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The Velvet Underground › The Velvet Underground & Nico

cd • 11 titres

  • 1Sunday morning2:54
  • 2I'm waiting for the man4:37
  • 3Femme fatale2:37
  • 4Venus in furs5:10
  • 5Run, run, run4:20
  • 6All tomorrow's parties5:58
  • 7Heroin7:10
  • 8There she goes again2:38
  • 9I'll be your mirror2:12
  • 10The black angel's death song3:12
  • 11European son7:40

informations

1967

line up

John Cale (alto électrique, piano, basse), Sterling Morrison (guitare rythmique, basse), Nico (chanteuse), Lou Reed (guitares, voix), Maureen "Moe" Tucker (percussions)

chronique

Le Velvet Underground, c'est un peu le côté obscur de la Force : dans les années 1960, alors que les Beatles vendaient leurs galettes par dizaines de millions, eux n'étaient qu'une petite formation de rock, sombre et expérimentale, se maintenant dans les bas-fonds new-yorkais : une petite élite d'intellectuels, friande d'art contemporain, de poésie maudite, idolâtrant le pop-art d'Andy Warhol, se rendant dans quelques lofts de Soho pour écouter un concert de trois heures de LaMonte Young ou de Philip Glass - en même temps un monde où la drogue est omniprésente, où l'on couche avec un peu tout le monde pour pouvoir se la procurer, où l'on se brûle vite pour ne pas vivre vieux... Très peu de monde connaissait le Velvet à la sortie de ce premier album aujourd'hui légendaire. Pourtant, leur influence sur le futur de la musique pop ne fut sans doute pas moins grande que celle des Fab Four. C'est ultra-connu : comme a pu le dire plus tard Brian Eno, (je paraphrase) : "Un très petit nombre de personnes les connaissait, mais tous ceux qui les ont entendus ont ensuite formé un groupe." Lou Reed, le compositeur et parolier en chef, chanteur et guitariste, homosexuel sado-maso et héroïnomane notoire, se tue à faire du rock. Il rencontre John Cale, un altiste d'origine galloise passionné de musique contemporaine. Le groupe naît ; Andy Warhol s'intéresse à eux, les fait répéter dans son atelier, la Factory, conçoit pour leur musique une sorte de concert-happening où l'on projette des photos et des films sur le corps même des artistes en train de jouer ("Exploding plastic inevitable"). Mais surtout, Andy Warhol les présente à la chanteuse allemande Nico, qui apporte sa griffe singulière à ce premier album. Parlons-en de ce grand disque délétère. Il condense en lui à peu près toutes les grandeurs et les misères du rock, passant d'une pop brillantissime à des atmosphères sombres, pesantes et malsaines au possible ; d'un bruitisme destructeur et totalement novateur au rock 'n' roll le moins apprêté. Le son est très crade, à l'image des thèmes qui sont abordés : le sado-masochisme ("Venus in furs") ; une piqure d'héroïne et son effet sur le métabolisme décrits minutieusement par les arrangements d'une musique ; l'attente du dealer ("I'm waiting for the man"). Lou Reed est déjà là tout entier, sans compromission ni excuses ; ses compositions marquent au fer rouge. Et puis il y a John Cale et les crissements insensés de son alto électrique, les délires "noisy" de "European Son", les pulsations ultra-primaires et pourtant si extraordinaires de la percussionniste Maureen Tucker (qui reste debout et ne joue pas vraiment de la batterie), les sucreries pop que chante Nico ("Sunday morning", "Femme fatale", "I'll be your mirror"), rendues sublimes par sa voix glacée et solennelle, les accords sombres et orientalisants de "All tomorrow's parties", les accélérations orgasmiques, cardiaques, de "Heroin"... Une musique sombre, tortueuse, vicieuse, sale, et pourtant si facile d'accès, si essentielle...

note       Publiée le mercredi 5 octobre 2005

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Note moyenne        74 votes

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PechMayneau Envoyez un message privé àPechMayneau

Album très fort niveau composition et écriture. Beaucoup de charme ... ça reste culte normal au bout des années, mais il me semble que ce CD ne marchait pas tellement a l'époque, une sorte d'OVNI.

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fonfongre Envoyez un message privé àfonfongre

"She's a fème foetale" (j'entends cela)

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

http://www.youtube.com/watch?v=FjjDmX9Tkss

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No background Envoyez un message privé àNo background

Monument. Probablement le disque qui influera le plus la scène "underground".

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kirk Envoyez un message privé àkirk

Un disque parfait tout simplement. Par contre quand je lis ça "les sucreries pop que chante Nico ("Sunday morning", "Femme fatale", "I'll be your mirror")" c'est faux c'est pas "sunday morning" mais "All Tomorrow's Parties" même si à la base c'était Nico qui devait la chanter, vu que c'est Lou et Cale qui l'ont écrite un dimanche, le grand méchant Lou à voulut la chanter.