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Godspeed You! Black Emperor › Yanqui U.X.O.
- 2002 • Constellation CST 024 • 1 CD digipack
cd • 5 titres • 74:57 min
- 109-15-00 part I16:27
- 209-15-00 part II6:16
- 3Rockets Fall on Rocket Falls20:42
- 4Motherfucker=Redeemer part I21:22
- 5Motherfucker=Redeemer part II10:10
informations
Electrical Audio, Chicago, USA, 2002
line up
Aidan, Bruce, David, Efrim, Mauro, Norsola, Roger, Sophie, Thierry
Musiciens additionnels : Matana Roberts (clarinette 3), Josh Abrams (contrebasse 3), Geof Bradfield (clarinette basse 3), Rob Mazurek (trompette 3)
chronique
Qu'il doit être difficile de devoir se remettre à l'ouvrage en ayant à l'esprit que des milliers d'oreilles attendent avec fébrilité les nouvelles compositions d'une formation qui s'est vue, en un laps de temps record, catapultée en tête des groupes alternatifs (dans le sens différent) du moment. "Yanqui U.X.O." est donc la photographie de cet instant de vérité, aussi craint que désiré, et on ne peut dissimuler une certaine déception. Certes, en soi, le nouveau disque de Godspeed You Black Emperor ! reste cet endroit à part où l'univers cafardeux et apocalyptique pour lequel le groupe s'est rendu célèbre peut s'exprimer, mais c'est là aussi son travers. Bien que les plages de l'album soient de plus en plus prenantes au fur et à mesure que l'on parcourt le disque, il semblerait que, à aucun moment, la décision de modifier quelque peu son optique, voire de s'essayer à tâtons sur d'autres pistes, n'ait été envisagé. On ne change pas une formule qui gagne me direz vous ? Bien sûr. Mais à court terme, ce choix pourrait s'avérer regrettable et mettre en péril le positionnement du groupe, entraînant une lassitude auprès du public qui pourrait vite se retourner contre eux. Mais toute déception est proportionnelle à son attente. Et de savoir Steve Albini aux commandes de ce nouveau chapitre ne faisait qu'accroître et alimenter cet espoir, en fin de compte non fondé, de pouvoir entendre un Godspeed magnifié. Les cinq titres qui constituent l'album arborent toujours les mêmes structures en crescendo dissonants jusqu'aux hurlements guitaristiques, mais ceux-ci ne sont ni plus saignants ni plus caustiques que d'habitude, éléments généralement communs aux productions d'Albini. En revanche, "Yanqui U.X.O." (qui pourrait se traduire par "mines anti-personnelles américaines") peut se percevoir aussi comme un pamphlet politiquement contestataire, puisqu'au dos de la pochette un petit schéma illustre les relations occultes mais réelles entre les grosses firmes de disques (Aol Time Warner, Emi, Sony, Bmg, Vivendi Universal) et l'industrie militaire. En ces temps d'hystérie belliqueuse collective, ces quelques éléments viennent à propos soulager tout paranoïaque qui sommeille en nous. Et tout à coup, on se sent moins seul.
note Publiée le jeudi 21 novembre 2002
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commentaires
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- saïmone › Envoyez un message privé àsaïmone
Pour la peine je lâche un pouce bleu cloche abonné pour ce qui restera le sommet de leur art (j'ai écris un com' il y a 19 ans. 19 ans ! Merde)
- Note donnée au disque :
- Rastignac › Envoyez un message privé àRastignac
j'ai jamais pigé le rapport entre rock instrumental avec titres à rallonge et politique, comme on le retrouve dans ce groupe. Mais c'est bô.
- Hallu › Envoyez un message privé àHallu
4 ans plus tard...
- Note donnée au disque :
- E. Jumbo › Envoyez un message privé àE. Jumbo
Et le nouveau My Bloody Valentine, vous le chroniquez quand bande de flemmards ?
- yog sothoth › Envoyez un message privé àyog sothoth
Oui, et personne n'a jugé utile de s'y coller... Non mais on passe pour quoi, franchement ?