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Gitane Demone Quartet › Substrata Strip
- 2018 • Dark vinyl records DV84 • 1 CD digipack
cd • 8 titres
- 1Douglas Street
- 2Over the high side
- 3Bells for Barabara
- 4Amaranthene
- 5Kill war
- 6Retrospekt
- 7Substrata Strip
- 8A prayer for peace
extraits vidéo
informations
Kitten Robot Studios, Los Angeles, USA, 2016-2018.
https://gitanedemonequartet.bandcamp.com/
line up
Gitane Demone (chant), Rikk Agnew (guitare), Paul Roessler (clavier, programmation), Deb Venom (basse, clavier, programmation)
chronique
Etrange ambiance d’apocalypse sur Douglas Street: bruits d’hélicoptères, boucle de cuivre synthétique comme un gyrophare sonore, accords électriques menaçants… ‘There’s a death on Douglas Street’, confirme la voix de Gitane, journaliste/walkyrie sur cette étrange avenue. ‘How do you rest in peace ?’, telle est la question, sans réponse réelle, le coroner, les ambulances s’en sont allés, le tempo change, la mélodie aussi, mais l’atmosphère demeure pesante, glauque, louche. Les compositions du Gitane Demone Quartet qui signe ici son second album ne sont jamais aisées à décrire alors que leur impact émotionnel est de ceux qui transpercent d’emblée. Difficile pour moi de ne pas m’imaginer sur un boulevard de Los Angeles dans un futur chaotique à la Terminator en version perverse tant un halo de pollution acide hante l’album de bout en bout. La faute à ces guitares tranchantes, à l’électricité jamais froide mais jamais organique non plus, à ce chant si merveilleux mais masqué d’effet comme s’il se muselait volontairement. Psychédélisme apocalyptique ? Il y a un peu de ça, conçu dans une perspective pas éloignée d’une forme de rock industriel soft. Du moins le croit-on car après ces trois premières pièces intenses, peu rythmées, ‘Amaranthene’ voit le smog s’éclaircir quelque peu même si le ton acidulé des grattes demeure. L’ambiance cependant est moins sombre, étrange certes mais comme un jeu de couleur danse dans l’esprit après une prise de poppers les fous rires en moins. Soudain, un vide s’ouvre d’un coup dans le bitume, ‘Kill war’ dégage une drôle de sensation de vide qui déchire le coeur, fait monter des larmes vite soufflées par des guitares en montées qui refusent d’exploser franchement. Seule la voix d’ange teintée de bleu de méthylène permet de voltiger dans ce drôle de climat hallucinogène. Une pause pourtant avant le bad trip de ‘Retrospekt’, accouplement passionné et pornographique d’une rythmique jazz et de guitares bien noise que quelques accords inconfortables de clavier ou de piano alcoolique ne dissolvent pas. Surprise ? C’est une reprise de Sun Ra. Vagues de sonorités étranges qui paraissent se renvoyer le chant, balloté entre ces torsions bizarres, plus défoncées que menaçantes, encore que la limite entre les deux soit ténue… C’est là que débarque le gang. Cuirs, chaînes, vrombissements, percussions rituelles, mur d’électricité noisy, les mecs martèlent leur approche comme les vandales d’un âge nouveau puant le carburant, le zinc et l’hémoglobine. Une prière pour la paix ? Oui, on en aurait bien besoin dans cet univers de fin du monde mais même si la chanson est vaguement plus apaisée, l’aura torve des guitares, ces rythmiques en perpétuelles montées bridées, brumisent l'air et le bleu azur n’est pas près de poindre de derrière les nuages voilant la cité. Et pourtant, tout avait débuté par un simple fait divers… Quand l’apocalypse devient routine…
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