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The Flaming Lips › Embryonic

2xlp • 18 titres • 70:52 min

  • 1Convinced Of The Hex
  • 2The Sparrow Looks Up At The Machine
  • 3Evil
  • 4Aquarius Sabotage
  • face b
  • 5See The Leaves
  • 6If
  • 7Gemini Syringes
  • 8Your Bats
  • 9Powerless
  • 2ème LP - face a
  • 10The Ego's Last Stand
  • 11I Can Be A Frog
  • 12Sagittarius Silver Announcement
  • 13Worm Mountain
  • 14Scorpio Sword
  • face b
  • 15The Impulse
  • 16Silver Trembling Hands
  • 17Virgo Self-Esteem Broadcast
  • 18Watching The Planets

informations

Produit par Dave Fridmann, Scott Booker et les Flaming Lips - Mixé et masterisé par Dave Fridmann - Ingés-son : Dave Fridmann et Michael Ivins

artwork par George Salisbury Who Is Particle?

line up

Kliph Scurlock, Michael Ivins, Steven Drozd, Wayne Coyne

Musiciens additionnels : MGMT, Karen O

chronique

Après des années d’âpre conflit, alors qu’on les pensait logiquement prêts à capituler, acculés par leur âge critique et par le souvenir d’un album un peu trop jovial et ingénu, les Flaming Lips sont revenus en force pour livrer la bataille finale, celle qui leur a permis, dans une gerbe d’explosions plus fournie que l’arsenal des stormtroopers de ce cher vieux Vador, de gagner la Loudness War, ni plus ni moins. Oui, cette guerre absurde qui a tant fait de morts dans le camp des nuances et de la dynamique… Ils y ont mis un terme, en lâchant leur arme la plus assourdissante, la plus dévastatrice : Embryonic. L’embryon bionique. Celui qui débarque de l’autre monde dans un grand vortex de feu vert pour terroriser les foules de jeunes branchés, habitués à entendre de l’indie-pop 80’s quand on leur parle de psychédélisme. Il n’y aura pas de prisonnier dans la guerre du gros son. Vous savez ce que c’est que d’être propulsé par une batterie de la mort qui tue, saturée et doublée par une basse à l’appétit vorace par-dessus le marché ? Ça envoie des visions d’éclats multicolores dès les 2 premiers titres – énormes – de pluies de météores répandant souffre et giclées d’acide sur tout le champ de bataille… La production est âpre, dans le rouge, faisant de tout l’album une épreuve si l’on pousse ne serait-ce qu’un peu le volume. Etrangement, dans l’état second adéquat, on se retrouve massé par les basses et par la luxuriance des claviers, des tintements de timbres hyalins qui tapissent le tout… C’est que Embryonic est une invitation à la défonce, peut-être plus encore que la période toxico du groupe. Au-delà de son jusqu’au boutisme psychédélique, c’est un album aux résonances krautrock, où à des jeux de miroirs d’une basse joueuse peut succéder une charge space-rock incendiaire (The Ego’s Last Stand). Vers la fin du 2ème vinyle (l’album est plus digeste en respectant la séparation entre les 2 lp’s), la guerre bat son plein et les Flaming Lips déchaînent leur force de frappe, toujours menée par le Colonel Fridmann. Les celestas semblent tracer au laser l’emplacement où tomberont les bombes à neutrons, annoncées par des stridences électriques tordues par la wah-wah (Worm Mountain). Invincibles, les Lips usent de la plus cruelle fourberie lorsque, le temps d’un The Impulse qui fait diversion en imitant les vocoders doucereux de chez Air période Moon Safari, ils endorment l’ennemi pour mieux lui asséner la baffe nucléaire du siècle de leurs Silver Trembling Hands. Résonne alors la harpe vengeresse de Walkyries aux yeux vermillon, et ces refrains qui percent le matelas de nuages au-dessus de nous, caracolant dans des registres opiacés qu’on ne les croyait plus capables de sortir depuis l’expérience Zaireeka. L’ennemi est achevé, bousillé, écrabouillé par la marche de titanesques Walkyries-Godzillas, entonnant en chœur Watching the Planets, tandis que leurs naseaux expurgent des cristaux dans le ciel ensanglanté. Le champ de bataille vient de se faire terraformer sous nos yeux pire que dans un épisode de DBZ. Fallait pas emmerder les Flaming Lips, alias le groupe le plus psychédélique du cosmos, sur le long terme et le temps de cet album orgiaque et inouï.

note       Publiée le mardi 18 juin 2013

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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The Rough Bulletin

Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Fréquemment, je m'y ressource. Je suis tombé d'ailleurs, il y a quelques temps, sur des b-sides de cette période et notamment ce très bon morceau : https://www.youtube.com/watch?v=-SMb_opmqc4

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Cet album incroyable et complètement frappadingue vient de se rappeler à mon bon souvenir...

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dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Je me rends compte que j'ai pas du tout écouté le même album que la plupart des gens qui commentent. Je vais essayer d'éviter de théoriser car pour moi ce disque ne parle pas un brin à l'intellect. C'est peut-être parce que je suis habitué aux mélodies et au chant particulier de Wayne Coyne, mais j'y vois surtout un album avec un son énormissime, très crade, avec certains sons lo-fi et des orchestrations grandioses d'autre part (comme tjrs avec le groupe, mais ici elles sont plus concises). Le clip avec la meuf qui danse en bikini il est faussement mimi, ça m'évoque un film de vacances de Charles Manson, complètement sous LSD. Les autres clips de l'album appuient d'ailleurs plutot cette dimension-là, même si je les trouve pas terribles (les clips c'est pas leur truc, le spectacle est sur scène avec eux...)

salida Envoyez un message privé àsalida

J'avais été scotché par la pochette. Enchanté par le premier morceau. Mais ennuyé par la suite. Je me souviens juste d'une suite de morceaux en chantier, porté par une rythmique distordue et des regards appuyés vers Pink Floyd (le pont de see the leaves...). Finalement j'aurais peut-être du ne jamais ouvrir la pochette :)