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Nomeansno › Wrong

cd • 15 titres • 56:21 min

  • 1It's Catching Up3:29
  • 2The Tower5:11
  • 3Brainless Wonder1:34
  • 4Tired Of Waiting1:47
  • 5Stocktaking3:04
  • 6The End Of All Things5:10
  • 7Big Dick3:15
  • 8Two Lips Two Lungs And One Tongue1:46
  • 9Rags And Bones5:05
  • 10Oh No! Bruno!3:06
  • 11All Lies6:25
  • 12Life In Hell3:54
  • 13I Am Wrong7:18
  • 14State Of Grace5:29
  • 15End Of The World3:28

informations

Enregistré par Cecil English , Craig Bougie , Nomeansno - Remasterisé par Marc L'Esperance

Cette chronique a été entièrement effacée par Word juste après avoir été finie, puis réécrite. Je vous demanderais donc de pas faire chier.

line up

Rob Wright (basse, guitare, voix, tout sur les deux dernières plages), John Wright (batterie, percussions, voix), None Of Your Fucking Business (guitare, basse, voix), Danielle Gagnier (guest vocals sur la 6)

chronique

  • fusion sous stéroïdes

Epique. Nomeansno atteint ici son sommet personnel, son rituel de passage à l’age adulte. Difficile de faire plus tendu du slip que celui-là. Un peu à l’instar des Bad Brains, Nomeansno met son insolente maîtrise technique tenue du jazz au service d’un jeu ultra bourrin et fidèle à la forme du punk hardcore. Enfin fidèle. Le son est tout de même sacrément énorme pour 1989. Il n’y a qu’à voir la production en forme de blague, toute riquiqui, des Red Hot à la même époque (Mother’s Milk). Red Hot qui ont sûrement dû écouter ce disque, puisqu’ils reprennent les rouages de Life in Hell sur leur immense face-b Sikamikanico, qui booste encore plus que la chanson de Nomeansno (si si, vous avez bien lu). C’est qu’il ne faut pas avoir froid aux yeux pour s’inspirer d’un tel monolithe en béton armé. Car si tous ceux qui avaient écouté le premier Velvet en 67 avaient formé un groupe, selon la légende, alors tout ceux qui ont écouté Wrong en 89 ont du ARRETER leur groupe. Tout ce bagage technique pour faire du punk ? Remarquez, les types sont sympas, s’ils s’étaient achetés des implants capillaires ils auraient pu ridiculiser toute la scène métal de l’époque, alors en plein concours de beat (c’était à celui qui aurait le plus rapide… remarque que ça n’empêche pas les chef d’œuvres du thrash d’être sorti durant ces années-là, hein poky). Je parlais des Red Hot tout à l’heure, car comment ne pas faire le rapprochement entre ce Wrong et Primus, Faith No More, voire RATM… Tous tentent, quelque part, d’atteindre cette vélocité, de dégoter un de ces groove carrés comme les épaules d’un footballeur américain dont Wrong regorge. Nomeansno devenait ici, quelque part, le plus extrême et le plus abouti des groupes de Fusion. Et le moins connu, aussi. Ce qui est déjà plus connu par contre, c’est la filiation avec le math rock. Un morceau comme Stocktaking, avec ses structures passées au hachoir, ne laisse aucun doute la-dessus. Qu’est ce que nous propose Nomeansno, avec cet album ? Ou devrais-je dire, qu’est ce que ce Nomeansno nous enfonce dans la gueule avec la force de frappe d’un Mike Tyson un soir de dispute conjugale ? 1 heure de pogo sans la moindre baisse de régime, et quand on voit le rythme imprimé dès les uppercuts dans les gencives qui ouvrent le disque, il y a de quoi rester bouche bée. Le plus tuant, ça reste encore l’enchaînement des morceaux. Peu de disques, même dans l’indus, maintiennent une telle pression sur une telle durée, et sans lasser une seule seconde ! Pourtant la première mélodie arrivera sur The End Of All Things, chanté en duo avec une femme, ce qui est en soi un doigt tendu aux dogmes implicites du punk hardcore. Le power trio canadien est de toute façon assez incorruptible. En 25 ans d’existence, presque pas de promo, aucun clip, très peu de photos, et une fidélité constante à Alternative Tentacles, même après la fatidique année 91. Straight Edge. Oups, pardon, je me suis gouré de côte, là. Il faut dire qu’on pense plusieurs fois à Henry Rollins en écoutant Wrong. Ce sens du fatalisme et du règlement de compte froid et douloureux (All Lies)... Alors certes, on se marre pas mal à l’écoute des grosses pochades à la Mr Bungle que sont Tired of Waiting, Big Dick ou le culte Oh No Bruno (dédicacé à Bruno Masure ?). Mais le reste du disque assène quand même le cri d’un homme en perdition, avec une conviction souvent effrayante. Quand arrivent les deux derniers titres, là on ne rigole plus du tout. La batterie a disparu, State of Grace n’est qu’une prise de conscience froide de sa propre dégénérescence, et End of the World, reprise d’un vieux crooner quelconque, est une promenade post-gueule de bois parmi les décombres, seul avec cette basse saturée immonde. Tout simplement tétanisant, surtout après s’être enquillé tout l’album. "Where have they been" comme disait l’autre avant de se la passer au cou. C’est du même tonneau empoisonné.

note       Publiée le lundi 13 octobre 2008

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Note moyenne        23 votes

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Quel délice, ce septième titre! Huhu! <3

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Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

meme en CD il commence a douiller celui-ci, c'est bizarre.

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merci pour le fusil... Envoyez un message privé àmerci pour le fusil...

Au tour de Fight Amp...

Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Oui Klari, au point éphémère mais aussi au glazart, surtout le glazart en fait parce que je ne connaissais pas du tout et c'est un excellent pote à moi qui m'a dit, "tu te bouges le cul, y'a Nomeansno à Paris, tu vas les voir!" Moi,"mouais, bof, je connais pas". Il m'a répondu "TU VAS LES VOIR!".
Et comme il m'avait fait la même pour Unsane, j'y suis allé. Et je suis devenu fan. Et le point éphémère, ça m'a permis d'initier un autre pote.
Et pour en rajouter une couche, y'avait qu'à leurs concerts que tu pouvais t'officialiser la disco à prix décent.

boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

A-t-on évoqué la VOIX de Rob Wright ainsi que sa DICTION ? Même quand tu causes pas anglais tu comprends.

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