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John Ashton (guitare), Tim Butler (basse), Richard Butler (chant), Vince Ely (batterie), Duncan Kilburn (saxophone), Roger Morris (guitare)
Les titres 10 à 13 sont des bonus par rapport à l'édition originale
Richard Butler avait 24 ans quand est sorti le premier album des Psychedelic Furs fondé avec son frère Tim trois ans plus tôt; j'ai parfois du mal à y croire tant sa voix râpeuse sonne déjà comme celle d'un quinquagénaire, brûlée par le tabac et les excès; véritable marque de fabrique, elle rend chacune de leurs compositions identifiable d'emblée. A priori peu spectaculaire tant ses influences sont identifiables, ce premier essai dégage lui aussi quelque chose de particulier, une forme de maturité tragique, d'appropriation d'un héritage. Après une longue intro ambient, 'India' éclate en une tension électrique souvent au bord de la saturation sans jamais lui céder; on songe aisément à P.I.L., l'aspect expérimental et absolu en moins, tout le contraire du dépouillé et inquiétant 'Sister Europe' à la rythmique hypnotique et sombre, au saxo étrange, instrument omniprésent, ce qui n'est pas si courant dans le genre. En apparence plus léger, 'Imitation of Christ' met en lumière ce chant pas toujours juste mais qui paraît chercher à s'élever jusque dans ses limites dans lequel on décèle une vraie sincérité. Avec 'Pulse', on frise le gothic rock mais version post-Velvet Underground; curieusement une fois encore je ne puis m'empêcher de songer à John Lydon, non pas tant dans le timbre que dans cette capacité de poser les intonations, c'est également flagrant sur l'excellent 'Wedding song'. De toute manière, il n'y pas grand chose à jeter sur ce disque encore marqué d'une forme d'énergie punk mais qui s'inspire également de David Bowie tout en se fondant à merveille dans les canons d'une certaine cold wave post punk doublé d'un saxo bien psychédélique (après tout le nom ne tombe pas de nulle part). L'aspect brut de leur musique d'alors n'a pas forcément joué en leur faveur et j'ai entendu dans mon entourage des gens dénigrer cet album, lui préférant l'aspect new wave qui suivra. Nombreux critiques reprochent également l'application de formules testées par d'autres auparavant mais personnellement je trouve que les Psychedelic Furs ont une manière bien personnelle, relativement mature, de se les approprier. Ce premier disque est sans doute leur enregistrement le plus sombre, le plus direct et personnellement je m'y retrouve à chaque fois. Le groupe n'a pas choisi la facilité, notamment à cause de son usage du saxo mais s'en tire avec brio en signant des chansons que je considère pour ma part comme des perles: 'Sister Europe', 'Imitation of Christ', 'Wedding song'...Comme il a fallu du temps pour reconnaître le génie de P.I.L., n'aurait-on pas négligé certains travaux de la clique des frères Butler, notamment celui-ci ?
note Publiée le lundi 18 février 2013
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La rencontre avec le succès grand public restera toujours un mystère. Les Londoniens en sont malheureusement la preuve depuis plus de trente ans. Discographie riche, curieuse et globalement sans faiblesse pour ma part...C'est juste dommage pour l'obtention du ticket à la postérité musicale.
les chroniques de notre être de lumière préféré me poussent à me plonger dans la discographie de ce groupe que je ne connaissais que de loin... et je ne suis pas déçu ! comment j'ai pu passer à côté ? première écoute vraiment + que plaisante ! je vais m'enfiler la suite du coup :-)
The Psychedelic Furs a beaucoup de style. C'est d'autant plus dommage que leurs compos n'y soient pas souvent à la hauteur. Un groupe frustrant.
sister europe a été pas mal repris quand même .. je ne pense pas qu'ils soient particulièrement "negligé" . enfin c'est pas très connu de la jeunesse actuel
All right Sir Twilight ! excellente l'alchimie jazzy sax + riffs saturés + spooky/groovy basse
et belle pochette hommage à Drella (Andy W. pour les intimes !)