Gorod › Process of a New Decline

Les groupes de death metal français font jamais envie, de base. Mais Gorod, eux, dans le genre, font plus fort que tout. Ils sont rédhibitoires au point que même Gojira, à côté, quand je sors un disque j'ai l'impression de retrouver la cuisine de maman. Gorod ont une collection de pochettes qui sont tellement honteuses que l'humanité entière ne suffirait pas à s'en excuser : faudrait aussi inclure les grands singes. Et là dessus aussi Gorod font chier. Car avec un handicap pareil, comment on fait pour prétendre les défendre en volonté de bon goût, après ? Alors par simplicité, admettons que leur tech-death n'en soit pas. Mais juste histoire de dire que Gorod, ils sont bons. En tout cas ils sont bons pour ceux qui trouvaient déjà les derniers Death ou les vieux Cryptopsy trop binaires. Ils sont bons pour ceux qui aimaient Scarve mais pressaient systématiquement l'avance rapide quand pointaient leurs interludes Nouvelle Star. Chez Gorod ça couine, ça beugle, ça zouke, ça solise, ça secoue les tripes avec une bienveillance neuneu bienvenue. Ça a le goût de chiottes d'une Pils tiédasse servie dans un gobelet en plastique trop mou pour la tenir, celui qui fait que bien malgré toute votre juste répugnance, vous avez envie d'y tremper les lèvres. Et d'y revenir.