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Cello Studios, Royaltone Studios et Akadamie Mathematique of Philosophical Sound Research, Californie et Studio Litho, Studio X, Seattle, USA, 2001-2002
Tim Commerford (basse), Chris Cornell (chant), Tom Morello (guitare), Brad Wilk (batterie)
Qui ici s'est soucié un seul instant du devenir du groupe californien Rage Against The Machine ? On ne retirera pas au groupe une certaine authenticité et un coup de griffe indéniablement accrocheur à ses premières heures ("Killing in the Name of", "Bombtrack") qui ont valu à celui-ci d'inspirer très rapidement de nouvelles émules, dans ce sillage métal/punk/rap mené déjà de front par Faith No More. Leurs prises de positions politiques engagées, que l'on pourrait croire opportunistes ou démagogiques, les ont cependant toujours clairement différenciés des Korn ou autre Limp Bizkit, entraînant malgré tout à leur égard un certain élan de sympathie. A l'heure du bilan, le départ du chanteur Zack De La Rocha laissait peu de perspectives à un groupe qui finalement tournait en rond depuis la publication de son premier disque. Sean Dog, de Cypress Hill, fût dans un premier temps approché, mais sans doute la volonté de s'écarter du modèle d'origine (et aussi peut-être une certaine idée du prestige) a poussé l'équipe de Tom Morello à s'orienter plutôt vers le choix de Chris Cornell, ex-hurleur de classe au sein de Soundgarden. La difficile et rocambolesque addition de ces deux mondes déboucha en novembre sur la parution du premier disque d'Audioslave. Rarement groupe si jeune et affiche si prometteuse aura sonnée si dépassée. Tim Commerford et Brad Wilk continuent impassiblement à jouer ce rock carré caractéristique sur lequel Tom Morello s'amuse à faire chanter sa guitare dans des nuisances sonores amusantes, mais dépourvues de réel intérêt. Chris Cornell n'adapte pas son chant pour l'occasion et continue à déployer ses talents techniques en releguant aux oubliettes la flamme qui l'habitait et qui orne pourtant la pochette de leur nouvelle réalisation. La fibre politique est absente, mais la fibre critique aussi, Cornell n'arrivant plus à aligner un seul texte correct (est-ce que "The Day I Tried to Live" aurait été une réussite accidentelle ?). Bref, on traverse l'album de bout en bout sans être surpris par l'une ou l'autre bonne idée, sans être séduit par l'une ou l'autre mélodie. Et aucun de ceux qui auront eu le courage de s'accrocher jusqu'au bout ne pourront contredire le fait que l'on en ressort comme si absolument rien ne s'était produit. Anecdotique et, ça fait mal de le dire, zéro pointé.
note Publiée le jeudi 12 décembre 2002
Note moyenne 22 votes
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la chronique est dure. C'est vrai que ça fait mariage forcé, mais le groove est la. Parfois. Et puis Chris Cornell. Bref, un de mes plaisirs coupable que je ressors annuellement.
Mouais. Post grunge pour ne pas dire pop. Album porté par le chant remarquable de Cornell autour de compositions médiocres à souhait. L'ouverture prometteuse "Cochise" reste finalement sans suite.
Une boule? C'est un peu sévère, mais il est vrai qu'il n'y a pas de quoi sauter au plafond non plus.