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Syndromeda › The Resurrection

  • 2013 • SynGate CD-r SS17 • 1 CD

cd • 5 titres • 70:28 min

  • 1Joy for All 12:00
  • 2The Resurrection 20:39
  • 3I Dreamed I could Fly 14:34
  • 4Learning from the Past 8:44
  • 5China on the Move......the circle is round 10:00

informations

Composé et enregistré en 2006 sur le label SinSyn et réédité en 2013 sur SynGate

On peut entendre des extraits sonores sur la page web de Syngate: http://www.syngate.biz/epages/15513652.sf/de_DE/?ViewObjectPath=%2FShops%2F15513652%2FProducts%2F%22CD-R%20SS17%22

line up

Danny Budts (Synthétiseurs Roland, Claviers, séquenceurs, percussions, percussions électroniques et FX)

chronique

Je le dis et le répète; Syndromeda est l'un des trésors cachés de la MÉ contemporaine. Au fil de sa carrière de 26 albums, le synthésiste Belge a toujours offert une MÉ de très haute qualité où les ambiances sombres et les rythmes à double vitesses de Tangerine Dream sont dépeints avec des couleurs chtoniennes nettement plus personnelles. Initialement réalisé en 2006 sur son label SinSyn, “Resurrection” est resté dans les limbes de l'inconnu. Pourtant c'est un album puissant qui reflète à merveille la riche palette sonique d'un univers qui se distingue par son originalité. Car si on peut imiter Tangerine Dream, je connais en revanche peu d'artistes, mis à part Jim Kirkwood, qui compose et joue une musique dessinée dans les entrebâillements de l'inconnu.
Et dès les premières ondes évasives de "Joy for All", nos oreilles embarquent à fond dans le richissime univers sonique empreint de mysticisme qu'est celui de Syndromeda. Une ligne de séquences basses ourle un rythme noir qui sautille de ses zigzags imparfaits, forgeant une figure de rythme où les ions dansent avec leurs ombres. Ils sautillent et se dandinent sous un ciel sonique étouffé de pépiements et de langages électroniques alors que les solos et les chants nasillards du synthé forment une sombre chorale chtonienne qui fredonne sur une structure de rythme dont les fines modulations nourrissent sa fureur passive. Ces chœurs soumis, de même que leurs chants lancinants, nourrissent la gargantuesque intro méphistophélique de la pièce-titre.
Ils expient leurs lents chants flottant comme des ectoplasmes qui se moulent à de tortueuses lignes de synthé dont les arômes de vieil orgue satanique errent dans un cercle sonique qui se perfore pour laisser filer de furtives séquences noires. Le rythme de "The Resurrection" est aussi ambiant qu'hypnotique. Il pulse de ses pas glauques sous les cris et solos de ce synthé dont les souffles nasillards si unique à l'univers de Danny Budts flottent dans un riche univers électronique d'ambiances psychédéliques. Une portion du rythme se détache pour forger une ligne de rythme plus harmonique. Une ligne un brin diabolique, comme les pas de goblins enfantins, avec des pulsations tantôt harmoniques et tantôt organiques qui sautillent dans une mosaïque sonique devenu plus sombre avec cet ajout de chœurs chtoniens qui attaquent mollement la portion ambiante de "The Resurrection" qui tente bien que mal de garder ses pulsations vivantes même si mordues âprement par de délicieux solos en fin de parcours. Ces longues torsades de solos plaintifs meublent le rythme atone de "I Dreamed I could Fly", de même que "Learning from the Past" qui, après une intro toujours aussi noire et toujours aussi évasive, s'envole avec structure de séquences au rythme harmonique qui tergiverse entre sa vélocité et sa passivité. Si “Resurrection” fomente ses structures musicales dans la tourmente, il en va tout autrement avec le fougueux "China on the Move......the circle is round". Certes l'intro est maquillée d'intrigues soniques et d'ambiances lucifériennes si chères aux sombres contes musicaux de Sieur Syndromeda, sauf que le rythme…Il s'extirpe des limbes ambiosphériques un peu avant la 2ième minute. Et c'est fumant! Le pas des séquences est toujours aussi lourd, mais il endosse une vie rythmique plus agressive. Le martèlement est appuyé par des percussions qui éclatent comme des copeaux de bois sur une peau tendue. Et le synthé…Aussi mielleux que délicieux avec son chant flûté qui sillonne la fureur d'un rythme qui, si on veut bien, se vêt d'un fascinant arôme oriental. Les chœurs? Ils ne sont plus noirs. C'est la voix d'une femme qui hurle sa passion sur une structure de rythme dont les réverbérations des séquences projettent un délicieux duel rythmique. Un duel qui s'efface trop tôt alors que "China on the Move......the circle is round" s'éteint vers les 10 minutes, laissant un vide dérangeant qui se remplit par de vibrant gargouillements organiques et des séquences qui pulsent dans une structure sphéroïdale. Là où tout le mysticisme de “Resurrection” reprend ses lettres de noblesse.
Encore une fois, SynGate ressuscite une œuvre majeure qui est passée sous le radar de la scène électronique. Avec ses rythmes lourds, tant ambiants que sauvages, et ses ambiances ténébreuses qui remplissent des oreilles sur le bord de déborder, “Resurrection” est un solide album de Syndromeda. Un de ses bons. Un des bons dans ce troublant univers de MÉ noire où toute la vison de Danny Budts et son approche artistique hautement stylisée dénoncent sa complicité avec l'inconnu.

note       Publiée le samedi 18 janvier 2014

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