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Masses › Moloch
- 2016 • Mass Media Records / Lost in Fog MMR047 LIF004 • 1 LP 33 tours
lp • 10 titres
- 1The centre cannot hold
- 2Hidden
- 3Crosses
- 4Providence
- 5Sirens
- 6Moloch
- 7The wall
- 8Paranoid
- 9Revenant
- 10Eternal
extraits vidéo
informations
https://massesmelbourne.bandcamp.com/music Inclut un poster.
line up
James Blake (chant, guitare), Nellie Pearson (chant féminin, synthé), Tessa Tribe (basse), Ash Wyatt (batterie)
chronique
En Helvétie, pays réputé pour sa propreté (et plein d’autres choses moins nettes), nous avons un truc qui s’appelle ‘Moloch’, des sortes de containers enfouis dans lequel on peut jeter nos sacs (taxés) à ordure quand bon nous semble. On peut légitimement penser que ce n’est pas cette signification qui a inspiré les Australiens de Masses pour l’intitulé de leur unique album. Bien qu’il existe beaucoup de controverses quant à l’origine et le sens de cette divinité, le culte de Moloch serait lié à la pratique de sacrifices d’enfants immolés, une idole à tête effrayante. Même les lézards du même nom, en Australie justement (par définition terre de toutes les créatures les plus dangereuses et improbables) ont une allure plutôt effrayante. Ça en jette plus pour un disque. Un bruit de vent, une basse lourde en marche, des voix mystiques, l’ambiance se pose et sans attendre, el chant revendicateur se met en place. Comme je l’ai écrit précédemment, il y a chez Masses cette flamboyance guerrière, cette pulsation tribale fortement marquée par la rythmique instaurée par des formations de la première heure telles que UK Decay, celles-là même qui ont permis au punk de devenir gothique. Héritiers de cette tradition et des valeurs anarchistes, les Australiens aiment à faire cohabiter noirceur, mélodie et discours contestataires. Beaucoup de force et de lourdeur mais également une parfaite complémentarité entre chant masculin et féminin exploitée plus efficacement encore que sur leur précédent mini. Le combo s’offre également une plus grande liberté musicale en aérant leur post punk goth tribal par des clins d’oeil à la cold wave (‘Providence’, ‘Moloch’); c’est là aussi que le synthé prend son sens même si lointain au mixage. Globalement, ce sens mélodique renforcé, ces moments de calme au coeur de la tornade ne nuisent en rien, au contraire, ils augmentent l’efficacité du tout et Nellie s’en sert largement pour montrer l’étendue de sa palette vocale (‘Sirens’, ‘Moloch’, ‘The wall’). S’il s’agit à l’heure actuelle de l’unique LP, il montre aussi que le travail sur les précédents minis, splits, a payé, permis d’acquérir de la bouteille, de préciser un son pour l’élargir sur un format long. Nuance ne signifie nullement dilution, ‘Moloch’ est un superbe disque qui n’a aucune chance de finir au moloch helvétique…
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