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Alboth! › Ali

  • 1995 • Indigo SF 148 • 1 CD

cd • 12 titres

  • 1Freivogel3:38
  • 2Lalas3:34
  • 3Zeitblom4:54
  • 4Berger6:00
  • 5Sigi3:14
  • 6Landolt2:56
  • 7Raphaël2:16
  • 8Maurer7:32
  • 9Rosenbaum - Valangin1:19
  • 10Von Rüti3:58
  • 11Hans U. Hertel1:32
  • 12Liebefeld Recycled II4:06

informations

Produit par Alboth! – Enregistré par Tom Etter – Mixé et masterisé par Patrick Schwitter et Alboth! Au Gamma Studio, Dottikon, en Juillet 1995 – Fievogel et Lalas enregistré au Startrack Studiokombinat Schaffhausen, Janvier 1995 ; tout le reste enregistré dans le local de répétition de Alboth !, Selve Thun, Mai 1995.

Porchette par Thomas Müller – Katapult, Thun

line up

Lieder (voix, effets), Pauli (basse), Kraut (piano, orgue, sampling), Werthmüller (percussions)

chronique

  • noise industrielle (ouf, merci proggy!)

C’est fou ce qu’on peut faire comme découvertes dans les vieux bacs soldés... Regardez moi ce machin-là. Il paie pas de mine : 1,50 euros, pochette amateur, pas de tracklist au verso… Et pourtant, Ali est l’un des trucs les plus assommants, dissonants et nocifs qu’on puisse trouver. Alboth avait trouvé comment faire sonner la langue allemande comme la plus menaçante des dagues empoisonnées. Comment décrire un machin pareil, inclassable, aux instruments indiscernables ? Ça commence comme dans un film noir, comme chantait Eddy Mitchell, avec des trucs bien groovy en sauce comme Freivogel où Lalas (rien à voir avec Francis). Tout de suite, on imagine quelques plans bien Hannibal Lecter dans l’esprit façon couteau de boucher et moustache humectée de sang. Certains titres, comme Berger (rien à voir avec Michel), sont des expériences de pression sonore sur l’auditeur, d’autres comme, Sigi commencent comme du MoHa, puis virent bourrée indus, toujours sous les coup de boutoir contigus et conjugués de la voix teutonne aigrie et de la batterie lourde et hydraulique. Plus loin, on hallucine devant la barbarie de ce qui nous est infligé sur Landolt… Raphaël (rien avoir avec…) est une saloperie, qui accélère d’emblée dans nos côtes avant de faussement lâcher la bride au bout de 40 secondes. Mais ce n’est que pour mieux nous planter sa hache dans le dos… On croit discerner un refrain, mais c’est loin d’atténuer la violence du truc. Morceau suivant : Maurer, un genre de canon surréaliste qui s’étire en expérimentation infernale… et caetera, et caetera… Vous l’aurez compris : Ali frise le chef d’œuvre méconnu, le gros pavé sombre et expérimental qu’il est bon de se prendre en pleine figure, le genre de truc qui donne envie de continuer à jouer les cratediggers encore quelques années, à la recherche de l’exclamation fatidique : "mais qu’est ce que c’est que ce truc ???". Un album sans pitié, tendu jusqu’à la corde, de la première à la dernière seconde. Un gros 5 bien saignant.

note       Publiée le jeudi 25 juin 2009

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    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Oui, voilà, le parti pris est assez zarb', ni vraiment hargneux, ni vraiment cinglé, ni vraiment chanté, un peu des trois mélangés, avec un côté un peu crispé aussi dans mon ressenti.. Bref spécial, faut s'habituer ^^

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
    avatar

    Voui, la manière d'aboyer de chanter est très particulière, je dis pas ! On dirait un peu un mec bourré/défoncé/différent qui partirait en yaourt Kobaïen, au jugé (sans qu'on sache trop s'il s'enflamme pour de bon ou déconne à moitié).

    Note donnée au disque :       
    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Haha, yes ! C'est pas tant un problème que j'ai avec le choix du langage (au passage, je savais pas, interesting), mais plus avec la façon de chanter... Fin, je ne saurais vraiment argumenter pour le coup, c'est très subjectif ^^ Me faudra ptêt un poil plus d'écoutes pour apprécier cet aspect là...

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
    avatar

    Mais oui, il est dingue ce disque ! (Et le chant m'avait d'emblée pas rebuté, perso - je trouve que ça fait partie du délire du bidule... J'avais lu je sais plus ou que c'était plus une espèce de sabir à base d'allemand avec des passages à peu près purement d'onomatopées plutôt que de l'allemand - serait-ce du suisse-allemand - à proprement parler).

    Note donnée au disque :       
    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Profitant du confinement pour réécouter des trucs qui traînent chez moi depuis des lustres et auxquels j'avais à peine jeté une oreille, je ressors ecco la fiera, dernier album en date du groupe... J'crois que j'avais un peu québlo sur Alboth! à cause de la voix, mais en passant ce cap, bordel, c'est quand même salement puissant et bargeot... Bon bah j'vais ressortir ce Ali dans la foulée !!!