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Produit par Todd Rundgren.
John Ashton (guitare), Tim Butler (basse), Richard Butler (chant), Vince Ely (batterie)
Musiciens additionnels : Todd Rundgren (saxophone, clavier), Ann Sheldon (violoncelle), Gary Windo (cuivres), Donn Adams (cuivres)
Les titres 10 à 16 sont des bonus.
Il me semble que chaque album des Psychedelic Furs inclut au moins un hit marquant qui porte haut l'oriflamme aux oreilles des fans aussi bien que celles des néophytes. Dans le cas de ce troisième opus, il s'agit du magnifique 'Love my way', une petite perle de new wave triste et délicate, toute en claviers cristallins. Tout en tranchant quelque peu avec le reste des chansons, elle démontre néanmoins l'ouverture plus marquée de la musique à une production froide avec pour arme un travail des synthés accentué, ainsi qu'une frappe sèche s'éloignant des roulements post punk. On sent le besoin de renouvellement mais l'essence de base n'est nullement affectée, la musique des Anglais reste sombre, énergique, légèrement menaçante notamment de par le timbre rocailleux de Richard Butler distillant sa gouaille râpeuse au sein d'arrangements plus en accord avec les canons de la cold wave que de par le passé. Cette option sied à ravir aux Psychedelic Furs qui signent peut-être bien là leur meilleur essai. Mélodiquement, c'est une tuerie, les tubes ne se comptent même plus: 'Love my way' bien entendu mais également l'inquiétant 'You and only I', le fabuleux et hanté 'No easy street', un 'President Gas' plus appuyé sans oublier 'Sleep comes down' dont la guitare fraîche évoque un brin les Cure mais dont le feeling général préfigure plutôt l'aspect classieux de la vague post punk dont Interpol se feront les chantres vingt ans plus tard, les touches de cithare et les cordes en plus. Cette retenue, ce dépouillement des orchestrations ne nuisent en rien à l'efficacité de l'écriture, bien au contraire. Même 'Danger' plus groovy avec ses cuivres conserve une vraie crédibilité non commerciale (écueil que le combo n'évitera hélas pas sur 'Midnight to midnight'), notamment sur quelques passages bien grinçants. Globalement, les Psychedelic Furs captent merveilleusement l'air du temps mais parviennent à s'y couler sans se renier, en gardant leur propre patte. Cette intégrité leur vaut probablement aujourd'hui encore d'être écartés des noms cités communément au panthéon de la new wave. A noter que les bonus sont de véritables cadeaux, aussi jouissifs que le reste !
note Publiée le mardi 26 février 2013
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Quoi, quoi, quoi ? Ça me fait un choc aussi. J'ai toujours trouvé cette reprise super naze alors que je suis fan de la voix de ce mec...
Putain mais... le chanteur sur la reprise de How Soon Is Now? des Smiths au générique de Charmed, c'est celui des Psychedelic Furs !? Alors là je tombe de haut.
Wahou President gas ! Aussi bonne que l'immense Love my way !
Que de souvenirs! Et ce 'President Gas' à la saveur si particulière... Merde, comme je déteste la nostalgie!
Bordel "Love my way" et ses synthés "gouttes de pluie" ! Ce n'est même plus un morceau mais une madeleine de Proust pour moi. Si le reste du disque est presque aussi bon, il faudra que je plonge dans ce groupe plus en profondeur avec celui-ci.