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Autopsie D'Une Ombre › Alive somewhere
- 2018 • North Shadows Records NSR 003 • 1 CD digipack
cd • 10 titres
- 1End of your game
- 2Into your weaving
- 3Twilight
- 4Alive somewhere
- 5Shame
- 6Sin
- 7Forever
- 8Could you help me
- 9Beyond a hill
- 10Wash my love
extraits vidéo
informations
https://northshadowsrecords.bandcamp.com/
chronique
Dans les 90’s, les Allemands étaient les rois incontestés de la darkwave mais ils ont perdu leur couronne depuis belle lurette; le genre même tel qu’il était pratiqué en mélangeant savamment l’aspect dansant de l’EBM avec une noirceur gothique, un zeste de new wave parachevant même parfois le bouquet, est aujourd’hui devenu une farce changé qu’il fut par quelques paltoquets en des sous-classes vite imbuvables (aggrotech, synthie-pop pouet pouet…) jouant beaucoup la carte de la facilité aux détriments de la recherche de sons et d’atmosphères. Etonnant de retrouver la flamme dans le Sud de la France et pourtant… Autopsie d’une ombre, un nom qui en impose… Ce premier album (après un EP) me paraît réunir Wumpscut, Depeche Mode et Joy Division (la voix grave surtout) en une même écriture. Le Français compose des mélodies, cela se sent, mais il ne dédaigne pas non plus une légère agressivité dans l’expression sonore et la programmation. Pas question en effet de boum boum, les percussions sont lourdes, travaillées, dansantes mais jamais trop rapides (même si des chansons comme ‘Shame’, 'Wash my love' envoient du bois dans une pure tradition EBM glauque). Globalement, l’aura se dégageant est sombre mais d’une obscurité d’usine abandonnée plus que de cimetière (la pochette résume bien), des tiges de roses rouillées qui enlacent des ombres au profil de statues mais qui sont en réalité des machines désarticulées, bannies de leur fonction première qui agonisent dans des postures grotesques. Notre homme maîtrise son affaire, conduisant sa musique aux frontière de l’inconfort (‘Twilight’) sans jamais la pousser trop loin au delà d’une certaine limite. On peut ainsi jouir de la mélodie, des rythmes, tout en appréciant une certaine exigence dans le traitement des sonorités tantôt froides, râpeuses, tantôt lourdes. Cela n’empêche pas non plus quelques passages plus ‘tranquilles’, moins tendus (‘Alive somewhere’), plus funèbres aussi (le prenant ‘Forever’) sans remettre en question la cohérence du disque. Belle oeuvre donc tant au niveau émotionnel que technique, avec en bonus de vrais tubes (‘Could you help me ’, ‘End of your game’, etc) qui reprend un flambeau dont on craignait que les tisons ne s’éteignent à jamais…
note Publiée le samedi 3 septembre 2022
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