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Nico › Desertshore

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ProgPsychIndus      dimanche 17 avril 2022 - 11:56
kranakov      lundi 23 mars 2020 - 19:02
Trelkovsky      dimanche 27 mars 2016 - 17:21
Alfred le Pingouin      samedi 16 février 2013 - 18:29
Karamazov      samedi 5 février 2011 - 23:10
Wotzenknecht      lundi 10 mars 2008 - 20:10
Reflection      dimanche 3 février 2008 - 22:06
math.use      mercredi 5 septembre 2007 - 16:10
Gaylord      mercredi 4 juillet 2007 - 19:17
Solvant      mardi 3 juillet 2007 - 23:37
Botherhood      lundi 22 janvier 2007 - 14:29
porc upin      mercredi 1 novembre 2006 - 12:14
olivier      lundi 14 août 2006 - 22:46
Trimalcion      jeudi 1 décembre 2005 - 21:52
MightyJayM      jeudi 12 mai 2005 - 18:20
mroctobre      vendredi 29 avril 2005 - 14:27
Tomas Chatterton      samedi 16 octobre 2004 - 03:55
perse-neige      mercredi 26 mai 2004 - 19:01
Vicious.666      mardi 18 mai 2004 - 19:32
passage      vendredi 5 septembre 2003 - 19:39
Piezo      vendredi 5 septembre 2003 - 09:57
Spektr      mardi 17 novembre 2009 - 19:43
Coltranophile      mardi 13 novembre 2007 - 11:19
amaterasu      dimanche 20 septembre 2009 - 12:51
Nerval      dimanche 6 février 2005 - 20:47
érèbe      mardi 5 octobre 2004 - 19:33
heirophant      samedi 1 septembre 2007 - 22:21

cd • 8 titres

  • 1Janitor of lunacy
  • 2The falconer
  • 3My only child
  • 4Le Petit Chevalier
  • 5Abschied
  • 6Afraid
  • 7Mütterlein
  • 8All that is my own

informations

'Abschied' et 'Mütterlein' sont tirés du film 'La Cicatrice Intérieure' de Philippe Garrel

line up

John Cale (tous les instruments sauf la trompette), Nico (chant, harmonium), Ari (chant enfantin)

chronique

  • ambient pré-gothique /musique lugubre

Le premier doute est venu en consultant le catalogue des rééditions de classiques gothiques du label Cherry Red, s’y trouvait un album de Nico. Pour moi, il s’agissait juste de la fille qui chantait avec le Velvet Underground, voix sympathique, mais bon, pas de quoi fouetter un chat, et puis que venait-elle faire là ? C’est en visionnant le documentaire ‘Nico Icon’ que j’ai compris…Bon sang, cette femme en noir, seule dans la lumière, défoncée, face à un harmonium, une voix spectrale d’une tristesse à vous donner envie de vous jeter en bas d’une falaise. C’est dire si je me suis rué sur le premier disque venu dès le lendemain: ce fut ‘Desert shores’. Faut-il y voir un signe ? C’est en tous cas le meilleur album de Nico qu’il m’ait été donné d’entendre jusqu’à présent. Tout commence avec ‘Janitor of lunacy’ qui donne le ton : plages d’harmonium lugubres et cette voix, grave, profonde, qui chante de façon presque maladroite mais si désenchantée qu’elle perce l’âme et vous noue la gorge de façon irrémédiable. A peine remis, c’est ‘The Falconer’, ma préférée, difficile de l’écouter les yeux secs…ces nappes glauques, ce ton si mélancolique, d’une mélancolie qui mène au suicide, et ce n’est pas le court passage au piano au milieu de la chanson qui vous tirera d’affaire, une oasis éphémère rien de plus, avant de replonger dans cette obscurité sonore qui n’évoque rien d’autre qu’une chambre noire avec pour toute lumière une chandelle. Courage, l’a capella ‘My only child’, derrière ses apparences de chorale achèvera de vous noyer. ‘Le petit chevalier’ est une comptine chantée par Ari, le jeune fils de Nico ; cette apparente innocence lui confère une douceur perverse et malsaine qui n’est certes rien comparé à ‘Abschied’ et ses descentes d’harmonium spectrales accompagnées d’un violon hanté, celui de…John Cale (tiens, tiens). Dans cette mer de noirceur résignée, ‘Afraid’ interprétée au piano et au violon, même si elle reste bien triste, fait presque figure de gigue de carnaval. Pour ceux qui croyaient s’en tirer si facilement, ‘Mütterlein’ a vite fait de les rappeler à l’ordre et de les draper dans une atmosphère qui donnerait le bourdon à Schopenhauer lui-même. ‘All that is my own’ qui clôt cet impressionnant voyage au coeur des ténèbres ressemble presque à une sorte de ballade médiévale décalée et entêtante qui achèvera de presser le rasoir sur vos veines. Pour tous ceux qui aiment à goûter la douceur amère du désenchantement absolu, ce splendide album est pour vous, il recèle de véritables trésors de profondeur et d’émotions. Alors oui, maintenant je puis comprendre l’impact de Nico sur le mouvement goth.

note       Publiée le jeudi 4 septembre 2003

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Descentes dans les abysses. Encore mieux que du metaphysical absurd grandiloquent funky death metal.

    kranakov Envoyez un message privé àkranakov

    Aurai-je le courage de l'écouter confiné ?

    Note donnée au disque :       
    Kant Envoyez un message privé àKant

    fucked up war kid

    Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

    Les trois sont du même niveau à te pousser vers la corde, celui-là jviens de l'écouter au ptit dej et c'est aussi raffiné et peu jouasse que les deux autres. Cinq boules.

    Note donnée au disque :       
    Karamazov Envoyez un message privé àKaramazov

    La chance avec Nico, c'est que les albums sont courts. Le gaz n'a pas le temps de se répandre dans toute la pièce.

    Note donnée au disque :