guitare outrancière. Pour ce qui est du reste de l’album, je dirais qu’Oldfield et ses vieux potes ont du se marrer à produire un album aux orientations aussi variés, où le reggae (Gimme Back) toise du pop lourd et éclectique (Make Make), du hard rock bluesy (Mr. Shame) où les frappes de Simon Phillips sont assommantes et où la plus pure des dualités et schizophrénies musicales d’Oldfield frisent la démence sur l’insupportable Music From The Balcony qui allie tout les genres instrumentaux, allant des structures Oldfieldiennes à du free jazz, en passant par du night club. Les moments les plus crus et impurs d’Amarok compressés par petits blocs de colère.
Heaven’s Open est l’album de la coupure ombilicale d’avec Branson et Virgin. Un tel album ne peut que receler des trésors et des clins d’œil qui feront sourire les férus d’Oldfield. Moi? Je le trouve, et de loin, supérieur à Earth Moving, Discovery et même la 2ième portion d’Islands. Il y a une lourde structure rythmique qui est encerclée d’une portion harmonieuse surréaliste, ramenant les bases de cette continuelle dualité dans les œuvres d’Oldfield. Certes ce n’est pas un chef d’œuvre. Mais j’aime bien la façon dont Oldfield effectue son chant du cygne d’avec Branson, un être atrabilaire qui a perdu ses repères dans la foulée du capitalisme mercantilisme. Chapeau Michael d’avoir tenu ton bout, de t’être tenu debout et d’avoir réservé cette belle suite de Tubular Bells à Warner.

note       Publiée le samedi 20 février 2010

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