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Death In Vegas › Rocco
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La tracklist de l'E.P. réédité en 1997 : A1/ Rocco - A2/ Dr. Clean - B1/ City Rub - B2/ Claiming Marilyn
line up
Richard Fearless, ...
chronique
Voici un de ces singles emblématiques des 90's pullulant comme la vermine dans les fonds de bac d'occase depuis deux décennies au prix d'une capote et qu'il faut chopper sans hésiter. Second single de DIV consacré au morceau le plus austère de Dead Elvis, le big beat carpenterien et électrifié "Rocco". Hommage au crémier de renommée mondiale ou à Visconti ? Vu le blase du genre musical, on pencherait pour le premier, qui fait de toute façon référence au second - sauf que non : c'est rapport à Johnny Rocco, le chef du gang dans Key Largo - et la référence du cinéphile Richard Fearless fait sens vu l'ambiance anxiogène du morceau, avec le sample déformé de miss Trevor (qui joue la régulière du dit Johnny, un peu portée sur la boisson) devenu une sorte d'imprécation étrange. La classe. Il existe au moins trois versions mais dont il faut privilégier l'originale, la première que j'avais dégotté comme un gros cochon négligeant étant un CD vert-pomme tronqué, avec la mignonne face B "City Rub" néanmoins et son petit côté Yellorbital, l'autre réédition EP mettant en avant des petits instrus future-pop sympas mais anecdotiques (si vous suivez pas c'est normal, donc allez voir sur discogs, moi j'ai la flemme). La version qui les domine pour tout dire contient l'indispensable "Sing for a drink mix", la meilleure version existante sans hésitation, un genre de grosse montée nocturne qui rajoute de l'épaisseur à la ligne de basse et de la puissance, par injection de techno bien obsédante, pour une ambiance de prélude à un hold-up ou une nuit de débauche. Pensez simplement "Death In Vegas", tiens, ça colle mieux que toute autre image. Titre hautement addictif, qui finira dans un polar de série B, le méconnu City of Industry, sous-Heat bancal mais touchant avec un Harvey Keitel vieillissant dans le rôle-type du malfrat quinquagénaire rempilant la fois de trop. Une autre histoire de gangsters et de coup qui tourne au vinaigre : la boucle était bouclée, consciemment ou non. Le remix un peu plus cheesy et jungle de Dave Clarke ne peut pas vraiment rivaliser, mais il tient quand même la route, de même que la version dub (passage obligé), confirmant qu'avec les singles de tous ces groupes-gadgets des 90's florissant dans les compilations et les bandes originales, il y a salement matière à jouer de la nano-archéologie en suivant les chronologies de singles/minis plus que les mitigés albums - enseignement qui m'a été délivré par un certain Tricky. Plus dans le détail vous fouillez, et plus vous trouvez de petites pépites oubliées... et celle-ci reste sans doute le court-format le plus gaulé de DIV, ce qui est évidemment approprié (l'art de la lourdeur), et vous pouvez être certains que ça vous fera jouer de la touche repeat à satiété : un petit bijou tout simplement, ciselé avec soin. (J'y pense comme ça, mais si vous avez des bons coins à champignons du genre chez les Chemical Brothers, balancez toujours, ça me fera gagner du temps).
Dans le même esprit, Raven vous recommande...
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- Seijitsu › Envoyez un message privé àSeijitsu
Je ne me rappelle pas des masses de ce single (le seul morceau formidable de leur premier album étant 68 Balcony). J'ai beau adorer pas mal de trucs de cette époque et dans un créneau similaire, ce groupe m'a toujours fait le même effet que Apollo 440: un second couteau sans charme mais quelques fois capable de coups d'éclats... Contrairement aux Chemical Brothers qui les multiplie régulièrement sur albums.